Quelques jours seulement après sa réhabilitation, après qu’il soit suspendu au lendemain d’un scandale sexuel qui avait ému tout le monde dans la province du Kongo Central, le Gouverneur Atou Matubuana a été destitué par l’Assemblée provinciale qui a siégé pour ce faire, dans un hôtel de la place.
Mais bien avant que les députés provinciaux ne statuent, l’hémicycle de l’Assemblée provinciale du Kongo Central a été l’objet des actes de violence et des vandalismes. Selon des images qui circulent sur les réseaux sociaux, l’on voit des chaises et tables renversées, des papiers volant en l’air, empêchant ces députés de pouvoir siéger et statuer en toute quiétude.
Déterminés à faire partir Atou Matubuana pendant qu’ils étaient incapables de donner suite à la demande du Procureur général près la Cour de Cassation qui voulait le poursuivre à l’époque, les députés provinciaux, ensemble avec leur bureau, se sont déplacés dans un hôtel de la ville portuaire. C’est là que 24 députés sur 24 présents ont voté pour la destitution de l’Indépendant Atou Matubuana. Et ce, en l’absence des députés pro Gouverneur.
Il vous souviendra que le 22 novembre dernier, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, évoquant la question de l’instabilité des institutions provinciales, avait déploré cette situation qui n’est pas de nature à faire rayonner une belle image du pays à l’extérieur. Le Chef de l’Etat a saisi cette occasion pour recommander au Gouvernement de prendre des mesures pour éviter que les Assemblées Provinciales deviennent des lieux de manipulation et de règlement de compte. Parmi ces mesures, il a cité l’exigence de libérer régulièrement les frais de fonctionnement et les rémunérations revenant aux différentes provinces. Le Chef de l’Etat a également préconisé l’engagement des réformes, en vue de la stabilisation des institutions provinciales.