Le comité national de la rumba de la République démocratique du Congo (RDC) et le comité scientifique du Congo- Brazzaville ont rencontré en début du week-end dernier à Brazzaville, le Ministre de la Culture et des arts du Congo, Dieudonné Moyongo, avec qui ils ont eu une séance de travail technique sur le processus d’inscription de la rumba au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Les deux Congo sont dans le processus d’inscription de la rumba sur la prestigieuse liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Pour ce faire, il y a une synergie créée au niveau des experts et des spécialistes de deux parties qui sont montées en puissance jusqu’à mobiliser les autorités politiques. C’est dans ce sens, qu’il y a eu un colloque méthodologique sur la rumba du 11 au 13 mars à Kinshasa au cours duquel le ministre du Congo-Brazzaville a rencontré son homologue de Kinshasa. Les deux parties ont arrêté un certain nombre de termes de référence technique, méthodologique pour arriver le plus rapidement possible au principe d’inscription de la rumba au patrimoine immatériel de l’humanité.
« Nous sommes à Brazzaville en commission technique pour voir avec nos collègues d’ici, dans quelle mesure répondre à ce formulaire que nous impose l’Unesco, et de voir quels sont les éléments qui sont à notre disposition. Il reste que la délégation congolaise vienne à Kinshasa pour amorcer le premier pas, qui est le formulaire de base. Après c’est tout le document qui accompagne, mais aussi les documents d’inventaire, les CD ou vidéos, la bibliographie qui accompagnent le dossier », a indiqué André Yoka Lye Mudaba, Le comité national de la rumba de la République démocratique du Congo (RDC). Et d’ajouter sur adiac-congo.com, « Nos pays post-conflits ont besoin d’autres images positives. La rumba elle-même en tant que patrimoine pourra acquérir une attention plus forte de la part des organisations partenaires, mais aussi de la part des créateurs au niveau national. Les politiques culturelles consacrées à la musique pourront être consolidées, notamment les industries créatives, la consolidation des organismes des droits d’auteur, la synergie corporative entre musiciens,… ».
Pour Mfumu Fylla Saint-Eudes, du comité scientifique du Congo-Brazzaville, tout est sur la bonne voie. «nous allons avec un préjugé favorable pour inscrire la rumba congolaise. Et cette inscription va permettre de mieux la faire connaître et de booster le tourisme. Les pays comme Cuba ont créé un réseau touristique de la rumba cubaine. Nous pouvons faire la même chose… Nous sommes en train de peaufiner le document unique qui sera envoyé à l’Unesco. C’est de bonne augure, je pense que tout cela va bien se passer », a-t-il indiqué.
Notons que sur les 427 éléments qui figurent dans le patrimoine culturel immatériel, l’Afrique centrale n’a que deux éléments: Un élément du tambourinaire du Burundi et la musique polyphonique des Pygmées de la Centrafrique. Les deux Congos comptent déposer la candidature le 26 mars prochain à Paris puisque la clôture est fixée le 31 mars 2020.