Le Premier ministre Ilunga Ilunkamba, en sa qualité du Président du Comité de Pilotage de Modernisation de l'Administration Publique, a présidé ce mercredi à l'immeuble du gouvernement la réunion du dit comité à l'intention des membres. Il s'agit de la Vice-Première ministre du Plan, du ministre de la Fonction Publique, du ministre des Finances, du délégué du ministre du Budget, de la Dircaba du Premier ministre chargée des Questions économiques, du Secrétaire général à la Primature, ainsi que du Coordinateur du Projet de Réforme et de Rajeunissement de l’Administration Publique (PRRAP), Jean-Paul Mabaya. Il a été question de statuer sur la décision d'exécuter le Programme de mise à la retraite dans les 5 ministères pilotes et de l'étendre aux autres secteurs en priorisant sur la Santé et l'Education, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur. Cette réforme de l'administration publique est le pilier majeur pour soutenir d'autres réformes de grande envergure. Cette année 2020, plus de 17 mille agents et fonctionnaires de l'État sont concernés par cette opération qui bénéficie du soutien de la Banque Mondiale, précise la ministre de la Fonction Publique Yolande Ebongo Bosongo.

 « Nous venons de prendre part à la réunion  du Comité de pilotage de la modernisation  de l’administration publique, lequel  comité s’est tenu pour la dernière  fois en 2016. C’est pour dire qu’aujourd’hui, le Gouvernement tient à relancer ce cadre de concertation qui regroupe le gouvernement et les partenaires qui nous appuient avec les appuis budgétaires », a-t-elle expliqué, avant de préciser qu’aujourd’hui, il était question de réfléchir sur la mise à la retraite  honorable des agents et fonctionnaires de l’Etat.

Et de renchérir que pour se lancer dans la continuité de ce processus, il était question d’étudier les voies et moyens pour rentre concrète la vision au niveau du budget 2020. En 2020, sur la ligne dépense, le ministère de la Fonction publique avait prévu près de 10.000 agents à envoyer à la retraite.  La Banque mondiale qui nous appuie dans le cadre de ce programme, a prévu  un appui budgétaire à la hauteur de 7.000 agents à qui il doit payer les frais de retraite. Nous avons examiné tous ces aspects là et vous savez que notre pays est en pleine mutation, on a quitté le budget moyen pour un budget programme. 

La mise à la retraite doit être intégrée dans le cadre budgétaire

Sur les trois ans, quelles sont les dépenses que l’Etat identifie et comment les payer. C’est la même chose pour la mise à la retraite.  C’est une dépense et pour 2020, elle ne doit pas aller en dehors de ce cadre budgétaire. Il est question d’intégrer la mise à la retraite dans ce cadre, précise la ministre. Et d’ajouter que les recommandations ont été proposées et mêmes adoptées au niveau du comité de pilotage et chaque sous-commission doit préparer les in put  pour la concrétisation de la mise à la retraite. Pour cette année, il est prévu 17.000 agents et fonctionnaires, mais nous avons un premier lot de 2.000 agents qui doit aller à la retraite. L’importance de la mise à la retraite, c’est pour laisser de l’espace pour la jeunesse qui doit être recrutée. Nous avons un axe qui s’occupe du rajeunissement piloté par l’école nationale de l’administration(ENA) où nous formons les jeunes dans l’esprit d’un fonctionnaire de l’Etat, pour être plus utile et productif pour l’Etat.

En réalité, poursuit la ministre de la Fonction Publique Yolande Ebongo Bosongo, le projet PRRAP qui intervient sur financement de la Banque mondiale, vient en appui aux initiatives de réforme du gouvernement de la République. En ce qui concerne le rajeunissement et la mise à la retraite, le projet a déjà accompagné le gouvernement dans le passé, a payé les indemnités de sortie des hauts cadres et dirigeants de la République en juillet 2017, soit 923 cadres et agents qui, après avoir rendu de bons et loyaux services à la République, avoir totalisé 65 ans d’âge, ont été mis à la retraite.