Les anciens prisonniers politiques congolais, trente au total, lancent le cri d'alarme sur la situation critique dans laquelle sont placés la grande majorité de prisonniers à travers le pays. Dans une lettre adressée au chef de l'État le mardi 11 février, ils demandent à ce dernier de s'impliquer personnellement pour l'amélioration des conditions de vie dans les prisons.
« La prison a été faite pour 1500 personnes, mais actuellement ils sont à 9000 individus qui dorment par le sol; il n'y a pas des latrines, il n'y a pas d'eau (...) Les conditions sont vraiment très catastrophes pour la majorité de ces personnes qui sont à Makala et ailleurs (...) », a déploré devant la presse, Jacques Isongo, du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA).
Les auteurs de la lettre demandent au président de la République d'agir et de prendre des mesures d'urgence avant que le pire n'arrive.
« Nous craignons sincèrement pour leur vie. Ils sont presque moribonds. Ils n'ont que les os sur leur peau. Si le président ne fait rien, en tout cas ces gens sont candidats à la mort », a confié Jacques Isongo.
Il y a peu, le ministre de la Justice et garde sceaux, Célestin Tunda ya Kasende, avait fait savoir qu'en dépit de plusieurs difficultés auxquelles il fait face, le gouvernement de la République se serait déjà engagé dans la réfection de quelques prisons.
Ces anciens prisonniers sont pour la plupart des activistes de mouvements citoyens.