Il y une semaine, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décidé de qualifier l’épidémie causée par le nouveau coronavirus COVID-19 de pandémie. Il s’agit d’une décision importante face à la propagation rapide du virus dans le monde. Malgré les mesures de prévention et de contrôle, le nombre d’infection continue d’augmenter et de plus en plus de pays sont touchés. Ce sont plus de 190,000 personnes contaminées, dont 7000 décédées, dans 159 pays et régions du monde, selon les chiffres enregistrés le 18 mars. Sur le continent africain, la Covid-19 a infecté plus de 450 personnes dans 30 pays. Certes, la plupart des cas sont venus de l’extérieur et les personnes contaminées sont mises en isolation, mais la transmission locale est apparue dans certains pays.
En plus des pertes humaines, la Covid-19 a causé des chocs importants à l’économie globale, avec la chute des bourses, la baisse des prix des matières premières et le ralentissement du commerce international. La quasi-totalité des institutions internationales ont revu à la baisse leur prévision de croissance de l’économie mondiale pour cette année.
L’histoire de la civilisation humaine est celle de la lutte contre les maladies. Le virus ne connaît pas de frontière. Dans un monde où tous les pays sont liés et interdépendants, nous partageons désormais le même destin. Face à la Covid-19 qui menace toute l’humanité, la seule solution est de rassembler nos forces et d’agir ensemble, car rien n’est plus dangereux que la division et le chacun pour soi. Pour réussir ce combat, trois mots d’ordre s’imposent.
La confiance, qui est l’arme la plus précieuse et la plus puissante dont nous disposons. Aucune difficulté ne doit nous faire reculer. Selon M.Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, tous les pays peuvent encore modifier le cours de cette pandémie. Ce qui s’est passé en Chine l’a bien montré. Les efforts déployés par le gouvernement chinois donnent des résultats de plus en plus encourageants. Le nombre de nouveaux cas confirmés ne cesse de diminuer. A part la province du Hubei, il n’y a quasiment plus d’infection locale. Presque tous les nouveaux cas sont venus de l’étranger. Près de 70000 patients ont retrouvé la santé. Même au Hubei, un seul nouveau cas a été recensé le 17 mars. Les 16 hôpitaux de fortune, construits en urgence pour endiguer l’épidémie, sont maintenant tous fermés.
La solidarité, pour former une ligne de défense collective. Nous devons valoriser pleinement les mécanismes de coordination entre les autorités de santé, de quarantaine, de transport et de contrôle frontalier de différents pays; assurer une communication efficace et partager à temps les informations et les expériences au niveau international; renforcer la coopération internationale dans la recherche de médicaments et de vaccins ; sans oublier d’apporter du soutien aux pays qui en ont besoin.
La coopération, pour améliorer la gouvernance sanitaire mondiale. La Covid-19 a révélé les maillons faibles de la gouvernance sanitaire mondiale et l’urgence de la renforcer. Le rôle central de l’ONU et de l’OMS doit être soutenu dans la réponse aux urgences de santé publique et le perfectionnement des mécanismes de gouvernance sanitaire mondiale. La santé publique doit occuper une place plus importante dans l’agenda international. La Chine appelle au lancement d’un plus grand nombre d’initiatives et de projets internationaux dans ce domaine, pour construire une « Route de la soie de la santé ».
Engagée depuis plus de deux mois dans le combat contre la Covid-19, la Chine a tout fait pour endiguer la propagation de l’épidémie sur son territoire et dans le monde. Avec les mesures de prévention et de contrôle les plus complètes, les plus strictes et sans réserve, telle que la mise en quarantaine de la ville de Wuhan, elle a fait tout son possible pour gagner du temps, afin de permettre au reste de la planète de mieux se préparer contre l’épidémie.
Dans le même temps, la Chine se tient toujours prête à apporter son assistance aux pays qui en ont besoin. Plus de 15,000,000 de masques sont en train d’être acheminés vers la République de Corée, le Japon, l’Iran, l’Italie et d’autres pays. Les entreprises chinoises qui fabriquent du matériel sanitaire tournent en plein régime pour satisfaire la demande internationale. Des spécialistes et bénévoles chinois travaillent en Iran, en Irak et en Italie, côte à côte avec les personnels médicaux locaux. Pour soutenir la riposte mondiale contre la Covid-19 et notamment l’amélioration du système sanitaire des pays en développement, la Chine vient d’offrir un don de 20 millions de dollars américain à l’OMS, sans oublier la partage des expériences et la coopération scientifique sur le plan du médicament, du vaccin et du diagnostic. Le premier test clinique du vaccin contre la Covid-19 vient d’être autorisé et sera mis en œuvre très prochainement.
La lutte contre la Covid-19 témoigne une fois de plus des liens étroits et de l’amitié fraternelle entre la Chine et l’Afrique. Depuis le début de l’épidémie, les amis africains ont apporté du soutien sous différentes formes à la Chine. Les ressortissants africains en Chine participent de leur propre manière à la lutte contre l’épidémie et y apportent une contribution importante. Au moment où les pays africains entrent dans la bataille contre la Covid-19, la Chine ne sera pas absente. Après avoir offert un lot de réactifs à l’Union Africaine et son plan de diagnostic et de traitement aux autorités sanitaires des pays africains, le gouvernement chinois a organisé le 18 mars une vidéo-conférence pour partager les expériences sur la prévention et le contrôle de l’épidémie. Des fonctionnaires et experts d’une vingtaine de pays africains y ont été présents. Du matériel médical d’urgence est en préparation et sera envoyé prochainement en Afrique.
La République démocratique du Congo est partenaire stratégique de la Chine en Afrique. Je profite de cette occasion pour féliciter nos amis congolais pour la réussite en vue de la riposte contre Ebola. La lutte contre la Covid-19 nous permet de renforcer d’avantage notre coopération sur le plan sanitaire. Nous allons poursuivre les échanges entre nos services sanitaires, améliorer la concertation des politiques de prévention et de contrôle, et promouvoir ensemble, par nos actions concrètes, la coopération internationale contre la Covid-19. Le gouvernement chinois est prêt à apporter, dans la mesure de ses capacités, du soutien au gouvernement congolais dans le renforcement de son système de santé, pour le bien-être du peuple congolais.