Depuis quelques mois, il s’observe dans le pays une sorte de montée en puissance des mouvements de revendications, cela dans presque tous les secteurs de la vie nationale. Comme par effet d’entrainement, des entreprises, corporations et syndicats se relayent les uns après les autres pour porter haut leurs desiderata, réclamations et même leurs frustrations, question de recouvrer leurs droits. S’inscrivant dans cette logique et après avoir constaté des remous sociaux çà et là, l’Intersyndicale nationale du Congo est allée frapper à la porte du Conseil national de suivi de l’Accord de la Saint sylvestre et du Processus électoral (CNSA). La délégation d’une dizaine de personnes conduite par son président Guy Kuku a échangé avec Joseph Olenghankoy au siège du CNSA sur l’avenue Lukusa à la Gombe, compte tenu de sa grande expérience dans le domaine politique et aussi dans la gestion du pays. Le CNSA est censé cimenter la paix sociale en décrispant le climat politico-social. « Il se pose beaucoup de problèmes dans le monde du travail et en tant qu’ancien ministre des Transports, nous sommes venus le voir pour qu’il puisse nous aider à trouver des solutions avec l’appui d’autres institutions », a affirmé le chef de la délégation.
Même si Guy Kuku n’a pas voulu délier sa langue en spécifiant dans les moindres détails le contenu du cahier de charge soumis au président du CNSA, c’est- à- dire énumérer ces problèmes et en a réservé la primeur à Joseph Olenghankoy. Il a néanmoins affirmé que la question de la gratuité de l’éducation de base, qui fait couler beaucoup d’encre et de salive au point de générer tant de grèves dans certaines écoles surtout catholiques, a été abordée. A ce sujet, le président de l’Intersyndicale nationale du Congo pense que la gratuité pour laquelle les syndicalistes se sont battus des années durant, est une décision salutaire pour tout le monde y compris les enseignants. Mais Guy Kuku estime qu’il n’y a pas de confusion possible à faire. Il n’est pas aisé, selon lui, de s’en servir pour déclencher des grèves d’autant plus que ces enseignants grévistes sont en même temps des parents dont les enfants élèves bénéficient de cette mesure. En termes clairs, il voudrait que l’on puisse dissocier voire disséquer le problème de la revendication des salaires qui est un droit pour eux, de celui de la gratuité de l’enseignement de base, une décision du Chef de l’État et de surcroit une disposition constitutionnelle. Le président de l’Intersyndicale plaide pour qu’on paie les enseignants concernés mais sans remettre en cause le problème de la gratuité qui est intimement liée à l’avenir des enfants de la Rdc, et donc une affaire non négociable.
En échangeant sur toutes ces questions avec le président du CNSA, la délégation de l’Intersyndicale nationale du Congo s’est dit être en face d’un leader réceptif et pétri de connaissances du monde syndical. Il a montré à ces syndicalistes la voie de la réussite à travers des orientations concrètes qu’il leur a suggérées, question d’étoffer leurs ambitions. Ces derniers attendent une suite favorable dès lors qu’à la tête du CNSA, les réalisations de Joseph Olenghankoy sont multiples et palpables aussi bien dans l’aspect lié au processus électoral lui- même qu’, à celui de la décrispation politique et même social. C’est le cas de la délégation de l’Intersyndicale de la SCTP venue récemment solliciter son implication pour la paie de plus de 20 mois d’arriérés de leurs salaires au niveau du Ministère des Finances. Une situation qu’il a débloquée, au nom de la paix sociale, après échange avec la Premier ministre.