Devant une sorte de justice populaire qui a tendance à s’installer, les Congolais ne peuvent que se tourner du côté du Commandant suprême et Garant du bon fonctionnement des institutions, d’où viendront des paroles rassurantes. Le cas échéant, le Chef de l’Etat non seulement va appeler les uns et les autres au calme, mais il aussi conviera la population au respect des institutions légalement établies en République démocratique du Congo. Ainsi, l’on attend du Chef de l’Etat qu’il montre qu’il y a des lignes rouges à ne pas franchir, sinon, ça sera la loi de la jungle. Et il faut redouter un coup dur qu’on assénerait à la jeune démocratie congolaise qui doit encore faire ses preuves. Faut-il réellement montrer les muscles ou se faire justice soi-même ? Sinon, cela est le comportement d’un Etat qui n’a pas encore connu la démocratie. En ce qui la concerne, la Rdc ne peut nullement se le permettre. Et ce, parce que la pratique en la matière voudrait que lorsqu’on est lésé, l’on saisisse les cours et tribunaux pour faire valoir ses prétentions, et ainsi rétablir l’équilibre rompu. Pour le député national qui aurait outragé le Président de la République, la procédure voudrait qu’on s’adresse à la justice. Mais attention, la Constitution en son article 107 al.1 est claire là-dessus, lorsqu’elle stipule qu’«aucun parlementaire ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé en raison des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions ». Il est vrai que l’UDPS est restée pendant longtemps dans l’opposition, maintenant qu’elle est au pouvoir, il y a des attitudes qu’il faut acquérir. Elle doit se mettre dans la peau de leader, pour l’enracinement de la démocratie en Rdc. Ainsi, fini les marches, les sit-in et c’est l’intérêt suprême de la nation qui doit désormais primer et qui doit conduire tout le monde. Elle a désormais la charge de conduire le pays et les yeux de tout le monde sont rivés sur elle. Dans ce contexte, l’UDPS, parti de masse par excellence, est un leader incontestable et le Président de la République est très écouté par la base. Il lui appartient donc de remettre la base sur les rails, en comblant un déficit de formation que le parti aurait dû faire sur les combattants depuis des longues années. De deux choses l’une, soit le président calme la situation par une intervention virulente envers tous les fauteurs de troubles, soit chacun se défende avec ses moyens. Personne ne peut encourager l’éventualité d’une hypothèse de destruction qui risquerait, si l’on n’y prend garde, de propulser le pays vers l’inconnu, avec des conséquences désastreuses inimaginables. Des officines qui n’ont jamais voulu de cette alternance, ne vont que se frotter les mains, parce qu’elles auront une occasion en or pour s’emparer des richesses du pays au grand désarroi des Congolais. Qui peut aujourd’hui douter que le FCC et tous les partis et regroupements qui le composent, est aussi capable de mettre les moyens en jeux pour mobiliser ses membres à faire autant de bruits et de dégâts que les combattants ? Ceci ne fera que plonger la Rdc dans l’incertitude et la pauvreté, au moment où le Président de la République a carte blanche pour conduire le peuple congolais vers un lendemain meilleur. Mgr Fridolin Ambongo l’a même qualifié de ‘’Josué qui a la mission de conduire les Congolais dans la terre promise, où coule le lait et le miel’’, a-t-t-il dit début juin, à l’occasion des obsèques de feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Le pays n’a pas besoin de troubles et le peuple aspire ardemment à une amélioration de ses conditions de vie pour laquelle la coalition FCC-CACH a été constituée. L’on devra retenir que Tshisekedi n’est plus le président d’un parti politique, ni moins celui d’un regroupement. Il est le chef de l’Etat qui a été élu par les Congolais à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018. Entant que tel, il représente tous les Congolais, qu’ils soient de Lubumbashi ou de Bunia, qu’ils soient riches ou pauvres. Il ne peut plus, comme aurait pu s’exprimer un président d’un parti politique, se contenter ou se rassurer de la pression que les combattants exerceraient sur l’Assemblée nationale. Il reste protégé par les institutions de la République qui ont reçu le pouvoir et les moyens de l’Etat. Il doit se mettre au-dessus de la mêlée et préserver le respect des institutions de la République. L’enceinte du Palais du peuple est inviolable, la réaction du Président de la République devrait être ferme devant les tentatives et les actes de violation de cet espace qui a été envahi par des extrémistes de l’UDPS. Les militants méritent d’être formés Le comportement reproché à certains militants de l’UDPS rappelle la nécessité, mieux l’urgence qui consiste à former ceux-là qui viennent dans les partis politiques pour partager la même idéologie, conquérir le pouvoir et le conserver le plus longtemps possible. La formation demeure la clé du succès d’un parti politique, qui se reposera désormais sur les cadres compétents et bien formés. En plus, un cadre formé aura une autre compréhension et une autre façon d’aborder les grandes questions que n’importe quel autre militant. Sinon, un parti politique qui a fait élire un Président de la République, ne peut jamais se retrouver dans des manifestations de rue ou des contestations spontanées. Ceci, au regard du fait qu’on se constitue l’opposition, non seulement parce qu’on n’a pas gagné aux élections, mais aussi parce qu’on n’approuve pas la politique mise en place par le gagnant de la dernière élection présidentielle. Or, c’est l’UDPS qui a remporté de belle manière la dernière élection, il faille qu’elle se soude pour accompagner les actions du Président de la République. Dans ce contexte, CACH doit se rassurer du soutien et de l’accompagnement de son allié, le FCC, qui n’a jamais manifesté la volonté de briser ses liens, au risque de donner raison à tous les ennemis du pays.
03/10/2024 à 17h00
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