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Secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires africaines: Tibor Nagy se dit afro-optimiste pour le progrès des pays africains

Tibor Nagy,  Secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires africaines, a animé  le mercredi 2 octobre 2019 un point de presse téléphonique avec des journalistes africains, où il a évoqué les événements récents de l’Assemblée générale de l’ONU, y compris sa participation à la table ronde sur les échanges commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique organisée par le Sous-secrétaire d’Etat John Sullivan, ses rencontres bilatérales avec ses homologues africains en marge de l’AGNU et ses interventions lors d’événements de haut niveau de l’ONU sur le Mali, le Sahel et le Soudan.

Dans son introduction, M. Tibor Nagy a dit avoir participé  à des réunions sur les entreprises africano-américaine pour parler de l’augmentation des échanges commerciaux avec le continent africain, ce que les USA vont mettre en place, le doublement de financement, la prospérité, ... Content d’entendre les efforts que fournissent les ministres  africains pour rendre plus attractif le climat des affaires dans leurs pays, il soutient qu’il y a des entreprises américaines qui sont sur le continent africain depuis longtemps. « Je suis à ce poste depuis plus d’un an. Je sais que les pays africains ont besoin des entreprises américains pour créer des emplois. J’ai aussi participé à deux événements de haut niveau, un sur le Sahel (le Mali) et l’autre sur le Soudan », dit-il. Malheureusement le Sahel, explique-t-il, c’est une mission la plus problématique et la communauté internationale  est très impliquée pour traiter ce problème. Le Soudan est beaucoup plus optimiste, la communauté internationale est satisfaite des développements positifs et veut aider le Soudan du Sud dans sa transition. Et de souligner qu’il a eu 31 réunions avec les dirigeants africains, il a organisé des événements sur la Somalie, une partie du continent problématique, mais il y a une lueur d’espoir.

A la question de savoir ce que les Etats-Unis d’Amérique proposent pour lutter contre le terrorisme au Sahel, Tibor pense que le Sahel, c’est l’une des problématiques importantes du continent. Il y a une année, la situation des activités terroristes était importante. Au cours de cette dernière année, c’est comme un virus qui s‘est rependue au Burkina Faso. Les gouvernements de ces Etats côtiers sont préoccupés de ce virus qui se repend. La meilleure façon de traiter ce virus, à l’en croire, c’est ce que font les médecins avec une approche multidimensionnelle à multiple facettes. Il ne s’agit pas seulement de l’aspect sécurité. Si nous n’avons pas de développement et de la gouvernance, plus tard un autre groupe d’extrémiste occupera cet espace. Ça doit être une approche multi-facettes et il faut travailler avec les partenaires. Il y a énormément de communication, de coordination pour voir ce que nous pouvons faire à l’avenir pour renverser cette tendance, car nous savons comment les gens souffrent de ce fléau.

Un afro-optimiste né

« Depuis mon arrivée en Afrique jusqu’au jour que je mourrais, je serais afro-optimiste. Je ne pense que l’Afrique est toujours le continent du futur, mais le continent d’ici et maintenant. Il y a les gens qui ont peur que la population africaine va doubler d’ici 2050, moi je suis optimiste  que les millions des jeunes représentent une opportunité pour une croissance économique », indique le sous-secrétaire. Il faut laisser la voie à ces jeunes, leur donner une meilleure gouvernance, un meilleur dynamisme pour que quiconque veut investir en Afrique, le fasse. Les jeunes en Amérique, en Inde veulent la même chose, grimper les échelons économiques. Je souhaite m’impliquer auprès de la communauté des entreprises pour voir comment établir de nouveaux partenariats.

Est-ce que les USA sont réticentes pour financer la transition au Sud-Soudan, M. Tibor Nagy répond que toute la communauté internationale est focalisée sur ce gouvernement de transition d’ici au 12 novembre. Vous savez, il y a toujours eu un plan A, B et C. Pour le Sud-Soudan, dit-il, il n’y a que le plan A. C’est-à-dire qu’on aura ce gouvernement de transition le 12 novembre. Nous avons des réunions avec les amis du Sud-Soudan et tout le monde se concentre sur cela. Les autres questions n’ont pas de pertinence s’il n’y a pas de gouvernement en place. En ce qui concerne le financement, il y a eu des problèmes de corruption dans le passé, le Sud-Soudan a des revenus considérables, il devait utiliser ses propres ressources  et être responsable. Une fois que la communauté internationale sera satisfaite de l’utilisation de ses ressources, nous pourrons discuter d’un soutien supplémentaire.

Toujours autour du Soudan du Sud, Tibor Nagy parle d’un paradigme. Les gens utilisent le changement de paradigme à la légère. Les USA ont toujours vu le Soudan comme un Etat problématique, un Etat d’exportation du terrorisme... Malheureusement, cet état de chose a existé il y a longtemps. L’administration  américaine a mis en place un nombre des lois qui régissent ce que nous ne pouvons pas faire avec le Soudan. Aujourd’hui, on note un changement de paradigme, on voit le Soudan comme un partenaire. Il faut donc travailler pour que le Soudan réussisse. « Nous travaillons pour un Soudan prospère qui donne à ces citoyens toutes les opportunités économiques. Nous pouvons travailler avec le Soudan pour faire de sorte que le processus soit rapide. Je ne peux pas vous donner les dates précises, car il y a des contraintes juridiques. Nous sympathisons avec ceux qui pensent que le Soudan doit être retiré de cette liste », explique-t-il, tout en insistant sur le fait qu’à Washington, nous allons accueillir la réunion des amis du Soudan. Les évènements prendront un tour positif et nous discuterons sur qui va faire quoi pour permettre au Soudan de réussir.

« Il n’y a pas de sanctions contre un pays, mais contre des individus et les entreprises »

Abordant la question du Zimbabwe, le Secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires africaines dit avoir eu un dialogue avec le haut niveau du  gouvernement. « Vos dirigeants savent ce que notre administration attend pour avoir des relations fructueuses. Malheureusement, nous avons une relation problématique avec le Zimbabwe. Nous n’avons pas des sanctions contre le Zimbabwe, mais contre certains individus, certaines entreprises. Il n’y a rien qui pourra empêcher les entreprises américaines d’investir au Zimbabwe. Le Zimbabwe a un problème de réputation. Nous avons un grand souci de la façon dont le gouvernement traite la population. Nous avons une discussion très franche et ouverte entre nous et les autorités de votre gouvernement. Mon espoir et que nous puissions normaliser les relations avec tous les pays en Afrique et le Zimbabwe en particulier ».

Au sujet des réformes économiques pour bénéficier des avantages offerts par les USA, Tibor pense que son  gouvernement compte sur chacune de nos ambassades pour traiter directement avec le gouvernement. Les entreprises américains recherchent un terrain équitable où toutes les entreprises ont les mêmes règles, les contrats honnêtes et contraignants, un système de justice honnête pour que le juge ne soit pas systématiquement en faveur de celui qui verse le gros pot de vin. Les entreprises américains amènent le transfert de technologique, forment localement, traitent les hommes et les femmes de façon équitable, … Nous demandons au gouvernement hôte de créer un environnement qui attire les entreprises américaines.



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