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Pour une justice humanisée: Me Tunda libère 385 prisonniers conditionnellement

Me Tunda ya Kasende, Vice-Premier ministre et ministre de la Justice a, une fois de plus accordé la libération conditionnelle à 385 prisonniers de la prison centrale de Makala. A travers ces libérations, Me Tunda veut donner l’image d’une bonne justice, d’une justice humanisée et non barbare où un condamné est considéré comme un sous- homme. L’événement qui a eu lieu samedi dernier, concerne les condamnés du ressort des Cours d’Appel de Kinshasa Gombe et de Matete. A l’occasion, le VPM a précisé que cette libération est accompagnée de deux conditions qu'ils devront absolument observer. Il s'agit de ne pas encourir une peine privative de liberté durant toute la période de l'épreuve et ne pas causer de scandales par leur conduite. En cas de récidive, le grâcié verra sa peine s’additionner à celle qui lui restait avant la libération.

Samedi 02 novembre dernier, le Vice-Premier ministre et ministre de la Justice et Garde des Sceaux,  Me Tunda ya Kasende a procédé à la libération de la 2ème catégorie des détenus. Il s’agit de 385 prisonniers de l'ex-prison centrale de Makala qui ont été libérés conditionnellement. Il s'agit des condamnés du ressort des Cours d'Appel de Kinshasa Gombe et Matete ayant rempli les conditions légales et dont les dossiers ont été minutieusement analysés par les Procureurs de ces deux juridictions. Rappelons que la dernière fois, c’était pour sortir tous ceux qui étaient arrêtés pour des faits bénins. « Quelqu’un qui a ramassé une lame de rasoir, on estime qu’il a volé, ou bien qu’il a proféré une injure. On pense que s’il a passé déjà 6 mois, on peut le sortir », a-t-il précisé lors de l’interview.

S'adressant aux prisonniers en voie d'être relâchés, le ministre a précisé que cette libération est accompagnée de deux conditions qu'ils devront absolument observer. Il s'agit de : Ne pas encourir une peine privative de liberté durant toute la période de l'épreuve et ne pas causer des scandales par leur conduite. « Cette libération que je vous accorde ce jour, sera définitive qu'en remplissant ces deux conditions. Celui qui va commettre des infractions durant cette période verra sa peine s'additionner à celle qui lui restait avant cette libération », a martelé Tunda Ya Kasende.

Soulignons que cette libération conditionnelle est consécutive à un Arrêté pris conformément à la loi, le 1er novembre dernier par le vice-Premier ministre de la Justice, portant mesures de libération conditionnelle. Elle intervient après la liberté préventive accordée à 237 détenus le 19 octobre de cette année.

« Nous dégageons de la place pour les détourneurs… »

 

S’adressant à la presse, Me Tunda a expliqué que nous sommes venus libérer ces condamnés sur base des textes légaux (Code pénal congolais). «Tous ceux qui sont sortis bénéficient de la liberté conditionnelle », dit-il. Pour accorder cette libération conditionnelle, l’on a tenu compte notamment de la nature de l’infraction. Ainsi, quand vous avez signé un chèque sans provision, vous avez violé une femme, vous avez commis un meurtre, on ne peut pas vous faire sortir. Comme pour dire que le ministère de la Justice a respecté les critères légaux, c’est la raison d’être de tous les hauts magistrats à la prison de Makala.

Pour Me Tunda, la symbolique, ce que nous voulons donner aussi l’image d’une bonne justice, d’une justice humanisée et non barbare où un condamné est considéré comme un sous homme, un animal. Et pourtant, tout le monde peut se tromper. Et le VPM d’ajouter, il y a des gens qui ont commis des choses plus graves, qui ont détourné les biens de l’Etat, les deniers publics, ils sont encore en liberté. Mais là, nous  sommes en train de dégager de la place. Tous ceux qui savent qu’ils ont encore chez eux les biens de l’Etat, les maisons, le patrimoine de l’Etat, c’est le moment de remettre ces biens, prévient-il.

Quid de la réforme du secteur de la justice

Dans cette interview accordée à la presse, le Vice-premier ministre et ministre de la Justice a expliqué comment il avait déjà visité les pavillons qui sont déjà rénovés, c’est-à-dire que le cadre du travail doit aussi changer. « Ça doit être un cadre humanisé, mais aussi un cadre qui favorise la professionnalisation. Les personnes arrêtées doivent apprendre quelque chose. La prison doit ressembler à une université. Tels qu’ils sont sortis, ils n’ont rien appris : ni la maçonnerie, ni la menuiserie, ni l’électricité. A partir de l’année prochaine, on va mettre toutes ces conditions en place », martèle-t-il, avant d’ajouter que c’est ainsi qu’il y a construction d’un atelier. On aura des hommes nouveaux, rassure-t-il, avant d’ajouter que prochainement, lorsque vous entrerez en prison, vous y sortirez un homme complet. Vos enfants et votre femme vous vous oublier et la société va profiter de vous, parce qu’elle vous a soigné. Ça doit être une nouvelle vision pour une nouvelle justice.

Me Tunda a balayé l’argumentaire de certaines Ong locales et internationales des droits de l’homme, qui ne cessent de dire que c’est grâce à leurs pressions que les prisonniers ont été libérés. « C’est faux, ces libérations sont faites conformément aux institutions de la Rd Congo et par rapport au Code pénal congolais. On ne peut pas suivre ce qui se dit dehors, nous sommes les souverainistes », tranche-t-il.

Il informe que la réforme de la justice ne concerne pas seulement Kinshasa, même si Makala c’est la plus grande prison du pays, mais aussi les prisonniers qui sont aussi ailleurs : Lubumbashi, Kisangani, Goma, Uvira, Sakanya, Kolwezi pour voir ceux qui ont remplis les conditions et les libérer. « Nous allons continuer à construire les prisons, surtout que nous avons 26 provinces. Bientôt on va recruter les magistrats, tout en améliorant leurs conditions de vie. Et les magistrats qui vont accepter d’aller en province seront traités autrement », dit-il, tout en soulignant qu’il a demandé une décoration à titre posthume pour les magistrats morts lors d’un accident de circulation.

 

 



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