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Sommet Russie-Afrique: Denis Sassou N’Guesso rappelle la place du Bassin du Congo dans la préservation des écosystèmes

Le Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso a appelé, ce jeudi 24 octobre 2019, à Sotchi en Russie, la communauté internationale à soutenir le Fonds bleu pour le Bassin du Congo. L’attachement de Denis Sassou N’Guesso à la préservation des écosystèmes n’est plus à démontrer. Comme la paix dans son pays et dans le monde, la protection de l’environnement est un crédo pour le chef de l’Etat congolais.

Le nouvel élan de coopération entre la Russie et l’Afrique est accueilli avec optimiste par les citoyens africains. Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso a salué cette espérance, au cours de son adresse au premier sommet Russie-Afrique, ce 24 octobre 2019, à Sotchi.

Aussi, a-t-il lancé un vibrant appel en faveur du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, projet qu’il a lancé lors de la COP22 à Marrakech, au Maroc : « J’en appelle à un soutien en faveur du Fonds bleu du Bassin du Congo, outil au service de l’humanité en termes de régulation climatique ».

Destiné à favoriser le passage des pays du Bassin du Congo d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux, et notamment de celle des fleuves, le Fonds bleu pour le Bassin du Congo répond à de nombreuses exigences dont deux majeures pour cette sous-région d’Afrique : « préserver les forêts de cette zone du continent, deuxième réservoir de carbone du monde, après celui du Bassin d'Amazonie, tout en garantissant un développement économique permettant aux populations de la région d'améliorer leur qualité de vie ».

Le Fonds bleu pour le Bassin du Congo est un fonds international de développement. L'accord portant création de ce fonds a été signé par 12 pays de cette sous-région, le 9 mars 2017 à Oyo en République du Congo. Il participera notamment à l’amélioration des voies de navigation et de transport et appuiera l’installation de projets hydroélectriques.

Il permettra par ailleurs le développement de la pêche et de la pisciculture et renforcera l’irrigation en vue d’accroitre la productivité sur les terres arables dans les savanes.

Panafricaniste convaincu, le président Denis Sassou N’Guesso s’est appuyé, dans son intervention, sur l’Agenda 2063 de l’Union Africaine qui considère l’Afrique comme « un espace d’avenir, avec une population jeune et des ressources naturelles abondantes ». Il a, par la suite, présenté la Zone économique de libre-échange continentale africaine, comme la volonté des dirigeants africains de « faire de l’Afrique une terre partagée ». Cette zone est donc un atout pour les investisseurs étrangers, notamment russes qui auront ainsi l’Afrique comme un marché unique avec plus d’un milliard de consommateurs. 

La construction d’un oléoduc d’environ 1000 km

Le chef de l’Etat congolais, a également saisi l’occasion pour rassurer les partenaires que la paix et la stabilité sur l’ensemble du continent demeurent un crédo essentiel, avant d’exprimer son souhait « de voir la mise en œuvre sur le sol africain, des projets phares et emblématiques à l’effet de marquer la volonté conjointe de la Russie et de l’Afrique de cheminer à l’unisson vers un meilleur essor ». Ainsi, pour son pays, il a réitéré « l’intention de construire, avec le concours de la Russie, un oléoduc d’environ 1000 km pour l’approvisionnement des produits pétroliers et gaziers de la République du Congo et des pays voisins ».

Denis Sassou N’Guesso a, en outre, présenté son pays, en assurant que le climat des affaires y est garanti. Son amélioration est « l’une des priorités majeures de son gouvernement avec des avantages fiscalo-douaniers attractifs et quatre zones économiques spéciales pour la diversification de l’économie nationale », a précisé le chef de l’Etat congolais. L’attractivité du Congo, c’est aussi son sous-sol que le ce président de la République a présenté comme riche, regorgeant poly métaux, du phosphate, de la potasse, du gaz et du pétrole.

Le Congo, a poursuivi Denis Sassou N’Guesso dispose d’un réseau hydrographique avec des potentialités hydroélectriques à vocation continentale. Le bassin du Congo, a-t-il renchéri, est « un maillon essentiel en matière de protection de l’environnement et des écosystèmes forestiers ». C’est ainsi qu’il a appelé « à un soutien en faveur du fonds bleu pour le bassin du Congo » qui est, selon lui, un « outil au service de l’humanité, en termes de régulation climatique ».

Le chef de l’Etat congolais a remercié la Russie pour son appui aux mouvements de libération du continent. Les peuples africains, a-t-il affirmé, « ne remercieront jamais assez le peuple russe pour son appui déterminant au mouvement de libération du continent et à sa décolonisation complète ».

Pour Denis Sassou N’Guesso, le premier sommet Russie-Afrique est une nouvelle page de la coopération qui s’ouvre. Une forte espérance s’empare des citoyens africains qui, a-t-il déclaré, « accueillent ce nouvel élan de coopération avec optimisme et ferveur », a conclu le chef de l’Etat congolais.



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