En mission de service en Russie où il a accompagné le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo où il a pris à Sotchi au Forum économique Russie-Afrique qui s’est déroulé du 23 au 24 octobre, le ministre des Transports et voies de communication, Me Didier Mazenga Mukanzu a marqué son séjour d’une empreinte indélébile.
Le ministre a profité de cette occasion pour porter haut la voix du Gouvernement congolais, précisément celle de son secteur. En visionnaire hors pair, issu des entrailles du patriarche Antoine Gizenga, Me Didier Mazenga Mukanzu vient de signer un contrat très intéressant pour administrer un souffle nouveau au sein du secteur ferroviaire en Rdc. Ces contrats portent sur la construction, la réhabilitation des chemins de fer en Rdc et la formation du personnel de la SCTP et de la SNCC en Russie.
Soulignons que dans le domaine économique, humanitaire et culturel, la Russie veut développer avec la Rdc la coopération dans les secteurs suivants : formation des cadres nationaux et octroi des bourses pour les études en Russie, construction des infrastructures, développement de l’énergie hydraulique, promotion des technologies de télécommunications, développement de l’agriculture, prospection des ressources naturelles, lutte contre les maladies infectieuses.
La Rdc peut nourrir 2 milliards des personnes
Pour Félix Tshisekedi, qui intervenait à l’occasion de ce forum, l’Afrique devrait privilégier le secteur agricole au secteur des mines pour son émergence. « Le modèle de développement durable que j’ai choisi consacre le primat de l’agriculture sur les mines. Avec ses 120 millions d’hectares de terres arables, le Lac Tanganyika, le plus poissonneux et le deuxième lac au monde par le volume et la profondeur après le lac Baïkal, mon pays peut atteindre l’autosuffisance alimentaire et nourrir 2 milliards des personnes en résorbant ainsi deux fois le déficit alimentaire mondial », a déclaré Félix Tshisekedi.
Et de poursuivre : « Le chemin qui mène de la pauvreté au bien-être a été balisé par les agendas 2030 des Nations Unies et 2063 de l’Union Africaine auxquels s’ajoute le lancement de la zone du libre-échange continental africaine pour lequel l’Afrique sollicite l’accompagnement de la communauté internationale en général et de la Russie en particulier ».
Pour F. Tshisekedi, ce sommet tenu à Sotchi ne sera couronné d’un succès que si les différentes résolutions aboutissaient notamment aux financements innovants des investissements en Afrique. « Je considère que ces assises de Sotchi ne seront un succès que dans la mesure où la mise en œuvre de leur résolution permettra notamment l’installation des usines locales de transformation dans le secteur des industries extractives et de l’agro-alimentaire, le transfert des technologies, la modernisation des infrastructures et l’accessibilité aux financements innovants des investissements », a conclu le Chef de l’Etat.
Devant plusieurs chefs d’Etat et hommes d’affaires, Tshisekedi a donc plaidé pour des gros investissements en Afrique en vue d’éviter la dépendance des Etats au secteur minier, qu’il considère comme un frein à l'émergence des Etats africains.