Si le bilan reste encore lourd en Chine, ce pays connaît à ce jour une baisse sensible en termes de nouveaux cas confirmés et des cas de décès. D’ailleurs en Chine, il y a des provinces qui connaissent zéro cas de contamination et de décès. Ainsi, trois éléments déterminent l’optimisme des Chinois. Il s’agit de la direction solide de la riposte, centralisée sous la direction du président chinois Xi Jinping et du Parti communiste chinois (PCC), qui ont mis en avant la sauvegarde de la santé et de la sécurité sanitaire du peuple chinois. Ensuite, un état d’esprit du peuple chinois, surtout du personnel médical qui s’est engagé dans la lutte, en faisant des sacrifices. Et enfin, la prise des mesures de façon scientifique pour contrer l’épidémie, parce qu’il fallait couper la voie de transmission et assurer un traitement efficace des patients.
MM. Zhu Jing et Muyembe, respectivement Ambassadeur de Chine en Rdc et Directeur général de l’INRB ont animé hier un point de presse conjoint. C’était en la résidence de l’Ambassadeur de Chine en Rdc. C’était pour brosser un état de lieu relatif au coronavirus tant en Chine qu’en Rdc, aborder la situation des étudiants congolais dans l’épicentre du coronavirus et élaborer quelques perspectives.
Dans son mot d’introduction, M. Zhu Jing, Ambassadeur de Chine en Rdc a donné la dernière évolution du coronavirus en Chine. « Si le bilan reste encore lourd en Chine, jusqu’au 23 février, on a enregistré 67.262 cas de contamination. L’on a aussi enregistré 416 nouveaux cas confirmés, soit une baisse significative par rapport aux jours précédents. Dans d’autres provinces, la situation est plus encourageante. Depuis 25 jours, zéro cas de contamination. En dehors de l’épicentre, la situation est en train d‘être maitrisée. 49.827 patients restent dans les hôpitaux. Le taux de guérison, au début de la crise, c’était 4% et aujourd’hui, on a dépassé les 30%, soit 25.000 personnes qui ont recouvré la santé. 3,89% des morts et dans d’autres provinces, le taux de mortalité est en dessous de 1%. La situation est encourageante. Cela veut dire que toutes les mesures prises portent des fruits, car l’objectif final est d’éradiquer complétement l’épidémie », explique-t-il.
3 éléments qui fondent l’optimisme
L’Ambassadeur a par la suite donné trois éléments qui fondent l’optimisme de la nation chinoise. Il s’agit d’abord, d’une direction solide, centralisée sous la direction du président chinois Xi Jinping et du Parti communiste chinois (PCC). Ici, il a été mis en avant la sauvegarde de la santé et de la sécurité sanitaire du peuple chinois. Pour atteindre cet objectif prioritaire, la Chine a pris des mesures draconiennes. Il y a eu une mobilisation de toutes les ressources, avec la mise en œuvre de la réaction très rapide. Deux hôpitaux ont été construits en moins de 10 jours, pour accueillir et soigner les malades, et 2500 lits supplémentaires. Mise en place d’un système interministériel avec la participation de tous les Ministères concernés pour coordonner les actions et être efficace sur terrain.
Ensuite, un état d’esprit du peuple chinois, surtout du personnel médical qui s’est engagé dans la lutte, en faisant des sacrifices. On compte parmi les personnels, 1716 contaminés par le virus, dont 6 décès. On reçoit les renforts d’autres provinces : 178 équipes médicales envoyées, soit 24.000 personnels. Il y a aussi les militaires qui participent à la lutte contre le coronavirus.
Enfin, on a pris des mesures de façon scientifique pour contrer l’épidémie. Il fallait couper la voie de transmission et assurer un traitement efficace des patients. Ce sont les deux éléments sur lesquels la Chine a mis beaucoup de ressources. Elle a amélioré les méthodes de diagnostiques, car au début de la crise, l’on était capable de faire 300 tests par jour, au 21 février, on est capable de faire 20.000 tests par jour. Le nombre des lits des hôpitaux sont passés à 24.000 lits dans les hôpitaux fixes et 12,6.000 lits dans les hôpitaux temporaires. Les lits d’isolement 137 lits et aujourd’hui, plus de 10.000 lits. En ce qui concerne les vêtements de protection, au 20 février, 99.000. Les masques, au 22 février, 54.77.000. Donc, la capacité de production de masques a aussi augmenté.
« Malgré la baisse de cas, l’épidémie peut toujours rebondir. Il pourrait arriver que le virus connaisse des mutations dans les jours à venir. La réflexion sur les médicaments, sur le vaccin, doit continuer. C’est une épidémie qu’on n’a jamais connue depuis la fondation de la Chine. D’où, la rapidité de sa transmission et la difficulté de sa maitrise. C’est aussi une épreuve pour toute la nation chinoise et l’on va continuer à être vigilents, intensifier nos efforts, ... », prévient-il.
Il reste deux batailles
Pour M. Zhu Jing, Ambassadeur de Chine en Rdc, il reste deux batailles à livrer. Il y a la bataille sanitaire contre l’épidémie qui s’articule sur 6 domaines : la concentration de nos efforts à l’épicentre, dans les autres provinces : on va continuer les mesures de précaution pour éviter l’épidémie ; la coordination des ressources et personnel médical : on va continuer, notamment pour améliorer l’efficacité de la coordination, renforcer la recherche sur les médicaments, les tests pour identifier les vrais patients, les traiter de façon efficace et s’assurer qu’ils ne retombent plus malade ; renforcer la coopération internationale : une communication efficace avec l’OMS ; la communication et diffusion des informations : être transparente et efficace pour permettre à la population de connaître l’évolution de l’épidémie pour diminuer les cas de contaminations.
Il y a aussi une autre bataille économique et sociale : une des craintes majeures, c’est sur le plan économique et social. Les commerces sont coupés, les gens ne peuvent plus voyager normalement. En Chine, on souligne l’importance d’assurer le fonctionnement normal de la vie économique et sociale. Les gens consomment moins, voyagent moins, certains pays ont fermé les frontières vis-à-vis des voyageurs et marchandises chinois. A long terme, on est capable de résister à ce choc et assurer une croissance durable. Sur le plan international, on va renforcer la coopération, car le coronavirus est une menace contre toute la communauté internationale.
Eviter trois (3) choses
M. Zhu Jing conseille de résister contre la panique, garder la confiance. Il faut résister contre les mesures de sur-réaction, comme les restrictions sur le commerce international, résister contre la création des rumeurs. Il pense qu’il faille renforcer l’état d’esprit et travailler ensemble, au lieu de chacun pour soi. Avec une coordination internationale, on est capable d’échanger ensemble les informations, former une riposte efficace.
Les 110 Congolais se portent bien
Le professeur Muyembe a confirmé que pour le moment, la Rdc n’a pas de cas suspect ni confirmé de la maladie à coronavirus 19. Le ministère de la Santé a mis un comité de surveillance et le pays est préparé pour détecter tout cas suspect qui viendrait. L’INRB est doté actuellement d’un laboratoire de pointe pour faire le diagnostic de COVI-19. Nous avons plus de 700 tests pour faire le diagnostic. Nous demandons aux infirmiers, aux épidémiologistes d’être prudents et d’envoyer tout cas suspect à l’INRB, et ce, pour détecter plus rapidement cette maladie.
Répondant à la question d’abandon des Congolais qui sont dans l’épicentre du coronav