C’est hier que s’est tenue la 4ème réunion d’évaluation du Comité de pilotage du projet d’appui à la navigabilité des voies fluviales et lacustres (PANAV). Pour la première fois dans l’histoire du Fonds européen de développement (FED), une convention de financement, initialement prévue pour trois ans de mise en œuvre opérationnelle, a été prolongée, d’année en année, à 10 ans et connu pas moins de 8 avenants signés dans des conditions exceptionnelles. Au regard des réalisations et des acquis du PANAV aux effets inestimables et qui constituent la fondation pour reconstituer l’épine dorsale du système des transports de la Rdc, le ministre des Transports et Voies de communications, Me Didier Mazenga Mukanzu a sollicité à l’Union européenne de tout mettre en œuvre pour ne pas abandonner cette œuvre combien grandiose.
La salle de réunion du ministère des Transports et Voies de Communication a abrité, hier 05 décembre 2019, sous la présidence du ministre Didier Mazenga Mukanzu, la 4ème réunion d’évaluation du Comité de pilotage du projet d’appui à la navigabilité des voies fluviales et lacustres (PANAV). C’était en présence du vice-ministre des Transports, Jacques Yuma, le Coordonnateur du PANAV, le Représentant de l'Union Européenne, le Directeur général de la régie des voies fluviales (RVF), Ruffin Ngomper, ainsi que d’autres experts du PANAV.
Dans son discours, Me Didier Mazenga, qui est le président du comité de pilotage du projet d’appui à la navigation des voies fluviales et lacustres (PANAV), a indiqué que le Gouvernement concentre ses efforts pour rechercher et mobiliser le maximum de ressources publiques et des financements internes et externes indispensables pour assurer la relève du PANAV afin de poursuivre cette dynamique qu’elle a créée à la RVF et enfin, pérenniser ses acquis pour le bien-être des populations riveraines et la sécurisation des voies navigables.
C’est ici qu’il a rappelé qu’il a été ressenti la nécessité d’élaborer un Plan stratégique de sortie pour l’appropriation et la pérennisation des acquis du PANAV à l’issue de la mission d’inspection mixte du balisage effectué à Bandundu ville et sur la rivière Kasaï en septembre 2018, par la délégation de l’Union européenne, le ministre des Transports, la COFED, la CGP-PANAV, la RVF et le Comité professionnel des Transports fluviaux de la Fédération des entreprises du Congo (FEC).
Le ministre a expliqué qu’à ce jour, deux études viennent d’être réalisées, à savoir le Plan d’action stratégique pour la pérennisation de la navigabilité des voies fluviales et lacustres de la Rdc (PAS PENAV) et l’étude des perspectives de développement de l’économie fluviale.
Trois priorités sont à retenir
Il s’agit du désenclavement de zones à hautes potentialités agricoles par le balisage et la mise à jour des cartes des voies navigables de 2ème et 3ème catégorie ; la mise en place d’un mécanisme durable de financement de l’entretien des voies navigables en faisant émarger la prise en charge des voies navigables au FONER ou en créant un nouveau fonds d’entretien des voies navigables ; et la nécessité pour le Gouvernement congolais de doter la RVF des capacités opérationnelles et financières en adéquation avec les missions lui assignées.
Au-delà de ces actions, le ministre dit avoir instruit la Régie des voies fluviales de procéder à l’engagement de tout le personnel technique formé avec succès dans le cadre du PANAV, puis a obtenu in extremis, l’engagement du Vice-Premier ministre, ministre du Budget d’inscrire les salaires du personnel de la RVF au budget des rémunérations en vue de leur prise en charge par le Trésor public.
« Malheureusement, faisant suite aux multiples défis auxquels est confronté le Gouvernement, il n’a pas encore été possible de dégager les fonds nécessaires pour garantir la prise en charge immédiate des besoins opérationnels du balisage et de production et mise à jour des cartes de navigation à partir du 25 janvier 2020 », a déploré le ministre Didier Mazenga Mukanzu, avant de souhaiter, qu’après la présentation des réalisations et des acquis du PANAV, les échanges du présent comité puissent de focaliser sur cette problématique, sachant qu’il reste environ 5.000 Km de voies navigables à baliser par la RVF afin de désenclaver de zones à hautes potentialités agricoles.
Et ce, parce que le développement de l’économie rurale autour des voies navigables de desserte agricole, estimées à plus de 11.000 Km, se présente comme une condition sine qua none pour la pérennisation du transport par voies navigables en Rdc. Soulignons qu’après ce discours du ministre des Transports, est venu le tour du Coordonnateur de ce projet, M. François Blaize qui a peint le tableau d'avancement du Projet PANAV en RDC.