La coalition FCC-CACH empêche-t-elle le Président de la République, Félix Tshisekedi d’avoir les mains libres ? FCC-CACH, est-ce une coalition d’hypocrites ? Le FCC va-t-il se contenter d’accompagner le Chef de l’Etat ? Qui sera comptable de l’échec de la coalition ? Que faire face au spectre de la balkanisation qui plane sur la Rdc ? Telles sont entre autres les questions qui ont dominé le premier face-à-face de l’année, Ambassadeur André-Alain Atundu - presse congolaise et internationale. C’était en sa résidence de Ma Campagne, dans la commune de Ngaliema. Main sur le cœur, Atundu affirme que la coalition n’empêche pas du tout le Président de la République d’avoir les mains libres pour mener à bien le programme commun autour de la souveraineté nationale, de la situation sociale de la population et du développement économique de notre pays. Il conseille de laisser le temps à la coalition FCC-CACH de travailler et de faire preuve de ses compétences, au lieu de la distraire avec des spéculations malveillantes dont l’esprit de nuisance est un fil rouge auquel il faut veiller. Pour libérer les Congolais de l’Est et du Nord-Est des tueries, il propose deux conditions ; d’abord, l’indispensable coopération internationale dans la lutte contre ces terroristes, car l’idéologie djihadiste dépasse le cadre du Congo et mérite d’être intégrée dans la lutte universelle des Etats pour la paix dans le monde ; ensuite, il faut obtenir l’adhésion de la population locale, victime d’odieux chantages de la part de ces criminels sans foi ni loi.
Les relations entre FCC-CACH ont dominé la première communication de l’Ambassadeur André-Alain Atundu devant la presse réunie dans sa parcelle à Ma Campagne. Ici, la presse a relayé les avis de la population qui estime que la coalition était un frein à l’action de Félix Tshisekedi. A cette préoccupation, le communicateur du FCC rétorque qu’il n’y a pas de liberté sans contrainte et un président qui n’a pas la majorité parlementaire, qui est dans une coalition, ne peut avoir le même type de liberté que celui qui sort de cette majorité. Ce sont les exigences de la gouvernance démocratique qui imposent au président Tshisekedi et à ses partenaires du FCC de tenir compte des uns des autres pour mener à bien le programme commun autour de la souveraineté nationale, de la situation sociale de la population, du développement économique de notre pays. Selon lui, la coalition n’empêche pas du tout le Président de la République d’avoir les mains libres pour mener à bien ces trois objectifs de son mandat. Il a rappelé que le président Mitterrand n’était pas aussi libre avec Jacques Chirac. Lui était, en son temps, président de la République française et Chirac président d’une majorité !
Et d’ajouter que le FCC fait partie de la coalition gouvernementale et tout se fait avec son consentement. Ainsi, les Ordonnances présidentielles restées en suspens, … cela relève de la vitalité de notre jeune démocratie. Et changer des choses, c’est un processus. Il faut d’abord que le Président de la République se pénètre des réalités qu’il a trouvées et qu’il donne une orientation de son mandat en connaissance de cause et en bon escient. « Je ne vois aucun signe d’empêchement du Président pour qu’il puisse régner selon les exigences de la Constitution et de son accord politique avec Joseph Kabila », explique-t-il.
Pas une coalition d’hypocrites
A ceux qui pensent que le couple FCC-CACH est une coalition d’hypocrites, Atundu Liongo dit non. Il pense qu’on est là en présence d’une coalition politique, où chacun garde sa personnalité, son identité et son idéologie. Il est normal qu’il y ait des domaines réservés au CACH et au FCC. Il ironise que même dans un ménage, il y a des secrets que la femme garde pour elle, de même pour l’homme. Le ménage ne s’en porte pas moins bien ! C’est une coalition des nationalistes engagés à défendre la souveraineté de notre pays, à améliorer la situation sociale de nos populations et à promouvoir le développement économique de notre pays.
Pour tous ceux qui projettent déjà 2023, l’Ambassadeur Atundu prévient qu’il ne faut pas placer la charrue avant le bœuf. « On n’a même pas encore fait le bilan, on n’a même pas commencé à bien s’exprimer. C’est précoce et même contreproductif. On ne peut pas passer tout le mandat à faire le bilan. Aujourd’hui, la question c’est : comment le FCC, CACH vis-à-vis de l’engagement qu’ils ont pris face au peuple (gratuité de l’enseignement, l’amélioration des conditions sociales, la sécurité)… Laissez le temps à la coalition de travailler et de faire preuve de ses compétences au lieu de la distraire avec des spéculations malveillantes dont l’esprit de nuisance est un fil rouge auquel il faut veiller », précise-t-il.
Et de souligner que FCC fait partie de la coalition gouvernementale. Si le président de la République lève telle option, ses partenaires sont tenues à le soutenir. Il est entendu que la réalisation de cet objectif commun, l’essentiel est qu’il faille soutenir toute initiative de la coalition gouvernementale qui va dans le sens de la défense de la souveraineté du peuple congolais, de l’amélioration du social et du développement économique du pays. Mais ceci n’est pas du goût des prophètes de malheur qui vivent peut-être le malheur du peuple congolais. A qui profite le crime ? Peut-être que c’est là que se trouve la voie pour reconnaitre la 5ème colonne.
Il a renchéri en disant que le FCC est une coalition de deux regroupements politiques qui gardent leur identité, leur autonomie fonctionnelle, voire même leurs ambitions tempérées par l’accord de base. C’est un jeu démocratique qui se fait ici. Le jeu démocratique, son issue dépend de la forme des arguments et des rapports de forces. C’est ce que nous vivons. C’est une période hautement pédagogique. Personne d’entre nous n’a vécu le régime où le Président n’a pas de majorité parlementaire, et où la majorité parlementaire de base n’a pas de chef de l’Etat, rappelle-t-il.
A la question de savoir, qui va assumer de l’échec de la coalition ? Le PCA de la SNEL de souligner que l’échec, c’est une action de la coalition et c’est elle qui doit l’assumer, mais chacun aura à déterminer sa responsabilité. « Laissez-nous le temps de travailler en accord et en bonne intelligence pour que vous ayez le temps opportun pour nous juger. Il faut être de bonne foi, ne pensez pas toujours à l’échec du Congo », interpelle-t-il.
Deux conditions pour imposer la paix dans l’Est et dans le Nord-Est
D’abord, l’indispensable coopération internationale dans la lutte contre ces terroristes, car l’idéologie djihadiste dépasse le cadre du Congo et mérite d’être intégrée dans la lutte universelle des Etats pour la paix dans le monde ; ensuite, il faut obtenir l’adhésion de la population locale, victime d’odieux chantages de la part de ces criminels sans foi ni loi.
Au sujet du spectre de la balkanisation du pays, Atundu estime que celle-ci est une donne structurante de notre vie. C’est comme une belle fille. Il est tout à fait normal qu’elle soit enviée. On ne peut empêcher les gens sensibles à la beauté de l’envier. Nous nous pouvons empêcher les gens envieux de nos richesses d’entreprendre des actions pour détruire l’unité du pays, afin d’exploiter d’une façon éhontée nos richesses. C’est à nous, Congolais, grâce à notre fibre nationaliste d’avoir pour c