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Mois de mars, mois de la Femme, Nicky Dako Massamba : « Si la femme reconnait sa vraie valeur, elle va jouer un grand rôle dans la politique de notre pays »

Mois de mars, mois de la Femme. Le journal l’Avenir accorde de l’espace à celle qui donne vie, celle qui éduque, nourrit et prend soin de sa petite famille, si pas de la Nation toute entière. Et la première à se livrer à nous, s’appelle Mame Nicky Dako Massamba. Originaire de la province du Haut-Uélé, elle a fait ses études primaires au collège Saint Kizito à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uélé. Le secondaire à l’Institut Technique commerciale d’Isiro, et les études humanités à l’internat à Aru dans la même province du Haut-Uélé. Après avoir obtenu son diplôme d’Etat, elle a pris l’option de venir faire ses études universitaires à Kinshasa, précisément à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (Ifasic). Actuellement, elle est détentrice d’un diplôme de Licence en communication des entreprises.

Mariée et mère de famille, mais aussi professionnelle, Nicky Dako Massamba a fait ses premiers pas en politique après avoir obtenu son diplôme de Licence à l’Ifasic.

Elle raconte : « j’ai travaillé pour le 14ème sommet de la Francophonie qui s’est tenu à Kinshasa, et j’étais assistante du Président de la Commission Communication. Après ces assises, j’ai été rappelé à Télé 50 pour travailler pendant longtemps comme assistante personnelle du Directeur générale. C’est en 2015 que j’ai décidé d’arrêter, parce que moi j’ai toujours eu des ambitions politiques depuis mon jeune âge. Raison pour laquelle j’ai opté pour la Communication qui m’a permis d’entrer dans le monde politique. A Télé 50, j’ai eu la chance de travailler avec plusieurs politiques, et cela m’a encore permis de comprendre et d’avoir une certaine maitrise dans le domaine politique. C’est donc en 2015 que je me suis décidée d’arrêter avec les médias. Je me suis dit que c’est le moment, j’ai eu à avoir un carnet d’adresse consistant, j’ai eu à comprendre comment les politiques fonctionnent, ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire… Et c’est en ce moment-là que je me suis décidée d’arrêter avec les médias pour intégrer le monde politique proprement dit ».

Il faut se repositionner. C’est ainsi qu’elle va rencontrer un homme politique, en la personne de Germain Kambinga, l’actuel vice-ministre de la Recherche scientifique, qui, à l’époque, avait l’ambition de créer son propre parti politique. C’est une nouvelle ère qui commence, car Nicky Dako qui est aussi membre fondatrice du parti politique « Liberté », va occuper le poste de manager nationale en charge de la communication jusqu’à ce jour.

La communication lui colle à la peau, mais l’expérience politique va apporter un plus dans sa riche carrière professionnelle.

« Je suis restée un peu dans mon domaine, mais toujours en politique. Cela m’a permis d’approfondir ma connaissance dans la communication politique. Germain Kambinga c’est l’un des hommes qui m’a aidé à comprendre ce que c’est la communication politique, et jusqu’aujourd’hui je suis en politique », affirme-t-elle.

 

Son retour au Haut-Uélé et sa vision

Au-delà du poste qu’elle occupe dans son parti politique, Madame Nicky Dako Massamba travaille actuellement pour le compte de sa province, avec le nouveau gouverneur Christophe Baseane Nangaa comme son assistante. Elle prend aussi en charge sa communication.

Pour ce qui est de ses ambitions pour les prochaines élections de 2023, elle préfère se réserver, mais n’affirme rien non plus, car la politique qui est évolutive. « Laissons voir les choses avec le temps », dit-elle.

De la participation politique de la Femme en République Démocratique du Congo : « je dirai que la femme a un grand rôle à jouer dans la politique. D’abord étant que mère, la Femme est le berceau de l’humanité. C’est comme ça que moi je définis la femme. Tous ces politiques que nous sommes en train de voir, et qui font bouger le monde sont venues de la Famille. Ils ont reçu l’éducation d’une femme. Du coup, la femme a un grand rôle à jouer dans la politique. Pour changer les choses, on a besoin de la femme, car on dit éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation ».

A cet effet, Nicky Dako interpelle les femmes congolaises, à reprendre leur dignité féminine.

« Ce n’est pas toutes les femmes, mais il y en a certaines qui pensent mettre au premier plan leurs beautés, alors que nous avons quelque chose de très importante, c’est notre savoir-faire, l’intelligence. Lorsque nous étions à l’école nous étudions la mathématique, la politique au même rang que les hommes. Ainsi, la beauté oui, mais la valeur ajoutée sur la beauté d’une femme c’est son savoir-faire, sa sublime personnelle. Si la femme connait sa vraie valeur, elle va jouer un grand rôle dans la politique de notre pays, elle va changer grandement les choses », indique-t-elle.

 

Le profil actuel de la Femme congolaise

Par rapport au thème de ce mois de la Femme, Nicky Dako Massamba affirme qu’il faudrait que la femme puisse s’en approprier, faire de ça son cheval de bataille dans le travail, dans le professionnalisme et dans la discipline. Ceci parce que si la femme, elle-même ne reconnait pas sa vraie valeur, l’homme ne pourra pas lui donner la chance d’avancer.

« Cela est lié d’ailleurs à nos différentes cultures. Nous avons des coutumes qui mettent la femme derrière l’homme. Et pour que l’homme parvienne à donner de la chance à la femme, celle-ci doit d’abord reconnaitre sa vraie valeur, son savoir-faire puis apporter un plus. La Femme doit cesser d’être utilisée par des politiques comme des maillots faibles, des personnes qu’on utilise pour faire tomber l’un ou l’autre. La femme doit retrouver sa place, savoir dire non aux choses qui ne sont pas admissibles, savoir aussi dire oui et reconnaitre ce qui est bon », renchéri-t-elle.

Comment présenter la femme congolaise, Nicky Dako fait savoir que la femme de la RDC est une femme battante, déterminée, pleine de volonté ; si elle veut faire quelque chose, elle tient en ça, elle va jusqu’au bout.

« J’en profite pour féliciter toutes ces femmes qui se lèvent très tôt pour aller chercher du pain, vendre afin de payer les études de leurs enfants, prendre soin de leurs familles. Je félicite la femme congolaise, la courageuse, celle qui ne recule pas lorsqu’elle veut changer les choses », dit-elle.

A la classe politique dans le cadre de la promotion des droits de la femme, Nicky Dako parle du besoin de leur soutien, parce que même-ci on parlait de l’égalité homme-femme, c’est sur le plan professionnel. Pour elle, l’homme doit donner de la chance à la femme de participer aux grandes rencontres des prises des décisions.

« Dans la famille je reste femme, et mon mari a sa place. Mais sur le plan professionnel, nous devons savoir être égal ; faire la promotion des valeurs, ne pas traiter la femme pour celle qui doit rester dans les services de protocole, et ne pas participer dans des grandes réunions de prise des décisions en ce qui concerne la gestion de la chose publique. Donner à la femme sa chance, laissez-là l’opportunité d’entrer dans des grands salons, dans des grandes réunions des prises des décisions. Laissez la femme s’épanouir, permettez là de retrouver sa place et montrer de quoi elle est capable sur le plan professionnel », mart&e



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