La commission Justice, Paix et Sauvegarde de l’Eglise du Christ au Congo, par le biais de son programme dynamique femme, a organisé une conférence débat sur le thème « Impliquer la femme, c’est affirmer son rôle d’actrice de développement de la RDC », ce jeudi 14 novembre 2019 à l’Université Protestante du Congo.
Les intervenants à cette conférence sont entre autre, Mme la ministre délégué aux Affaires sociale qui a articulé sont intervention sur « La justice pour tous et égalité : l’expérience d’une femme active vivant avec handicap » ; Mme N’Diaye Awa, Représentante de l’ONU Femme en RDC a focalisé son exposé sur « les droits humains des femmes : expérience de la Rdc », ensuite le Professeurs Aliango Dédé de l’UPC a donné « l’état des lieux et importance d’impliquer la femme ».
Suite à des inégalités dont elle fait face, la femme doit être impliquée pour avoir accès aux services sociaux de base, vu que sa durée moyenne de scolarité étant de 4 ans selon les statistiques du PNUD. Elle est victime de discrimination, d’où le revenu de l’homme est beaucoup plus élevé qu’elle ; elle n’a pas accès à l’emploi facile, l’accès difficile à la justice, vulnérabilité en cas de handicap, violences basées sur les genres, pour ne citer que ceux-là.
Ce tableau sombre de la situation de la femme a produit des effets sur la condition de la femme qui a été réduite au silence. C’est ainsi que la dynamique mène des activité de sensibilisation, de plaidoyer et apporte sa contribution au développement du Congo, la consolidation de la démocratie et du droit de la femme par l’accès à la propriété, la création d’opportunité d’emploi pour la femme, le renforcement des capacités de femme et l’accès aux nouvelle technologie de l’Information et de la communication.
Que doit faire la femme pour son implication ?
Cette implication ne viendra sur un plat. La femme doit savoir qu’elle est une actrice du développement, peu importe son niveau. Elle peut contribuer à améliorer les situations de vie d’autres femmes dans la société. La femme de prendre conscience qu’elle n’est pas victimes.
Pour s’impliquer, la femme doit prendre conscience, s’engager à travailler en réseau et aussi impliquer des hommes.
Elle a conclu par ces mots : « l’implication de la femme est un simple calcul économique, car sans la moitié de la planète, c’est difficile de se développer ».
Pour Mme Awa, elle a salué la prise en compte de la dimension genre dans les 26 Assemblées provinciales de la Rdc. Elle a indiqué que lorsque l’on veut être dans la participation, on doit influencer là où on est.
Elle se dit voir un signal positif en Rdc avec l’amélioration dans les instances décisionnelles, un schéma fidèle à présenter, un potentiel sur le quel on bâtit quand on veut aller loin, on doit se préparer à temps, elle est convaincue qu’avoir plus de femmes, c’est bon pour l’économie, le développement et la famille.
Prenant la parole à son tour, Me Irène Esambo, ministre délégué chargée des Personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables, a rappelé d’abord la recommandation du chef de l’Etat, de voir les femmes membres du gouvernement collaborer entre elles pour aider à la gouvernance autrement.
Parlant de son expérience, elle a axé son exposé sur la justice pour tous et l’égalité, une expérience d’une femme active vivant avec handicap, Mme Irène a rendu hommage aux membres de sa famille qui l’on aidé, encouragé, motivé et soutenue pour être ce qu’elle est devenue. Elle dit n’avoir jamais fait l’objet de discrimination quelconque, en famille, à l’école ou à l’Université. Elle a encouragé l’éducation des jeunes filles afin de s’affirmer et de devenir grand. Dans son parcours, elle a eu des repères de grandes dames comme Mayuma Kala, Adrienne Ekila, toutes du comité central à l’époque de la deuxième République. Elle se décida d’être parmi ceux qui décident. Elle a rêvé grand et en est devenue aujourd’hui. Pour la première fois, elle a été consultée par le département d’Etat américain pour faire parti de ceux qui devraient siéger à Sun City pour décider sur l’avenir de la Rdc, dans le cadre de la Résolution 1325.
Elle a encouragé les participants à cette conférence à s’auto- former à travers la lecture des ouvrages. Pour sa parti elle se spécialisa sur les questions de sécurité où après les assises de Sun City, elle s’orienta sur la reforme du secteur de sécurité. Pour percer, comprendre et influencer. A travers son ministère, elle se veut comme un canal qui aiderait les PVH et APV à ne pas demeurer des éternels nécessiteux, mais à se relever afin d’améliorer leur statut social.