Sous l’autorité du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, les Ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques des pays contributeurs, les responsables de la MONUSCO avec Mme Leila Zerougui en tête, le Coordonnateur du Programme de stabilisation et de reconstruction (STAREC), le Coordonnateur du Comité Exécutif du Mécanisme National de suivi de l'Accord-Cadre d'Addis-Abeba et les membres du gouvernement concernés par cette dynamique, ont examiné les mécanismes actuels de financement des projets de stabilisation du Nord-Est de la Rdc évalués à des millions de dollars américains. L'état des lieux de la stabilisation de la Rdc sur base d'un chronogramme des interventions avec les autorités congolaises a également été fait avant de soumettre toutes ces questions au conseil des ministres de ce vendredi.
Prenant la parole à cette occasion, le Premier ministre a fait voir qu’après l’indépendance en 1960, la Rdc qui était comptée parmi les pays qui avaient amorcé un progrès significatif à l’instar notamment de l’Afrique du Sud et du Nigeria, avec un niveau d’industrialisation avancé, est entrée dans une phase de régression dans tous les secteurs de la vie nationale tant et si bien que les villages et les territoires qui étaient autrefois des grands centres de production agricole, ont cessé de jouer ce rôle avec pour conséquence la perte de l’autonomie alimentaire, la malnutrition et l’exode rural.
« L’objectif du Gouvernement est donc de redonner aux villages et aux territoires leur rôle pilote d’entant dans le développement du pays », dit-il, avant de se demander, mais comment développer l’agriculture si les villages et les territoires qui sont censés être les centres de production sont dévastés par la guerre et désertés à cause de l’insécurité, spécialement dans l’Est du pays ? Comment engager le développement du pays lorsqu’instrumentalisées par des forces obscures de tous horizons, diverses communautés de notre pays sont décimées par des guerres fratricides impitoyables qui dispersent les populations à travers les forets ?
Pour sylvestre Ilunga, le défi majeur auquel le Gouvernement de la République fait face est avant tout de rétablir l’autorité de l’Etat et la paix sur l’ensemble du territoire national, car il n’y a pas de développement sans la paix et la sécurité. « Je ne ménagerai aucun effort pour aider à la réalisation de la mission du programme STAREC », promet-il.
Les parties prenantes s’engagent
Dans un communiqué final lu par le Coordonnateur national du programme STAREC, Alain Kashindi Assumani, il a été noté les engagements que voici :
Du côté gouvernemental, le gouvernement s’engage à poursuivre son action de sécurisation et de pacification de l’ensemble du territoire national entant qu’objectif national prioritaire, à mener à terme le processus de démobilisation des éléments de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), en respectant les dispositions légales et en veillant au retrait des enfants au sein des FRPI comme préalable, à assurer en conséquence au programme STAREC un fonctionnement optimal.
Du côté de la communauté internationale, à travers le représentant adjoint du SG de l’ONU et Coordonnateur résident du système des Nations Unies en Rdc, à poursuivre ses soutiens et appuis au processus de démobilisation en cours, à rendre disponible autant l’expertise que les ressources financières pour résoudre la question de la présence d’enfants au sein de la FRPI. Signalons qu’à ce jour, 4,7 millions de dollars sont mobilisés.
Après toutes ces discussions, il y a eu six résolutions prises : Signature de l’accord avant la fin du mois de novembre 2019, transmission du projet de loi d’administre pour les faits insurrectionnels à soumettre à l’Assemblée nationale, transmission par le ministre de la Justice de la loi d’amnistie au cours de la session de septembre 2019, mise à disposition par le gouvernement d’un fonds nécessaire pour financer les deux premières étapes du plan ; à savoir, la cessation des hostilités et le lancement des négociations directes gouvernement-FRPI et le regroupement des éléments de la FRPI et les opérations de pré-DDR ; Exécution du DDR FRPI en Ituri et inscrire au budget de l’Etat le projet de stabilisation proposé par le programme STAREC.