Ayant tenté à plusieurs reprises d’intéresser les différents Gouvernements pour que certaines pratiques cessent, M. Tshibumbu wa Katanda, président du Collectif des défenseurs des consommateurs du Congo n’a jamais eu gain de cause. Profitant de l’avènement d’un nouveau leadership à la tête de l’Etat, il sollicite une audience auprès du Président de la République, pour non seulement lui exposer sa problématique, mais aussi demander à ce qu’il intervienne pour mettre un terme à cette fiscalité à outrance.
Mais quel est le problème ? Dans ce courrier qu’il a déposé à la Présidence de la République et dont une copie a été réservée à la presse, il nous revient que c’est depuis 2003, alors que l’Impôt sur le chiffre d’affaire (ICA) que l’on appelle aujourd’hui Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) entrée en vigueur depuis janvier 2012, était à 3%, le Collectif avait adressé une lettre au ministre des Finances de l’époque afin de demander déjà une réduction, sinon la suppression de cette taxe uniquement pour l’eau et l’électricité, compte tenu du caractère social de ces deux éléments et leurs impacts dans l’activité humaine.
Aujourd’hui, écrit-il, cela fait des années que nous attendons toujours la suite de ce dossier en examen au niveau du gouvernement. Comme si cela ne suffisait pas, de 3%, on est passé aujourd’hui à 16%. Tel que les événements se déroulent, nous avons de la peine à croire que cette doléance soit prise en compte dans la remise et reprise à chaque changement.
En effet, dans le commerce général (Alimentation, quincaillerie, banques, pharmacies, restaurants, etc.), c’est le même constat. On est là dans une fiscalité qui ne dit pas son nom et dont tous les consommateurs du Congo sans exception sont victimes. « Puisque ces reliquats ne sont jamais déclarés au fisc, il s’agit d’une fraude fiscale jusqu’à preuve du contraire », dit-il, avant d’ajouter que nous ne comprenons pas l’indifférence et le silence total du pouvoir, alors qu’il s’agit d’un problème réel qui interpelle tous les patriotes et la conscience nationale.
Et d’ajouter qu’à chaque fois que nous posions ce problème, nous proposions aussi une solution afin de mettre un terme à ce fléau qui nous met en marge des communautés. « Malheureusement hélas comme toujours, c’est l’indifférence totale auprès des autorités et cela probablement parce que nous ne sommes ni la Banque mondiale, ni l’Union européenne, moins encore plus une Institution spécialisée des nations Unies. Pourtant, par notre solution, on pourra faire auréoler l’image ternie du pouvoir en ce qui concerne le social », pense-t-il.
Il renchérit en disant que hier, l’Impôt sur le chiffre d’affaire (ICA) de 3% et aujourd’hui la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 16%, ce sont toujours les mêmes agents et fonctionnaires de l’Etat qui payent cette taxe et pratiquement avec le même salaire. Aussi, qu’est-ce que cela couterait au Gouvernement d’autoriser cette expérience unique en son genre que nous demandons de faire d’abord dans les deux entreprises de l’Etat, la Regideso et la Snel, quitte à tirer les conclusions après résultats ?