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Aujourd’hui à Kinshasa: Le FMI présente les perspectives du développement économique récent en RDC

M. Philippe Egoumé, Représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) en Rd Congo, va présenter ce mercredi les « Perspectives économiques Régionales de l’Afrique subsaharienne : Reprise dans un contexte de grande incertitude. » Et ce, avec un focus sur le développement économique récent en RDC, à l’intention des représentants des organisations non gouvernementales et des médias. Ce rendez-vous est à placer dans le cadre des contacts permanents que le Fonds monétaire international (FMI) entretient avec les organisations de la Société civile et les médias ainsi qu’avec ses partenaires à travers le monde par le biais d’un partage d’informations. Le Président de la République, lors de son récent voyage Aux Etats-Unis d’Amérique, a manifesté sa volonté de reprendre les négociations avec cette institution de Bretton Woods, après des années de suspension de la coopération. C’est ainsi que cette institution financière internationale a dépêché une équipe en Rdc dirigée par M. Mauricio Villafuerte, Chef de Mission du FMI en République démocratique du Congo (RDC). Il s'est rendue à Kinshasa et Lubumbashi du 22 mai au 5 juin 2019 pour mener les consultations de 2019 au titre de l'Article IV pour la Rdc. A l'issue de la visite, M. Villafuerte a indiqué que la stabilité macroéconomique a continué de se consolider en 2018 grâce aux politiques macroéconomiques prudentes mises en place depuis mi-2017 dans un contexte de forte détérioration des termes de l'échange et de chocs politiques et de retrait du soutien des donateurs. « La croissance du PIB est passée de 3,7 % en 2017 à 5,8 % en 2018. La production minière a augmenté plus rapidement que prévu, sous l'effet d'une forte augmentation des prix du cobalt, qui a plus que compensé le ralentissement de la croissance du PIB non extractif. En l'espace d'un an à peine, jusqu'en décembre 2018, l'inflation en glissement annuel est tombée de 54,7 % à 7,2 %, tandis que le taux de dépréciation du taux de change a fortement ralenti, passant de 31 % à 2,7 % », dit-il, avant d’ajouter que le déficit budgétaire de 2018 a été contenu à 0,1 % du PIB, contre un excédent de 0,5 % du PIB un an plus tôt, malgré des dépenses plus élevées occasionnées par la tenue des élections en décembre dernier qui ont été couvertes totalement par les ressources propres du gouvernement. A l’en croire, la croissance du PIB devrait ralentir pour s'établir à 4,3 % en 2019, dû à un ralentissement de l'activité minière dans un contexte d’affaiblissement des prix du cobalt. En revanche, la croissance de l'économie non minière ferait plus que doubler en raison de la hausse des investissements publics et de l'optimisme post-électoral. A moyen terme, la croissance globale avoisinerait 4 % sur la base des politiques actuelles, bien que la mise en œuvre de réformes structurelles devrait stimuler la croissance, en particulier dans le secteur non minier. Après une nouvelle baisse à 5.5 pour cent en 2019, l'inflation devrait se stabiliser autour de 5 pour cent à moyen terme. Des discussions utiles « Les discussions au titre de l'Article IV, les premières depuis 2015, ont porté sur les politiques qui permettraient à terme de diversifier l'économie et de s'attaquer aux niveaux élevés de pauvreté et de chômage dans une population en rapide expansion. À cet effet, la réduction de la réglementation, la simplification et la consolidation des impôts et des paiements non fiscaux, l'amélioration de la gouvernance et l'intensification de la lutte contre la corruption et la recherche de rentes devraient contribuer à améliorer l'environnement des affaires et à encourager les investissements du secteur privé. Dans ce contexte, l'équipe des services du FMI a encouragé les autorités à accélérer l'adoption du projet de loi anticorruption et de la loi portant création d'une commission indépendante de lutte contre la corruption, en tant que mesures essentielles pour ancrer la crédibilité du gouvernement dans sa quête d’une croissance inclusive et soutenue de la RDC. Pour M. Villafuerte, « les plans de réhabilitation et de construction d'infrastructures des autorités sont cohérents avec l'objectif de créer les bases d'une croissance durable, mais nécessiteraient une plus forte mobilisation des recettes. L’équipe des services du FMI a exhorté les autorités à s'employer à rationaliser les dépenses fiscales et à consolider les diverses sources de recettes minières au sein du Trésor, ce qui donnerait au gouvernement une plus grande marge de manœuvre budgétaire et une capacité d'emprunt accrue pour soutenir les investissements publics et les priorités sociales », indique-t-il. Pour lui, une plus grande transparence dans la gestion des ressources naturelles est capital pour atteindre cet objectif. Étant donné que les recettes minières peuvent conduire à des dépenses volatiles, l'équipe des services du FMI a suggéré de modifier la formulation de la politique budgétaire de manière à ce qu'elle repose sur un solde budgétaire non minier et de continuer à faire preuve de prudence dans les emprunts publics pour préserver la viabilité de la dette.



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