Depuis plus de cinq ans Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo connait un nouveau moyen de transport en commun. Il s’agit de taxi motos communément appelé « Wewa » qui signifie « toi » en Tshiluba, faisant allusion l’appellation d’une personne en le tutoyant. Et depuis, les taxi-motos sont devenus une réalité dans la ville de Kinshasa. Ils sont dans tous les coins de rues, dans les artères de la capitale en train de faire le transport en commun. Kinshasa, cette mégapole avec près de 12 millions d’habitants est confrontée au problèmes de transport en commun. Les taxi, taxi- bus et bus qui font le transport en commun paraissent à ce jour insignifiant au regard de la population croissante au jour le jour. Les taxis-motos se sont donc imposés comme un moyen de transport incontournable à Kinshasa et sont à la portée de toutes les bourses et permettent à leurs usagers d’atteindre leurs lieux de déplacements même là où les taxis, taxi-bus et bus ne parviendront pas à atteindre à cause de l’impraticabilité et l’inaccessibilité des certaines artères. Donc avec ce moyen de transport, certains quartiers périphériques sont devenus désenclavés.
La moto engendre l’insécurité ?
Cependant, au-delà de la contribution de taxi-motos dans le secteur de transport en commun à Kinshasa, des plaintes sont enregistrées dans le chef de la population kinoise concernant certaines bavures causées par les conducteurs des taxi-motos dans les artères de la capitale. Il ne se passe pas un jour sans que l’on enregistre des cas de vols perpétrés par les conducteurs des taxi motos. Ils s’illustrent par des vols des biens des paisibles citoyens.
Leur mode opératoire est connu : Ils sont toujours à deux sur une moto. Dès qu’ils aperçoivent une personne à pied avec un sac ou un objet de valeur, les motards se rapprochent d’elle à grande vitesse et lui ravit ce qu’il a et file à grande vitesse avant de disparaitre dans la nature. Et tous ces forfaits se déroulent la nuit pour qu’ils ne soient pas aperçus. Victime de vol de ses biens par un motocyclistes, Justin Luemba, la quarantaine révolu témoigne :
« J’ai perdu mon ordinateur, mon portefeuille contenant une somme de 250 dollars américains, mon passeport et autres biens de valeurs à cause de vol dont j’ai été victime un jour en début de la soirée vers la gare centrale à mon retour de service. J’attendais mon transport et du coup contre toute attente, j’ai vu un motocycliste venir vers moi. Alors que je croyais venir me solliciter, il est passé derrière moi et m’a arraché brutalement mon sac à dos qui contenait tous mes biens de valeurs et s’est tiré à grande vitesse ». Une accusation rejetée par les conducteurs de taxi motos qui précisent que ce sont des criminels qui utilisent les motos pour causer l’insécurité dans la ville et le mettre sur leurs dos.
Quand les autorités s’en mêlent
De nombreuses plaintes enregistrées concernant l’insécurité que causent les conducteurs des taxi-motos dans la capitale ont poussé les autorités de la Police nationale congolaise à prendre certaines mesures pour limiter leur circulation. En son temps, les autorités de la Police nationale congolaise étaient obligées à restreindre leurs horaires de courses. Il leur était interdit de circuler au-delà de 21 heures. Cette mesure, malheureusement a été décriée non seulement par les concernés, mais aussi par la population qui estime que ceux qui rentrent tard dans leurs domiciles ont besoin des services de ces motocyclistes pour atteindre leurs domiciles. Pour certains observateurs, il suffit simplement de renforcer les mesures de sécurité pour faire face à cela.
Pour plus d’un observateurs avertis, autant que les autorités de la police ont pris des dispositions pour faire face à l’insécurité causées par les voitures taxi ketch qui enlèvent les filles, autant qu’elles doivent aussi renforcer des mesures sécuritaires pour mettre la population à l’abris des vols des conducteurs des motos.