C’est le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba qui a clos, samedi dernier, les travaux du deuxième forum national sur la décentralisation, au nom du Président de la République. A l’en croire, le contrôle de l’action du Gouvernement provincial par l’Assemblée provinciale doit se faire dans le cadre tracé par la constitution et la loi portant principes fondamentaux de la libre administration des provinces. Aussi, sans contrarier les prérogatives de contrôle parlementaire, chaque fois que certaines circonstances particulières l’exigeront, dans l’intérêt supérieur de la population qui vous a donné mandat, il les conseille vivement de privilégier la concertation. En agissant ainsi, pense Félix Tshisekedi, les rapports entre les deux institutions provinciales à savoir l’Assemblée provinciale et le Gouvernement provincial ne seront que de plus cordiaux.
Durant deux jours, les participants au 2ème forum national sur la décentralisation ont réfléchi sur l’avenir de l’option de la décentralisation, choisie depuis 2005 lors du référendum populaire organisé à cet effet. « Les dix commission de ce forum ont axé l’essentiel de leurs activités sur des questions majeures de l’état des lieux de ce processus », a indiqué le Premier ministre, qui ajoute qu’en termes beaucoup plus concrets, vous vous êtes interrogés sur les failles constatées autour de l’appropriation effective de ce processus, sur l’effectivité des compétences et ressources transférées, sur les difficultés quant à l’optimisation du renforcement des capacités et sur la problématique de la tenue des élections provinciales, urbaines, municipales et locales.
L’état des lieux des outils de planification, celui du fonctionnement des deux institutions provinciales et du rapport de coordination entre l’Etat central et les provinces et entre ces dernières et les Entités territoriales décentralisées, sans compter le financement des ressources et du financement de la décentralisation, vous ont préoccupé. « Les échos qui me sont parvenus font état de l’assiduité lors de tous les travaux. Je voudrais que cet élan soit maintenu, parce que maintenant, les principales recommandations issues de ce forum doivent être traduites en actes », dit-il.
Et de renchérir qu’il a aussi appris que tous les exposés qui ont été développés au cours de ce forum ont été d’une grande facture tant par la qualité de leurs contenus que par l’expertise des conférenciers.
Les assurances du Premier ministre
S’agissant des recommandations adressées au Gouvernement, le Premier ministre a rassuré qu’il veillera à leur mise en œuvre. Et les responsables à tous les niveaux doivent, chacun en ce qui le concerne, faire en sorte que la décentralisation se vive au quotidien dans leurs sphères d’activité. La population veut de l’eau potable, de la nourriture saine, de l’électricité, d’une bonne éducation, des infrastructures viables, des opportunités de développement pour leurs milieux de base. Bref, la satisfaction de leurs besoins sociaux de base.
Le Premier ministre pense toutefois que cette même population est appelée à accompagner ses dirigeants dans la quête de cette bataille contre le sous-développement. Il n’y a pas les acteurs d’un côté et les spectateurs de l’autre. Le pari de développement nous concerne tous, insiste-t-il. Pour cela, il faut cultiver le civisme fiscal en payant ce que chacun doit à l’Etat.
A en croire le chef de l’Etat, le contrôle de l’action du Gouvernement provincial par l’Assemblée provincial doit se faire dans le cadre tracé par la constitution et la loi portant principes fondamentaux de la libre administration des provinces. Aussi, sans contrarier les prérogatives de contrôle parlementaire, chaque fosi que certaines circonstances particulières l’exigeront, dans l’intérêt supérieur de la population qui vous a donné mandat, je vous conseillerai vivement de privilégier la concertation. En agissant ainsi, pense Félix Tshisekedi, les rapports entre les deux institutions provinciales à savoir l’Assemblée provinciale et le Gouvernement provincial ne seront que de plus cordiaux.
Dans ce même discours, le chef de l’Etat affirme que le financement de la décentralisation sera au cœur de son action et c’est pourquoi, il va demander au Gouvernement de la République d’envisager au cours des prochains exercices, des voies et moyens de relever le budget de ce secteur qui lui parait très vital. « …j’ai tenu au relèvement du budget pour l’exercice 20202, car une belle part est réservée effectivement aux secteurs de base. Là où la rétrocession allouée aux provinces ne sera pas à même de pourvoir au relèvement du niveau de vie de nos concitoyens, la Caisse nationale de péréquation s’invitera pour financer les projets et programmes d’investissement public en vue de booster le développement dans les provinces et entités décentralisées », termine-t-il.