Suite notamment à une réforme de taille introduite par la loi électorale actuellement en vigueur, en ce qui concerne le seuil légal de représentativité, beaucoup de partis politiques tant de l’ex-Majorité présidentielle au pouvoir que de l’Opposition politique étaient obligés de se mettre ensemble autour des regroupements politiques. Concernant l’ex-Majorité présidentielle, même si le fait d’appartenir à un regroupement politique ne suffisait pas, il fallait aussi adhérer au sein du Front Commun pour le Congo (FCC), tout en signant la Charte. S’étant donné pour ambition la conquête démocratique du pouvoir à tous les niveaux aux prochaines élections présidentielles, législatives nationales et provinciales, urbaines, municipales et locales, sur base d’un programme commun, c’était tout à fait normal que le FCC finance ses propres regroupements. Des informations en notre possession renseignent que des moyens conséquents ont été alloués par l’Autorité morale de cette méga plate-forme, pour atteindre cet objectif. Suspendu à durée indéterminée du FCC, Modeste Bahati Lukwebo, visiblement fâché du fait que Steve Mbikayi, l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire n’ait pas rejoint son camp, s’est permis de dire que c’est lui qui aurait payé non seulement la caution de Steve Mbikayi, mais aussi des membres de son parti (le Parti travailliste). Du côté de Steve Mbikayi, on affirme que Modeste Bahati n’a jamais payé de caution pour lui, ni même pour les candidats du Parti travailliste (PT). Par contre, ils disent détenir des preuves qui démontrent à suffisance que Modeste Bahati aurait reçu une somme de 3 millions de dollars Us du FCC mais sans rien donner aux candidats ! Qui a raison et qui a tort ? Les lecteurs qui savent interpréter l’adage qui dit : « celui qui veut aller loin, ménage sa monture », sauront comprendre que le Front Commun pour le Congo qui voulait remporter haut-la-main les élections à tous les niveaux, ne pouvait pas y aller sans mettre beaucoup d’argent à la disposition de ses propres regroupements politiques. Au-delà de cette évidence, les regroupements du FCC étant composés de ceux qui ont œuvré avec Joseph Kabila depuis environ 18 ans, ne pouvaient quand même pas manquer les moyens de leur politique. Logiquement, on ne peut pas, après un si long règne de Joseph Kabila où on a parcouru les principaux Ministères du pays, où on a placé les membres de son regroupement dans des cabinets ministériels et des entreprises du portefeuille de l’Etat, dire qu’on n’a pas bénéficié d’argent du FCC pour financer la campagne électorale! Sinon, d’où vous vient votre argent, si pas du FCC ? Preuve que la reconnaissance n’est pas de ce monde ! Malheureusement, ceci n’est pas un modèle politique pour une génération montante et consciencieuse.