Tout en appréciant les offensives menées sur terrain par les FARDC sous le leadership du Président de la République, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le président du Sénat, Alexis Thambwe-Mwamba a exhorté la MONUSCO à plus d’engagement aux côtés de troupes régulières pour la restauration de la paix dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). En plus, il a salué les deux productions législatives, notamment la loi sur la reddition des comptes et la Loi de finances 2020. Ce budget est empreint d’une tendance haussière, il traduit la volonté du Gouvernement de matérialiser le prescrit constitutionnel de rendre gratuit l’enseignement primaire et la Caisse Nationale de Péréquation sera fonctionnelle et bénéficie, pour la première fois, d’une allocation de mille vingt-deux milliards de francs congolais (1.022 milliards de FC), en plus d’un budget de rémunération et de fonctionnement relatif à la Direction Générale et au Conseil d’Administration de cette Caisse.
Le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba a clôturé la session de septembre, essentiellement budgétaire, à un moment où le Peuple congolais écume des souffrances de tous genres. S’ajoutant à la litanie des malheurs du peuple congolais, la résurgence des épidémies de rougeole et d’Ebola n’a cessé d’allonger la liste de victimes sur notre sol. La première a fait plus de 4.000 morts et la seconde a franchi le cap de 2.000.
Une série de naufrages fluviaux et lacustres, des accidents routiers et ferroviaires, et des crashs aériens ont endeuillé de nombreuses familles congolaises. A la suite de fortes pluies diluviennes, des inondations désastreuses ont affecté farouchement des villages et villes de la partie Nord du pays, ainsi que certains quartiers de la capitale. Le bilan qui s’en est suivi est macabre et lourd : des dizaines de compatriotes sont morts, des logements et structures économiques détruits, des services publics et sociaux interrompus, des quartiers entiers isolés…
Toutes ces catastrophes se joignent aux tueries atroces et récurrentes des filles et fils du pays dans sa partie Est. Depuis des mois, davantage à partir du mois de novembre dernier, nos populations de Beni, Butembo, Lubero et Ituri sont confrontées à des drames incommensurables.
« Tout en appréciant les offensives menées sur terrain par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo sous le leadership de Monsieur le Président de la République, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, je voudrais tout de même clore ce chapitre en exhortant la MONUSCO à plus d’engagement aux côtés de troupes régulières pour la restauration de la paix dans cette partie du territoire, en recommandant, aux Sénateurs membres de la Commission Défense et Sécurité, une implication active dans la recherche des solutions idoines afin d’appuyer le Gouvernement dans ses efforts de juguler cette crise qui n’a que trop duré et en invitant chaque congolais et chaque citoyen du monde épris d’humanisme à agir, dans les limites de son pouvoir, pour offrir à ces populations meurtries et désespérées la possibilité d’expérimenter de nouveau la paix », dit-il.
Quid des activités parlementaires ?
De prime abord, il a rappelé au peuple congolais la vocation essentiellement budgétaire de la session de septembre. « La présente session n’a pas dérogé à cette tradition parlementaire. La loi de finances 2020, qui comporte le budget national, a bel et bien été votée et son chiffre est de 18.545.226.830.992 milliards de FC est en équilibre en recettes et en dépenses », dit-il, avant d’ajouter que conformément à la procédure en cette matière, son vote a été précédé par l’examen et le vote de la loi portant reddition des comptes de l’exercice 2018.
Le taux de réalisation des recettes du budget de l’exercice 2018 est de 88,9 % pour un montant de 9.203,8 milliards de FC et celui de l’exécution des dépenses pour la même année est de 91,15 % pour un montant de 9.436,9 milliards de FC. Il se dégage un écart négatif, entre les recettes réalisées et les dépenses exécutées, de 233,58 milliards de FC couvert par le financement monétaire de la Banque Centrale du Congo.
A elles seules, les deux productions législatives sont pour moi un motif suffisant de satisfaction. Pour ce faire, je vous félicite, chers collègues Sénateurs, pour le travail abattu dans des conditions temporelles exceptionnellement contraignantes afin de doter la République de la Loi de finances indispensable pour son fonctionnement.
Ma satisfaction est d’autant plus grande que : Ce budget est empreint d’une tendance haussière ; Il traduit la volonté du Gouvernement de matérialiser le prescrit constitutionnel de rendre gratuit l’enseignement primaire ; La Caisse Nationale de Péréquation y bénéficie, pour la première fois, d’une allocation de mille vingt-deux milliards de francs congolais (1.022 milliards de FC), en plus d’un budget de rémunération et de fonctionnement relatif à la Direction Générale et au Conseil d’Administration de cette Caisse.
En tant qu’émanation des provinces, le Sénat veillera scrupuleusement à l’exécution complète de ladite Loi en général et en particulier sur : La gestion saine et transparente des ressources affectées au fonds de la Caisse Nationale de Péréquation, qui, je l’espère, pourra contribuer à l’équilibre de développement des provinces et des Entités Territoriales Décentralisées, ainsi qu’à la restauration de l’harmonie entre les législatifs et les exécutifs provinciaux ; L’effectivité de l’application de la gratuité de l’enseignement primaire, notamment par la mécanisation des enseignants non payés et des nouvelles unités ; L’accès aux soins de santé pour tous en vue d’atteindre progressivement la couverture santé universelle ; L’installation effective d’un marché financier intérieur, national et interprovincial ; L’opérationnalisation du fonds minier pour les générations futures.