Le Sénat étant l'émanation des provinces, le gouverneur de l'Ituri, Jean Bamanisa a été reçu par l'honorable Alexis Thambwe-Mwamba, président de la chambre haute du parlement. Au menu de cet échange, l'accompagnement de cette institution au Programme de stabilisation et de reconstruction (STAREC) et l'ajustement des lignes budgétaires au profit des budgets de fonctionnement des entités territoriales décentralisées.
Au sortir de cette audience, le Gouverneur qui était accompagné de son vice a expliqué qu’ils sont venus d’abord féliciter une fois de plus le président du Sénat, ainsi que tous les membres du bureau. « Nous avons discuté des questions de l’heure. Le Sénat est l’émanation des provinces. Nous avons entendu dans le discours du président que les questions des provinces sont d‘ordre prioritaires. Et nous sommes venus demander expressément dans cette session budgétaire, pour qu’on insère les besoins des provinces », dit-il, avant d’ajouter que nous sommes venus déposer notre plan stratégique, comprenant toutes nos actions et le budget y afférents, afin que les commissions qui vont travailler sur le budget puissent le faire, notamment la question de la démobilisation et de la réinsertion des éléments de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (PRPI).
Dans le cadre du STAREC, dit-il, nous avons rencontré le Premier ministre et il est question que nous puissions évoluer avec la question FRPI et pour ce faire, il faut un accompagnement. Il faut des routes de desserte agricole, un programme d’activité, de pêche d’élevage, des petits métiers, les problèmes d’écoles qui ont été détruits, les centres de santé détruits. Il faut que le gouvernement puisse suivre cela et il faut que le Sénat ajuste les lignes budgétaires pour tenir compte de ce processus de stabilisation en Ituri. La réponse du président est très favorable. Nous attendons une délégation en Ituri qui sera conduite par l’honorable John Tibasima, pour se rendre compte de nos besoins. Nous avons aussi parlé de la question du budget de fonctionnement des gouvernements provinciaux et des Assemblées provinciales qui sont faibles et qui n’ont jamais été ajustés et qui ne leur permettent pas de vivre. Cela aussi doit être corrigé.
Soulignons que lors d’une réunion tenue à la Primature, devant les Ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques des pays contributeurs, les responsables de la MONUSCO avec Mme Leila Zerougui en tête, le Coordonnateur du Programme de stabilisation et de reconstruction (STAREC), le Coordonnateur du Comité Exécutif du Mécanisme National de suivi de l'Accord Cadre d'Addis-Abeba et les membres du gouvernement concernés par cette dynamique, ils ont examiné les mécanismes actuels de financement des projets de stabilisation du Nord-Est de la Rdc évalués à des millions de dollars américains.
Un communiqué final a été lu, selon lequel, du côté gouvernemental, il s’engage à poursuivre son action de sécurisation et de pacification de l’ensemble du territoire national entant qu’objectif national prioritaire, à mener à terme le processus de démobilisation des éléments de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), en respectant les dispositions légales et en veillant au retrait des enfants au sein des FRPI comme préalable, à assurer en conséquence au programme STAREC un fonctionnement optimal.
Du côté de la communauté internationale, à travers le représentant adjoint du SG de l’ONU et Coordonnateur résident du système des Nations Unies en Rdc, à poursuivre ses soutiens et appuis au processus de démobilisation en cours, à rendre disponible autant l’expertise que les ressources financières pour résoudre la question de la présence d’enfants au sein de la FRPI. Signalons qu’à ce jour, 4,7 millions de dollars sont mobilisés.
Après toutes ces discussions, il y a eu six résolutions prises : Signature de l’accord avant la fin du mois de novembre 2019, transmission du projet de loi d’administre pour les faits insurrectionnels à soumettre à l’Assemblée nationale, transmission par le ministre de la Justice de la loi d’amnistie au cours de la session de septembre 2019, mise à disposition par le gouvernement d’un fonds nécessaire pour financer les deux premières étapes du plan ; à savoir, la cessation des hostilités et le lancement des négociations directes gouvernement-FRPI et le regroupement des éléments de la FRPI et les opérations de pré-DDR ; Exécution du DDR FRPI en Ituri et inscrire au budget de l’Etat le projet de stabilisation proposé par le programme STAREC.