Initié par Kin Art studio, la Biennale contemporaine Young Congo se tiendra à Kinshasa du 20 octobre au 21 novembre, conjointement à l’espace Texaf Bilembo à Kintambo, Académie de beaux-arts, Institut Français et au pavillon Luputa à Bandal.
Au total, 54 artistes de différentes disciplines artistiques visuels et de la scène seront dans la capitale congolaise, pour participer à la 1re édition de cette Biennale qui aura pour thème : « Transition ».
Ils viendront des 5 continents du monde pour se questionner sur l’histoire de la République démocratique du Congo avant la conférence de Berlin en 1885, jusqu’à ce jour.
Des historiens de l’art, des designers, des curators (conservateurs de musée), se pencheront sur la question non seulement en visuel mais aussi en atelier de réflexion pendant les 30 jours d’activités.
« Kin Art Studio a eu cette idée de l’organiser depuis longtemps mais il fallait faire un travail de terrain pour outiller les artistes locaux avant d’inviter ceux de l’étranger », déclaré Vitshois Mwilambwe, artiste et concepteur du projet, justifiant l’idée de la création de cette Biennale Young Congo. « Cette rencontre sera une plateforme de dialogue artistique entre plusieurs disciplines. Arts et éducation : la Biennale Young Congo réservera une part belle à la transmission, puisqu’un cadre sera dédié aux écoles de la capitale pour des échanges et inciter les enfants à apprécier l’image », ajoute-t-il.
Notre souci, affirme-t-il, est de questionner, repenser l’histoire générale de la RDC. Le Congo a une histoire profonde dont il est difficile de parler. Et voilà, l’occasion est offerte aux artistes venus des quatre coins du monde de nous présenter le Congo d’avant 1885 jusqu’ à aujourd’hui. Et cela sous forme des arts, non seulement visuels mais aussi de la scène.
« Je ne me sens pas étranger au Congo »
Étant heureux de faire partie de la grande équipe pour l’organisation de cette événement mondial qui a invité plusieurs artistes dont plus de la moitié sont Congolais, Nicolas Bassabosse croit que cette rencontre permettra sans doute d’améliorer l’image de la RDC. Puisque partout où il passe, avant de parler de son pays aux étrangers, il pose d’abord la question de savoir si l’intéressé a un smartphone ou un ordinateur pour lui dire qu’il porte une partie du Congo dans ses mains.
En entendant le programme détaillé de toutes les activités, cette Biennale va construire un espace en plein Bandal pour casser le mythe, afin de ramener les arts visuels dans la cité.
Pour l’artiste tanzanien Abedi, la Transition qui est la thématique générique de la Biennale, n’est pas un mot nouveau pour un peuple africain.
« Pour la première fois, en venant au Congo, je ne me sens pas étranger. A cause de la conférence de Berlin, nous nous considérons comme séparés mais la réalité me pousse à dire qu’on est le même peuple. La bouffe, la musique, le dynamisme...l’accueil, nous avons toujours une histoire du Congo à raconter en tant qu’artiste », relève Abedi, l’artiste curator tanzanien déjà à Kinshasa pour Congo Biennale.