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RDC : Validation de la stratégie nationale du système d’information pour la gestion logistique (SIGL)

La République démocratique du Congo s’est dotée d’une stratégie nationale d’information en gestion logistique (SIGL). Elle est dotée d’un budget de 15 millions de dollars Us sur trois ans, soit une moyenne de 5 millions de dollars Us chaque année. A travers cet outil, il sera désormais facile de s’assurer que les besoins des formations sanitaires en termes de qualité et de quantité des médicaments sont satisfaits. Et une fois que les médicaments sont importés, on doit se rassurer qu’ils sont arrivés à destination, de sorte à améliorer l’accès à la population. Pour le moment, les provinces de l’ex-Katanga ont été formées, de même que le Sud-Kivu et le Grand Kasaï. Il est prévu, au mois de décembre, de continuer la formation dans  l’ex-Equateur et l’ex-province Orientale.

M. Franck Biayi, Pharmacien et Directeur du Programme National d’Approvisionnement en Médicaments (PNAM) du ministère de la Santé, a animé le mardi dernier un atelier de validation de la stratégie nationale du système d’information pour la gestion logistique (SIGL). C’était en présence des parties prenantes et de M. Jean Tshikuna, chargé des Opérations du Projet de Renforcement des Systèmes de Développement Humain (PRSDHU). Ce projet du gouvernement congolais, financé par la Banque mondiale, est géré par la Cellule  d’exécution des Financements en faveur des Etats fragiles (CFEF), qui dépend du ministère des Finances.

A l’en croire, ce plan se justifie par le simple fait que  le pays rencontre des problèmes. « Tous ceux qui partent dans nos hôpitaux constatent qu’il n’y a pas de médicaments. Quand bien même il y en a, ils coutent très chers. Nous avons donc réfléchi pour voir comment résoudre la question de la disponibilité permanente des médicaments », dit-il, avant d’ajouter que la première solution, c’est de mettre un système d’information qui puisse nous permettre de savoir à tout moment si les médicaments manquent. S’ils manquent, nous pouvons réagir, chercher là où ils sont disponibles afin d’approvisionner les structures sanitaires en souffrance. « Ensuite, il s’agit de s’assurer que quand les médicaments sont disponibles, l’on ne court pas le risque de les voir périmer, en les amenant là où on en a besoin. C’est ainsi que ce système d’information  était conçu pour qu’au niveau du Ministère de la Santé, que nous ayons la capacité de savoir à tout moment, est-ce que chaque malade qui va à l’hôpital a son médicament ? » Ce nouveau  système fonctionnel s’appelle Info MED RDC. Pour y accéder, il suffit d’aller sur Google. « Et partout où je me trouve, je suis en même de connaitre la disponibilité des médicaments sur le terrain », précise-t-il.

Pour Franck Biayi, toutes les provinces sont importantes, mais comme on ne pouvait pas commencer partout à la fois, il fallait commencer par quelque part. Pour le moment, toutes les provinces de l’Ex-Katanga, le Sud-Kivu, le Grand Kasaï sont couvertes. Au mois de décembre de l’année en cours, l’opération concernera l’ex-Equateur et l’ex-province Orientale. La mise en œuvre est liée à la disponibilité du personnel qui doit assurer la formation.

Rappelons que cette stratégie coûte 15 millions de dollars Us sur trois ans, donc en moyenne 5 millions par an. Pour 2019, révèle-t-il, nous avons eu plus de la moitié du montant nécessaire. Au niveau du Gouvernement, à travers le budget pour l’exercice 2020, des appuis pour  atteindre la couverture sanitaire universelle ont été disponibilsés.

 

 

 « Nous rassurer que la population a accès aux médicaments de qualité »

Pour M. Jean Tshikuna, chargé des Opérations du PRSDHU à  la CFEF, l’objectif du projet est de renforcer les systèmes dans les domaines de la santé, l’éducation et la protection sociale, de manière à améliorer l’indice de développement humain de la RDC.

Le projet a trois composantes, explique-t-il à la presse : le système d’information qui comprend quatre sous-composante, notamment le système d’information pour la gestion de l’éducation et carte scolaire, le système national d’information sanitaire et carte sanitaire, le système de l’Etat civil, et l’enquête pour les indicateurs de prestation des services dans les secteurs de l’éducation et de la santé ; le système des médicaments essentiels axé sur la réglementation, les approvisionnements et la logistique ; et  les études.

L’atelier de ce jour rentre dans le cadre de la composante 2 : «système des médicaments essentiels », particulièrement en ce qui concerne le système de logistique « Nous voulons nous assurer que la population congolaise à travers tout le pays a accès aux médicaments  non seulement de qualité, mais aussi et surtout à moindre frais ». D’où l’importance de la stratégie nationale du système d’information de gestion logistique qui a été validée pour sa mise en œuvre, afin de rendre le système plus efficace.

En effet, il s’agit de s’assurer que les médicaments qui seront commandés répondent aux besoins  des formations sanitaires en termes de qualité et de quantité, et arriveront  à destination, de sorte que la population puisse y avoir accès quelle que soit sa localisation sur le territoire national.  « Voilà ce que le projet  a pu apporter comme appui, en renforçant le Programme National d’Approvisionnement en Médicaments essentiels,  à travers  les missions d’études et d’échange d’expériences », explique Jean TSHIKUNA, les experts du PNAM sont allés voir ce qui se passe dans d’autres pays d’Afrique, notamment en Zambie, pour que la stratégie nationale du système d’information de gestion logistique des médicaments soit élaborée et validée ce jour par les parties prenantes.

 



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