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Paul Kagame crache sur Cyril Ramaphosa

Réagissant aux remarques de l’Afrique du Sud au sujet de la crise dans l’est de la République démocratique du Congo, où le groupe armé M23 et leurs alliés des forces rwandaises ont pris position dans de nombreux quartiers de la ville de Goma. Le  Président rwandais Paul Kagame, a accusé  mercredi 29 janvier  2025, le président sud-africain Cyril Ramaphosa et des officiels sud-africains de  « tordre la réalité », « lancent des attaques délibérées » et « mentent ». Des propos très peu courtois de l’homme fort de Kigali à l’endroit su successeur de Mandela comme il aen a pris l’habitude ces derniers jours.

Selon RFI, Paul Kagame a fait des remarques fortes mercredi après un sommet virtuel de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), organisé par le président kényan William Ruto depuis le Caire. Contreraiment à la tripartite de Luanda où il avait brillé par une absence meprisants , le chef de l'État rwandais a eu des mots particulièrement durs vis-à-vis du président sud-africain Cyril Ramaphosa et des officiels sud-africains, accusés de « tordre la réalité », « de lancer des attaques délibérées »et même de« mentir ».

Les présidents rwandais Paul Kagame et sud-africain Cyril Ramaphosa ont beau se parler deux fois au téléphone depuis le début de la semaine, les relations diplomatiques entre le Rwanda et l'Afrique du Sud semblent toujours aussi tendues.

Le président congolais Félix Tshisekedi n'y a pas participé.

Cyril Ramaphosa est notamment revenu sur la mort de 13 soldats sud-africains membres de la force régional d'Afrique australe (SAMIRDC) en RDC dans un tweet publié mercredi soir, attribua cette tragédie « à une escalade de la violence entre le groupe rebelle M23 et la milice des forces de défense rwandaises, engagées contre l'armée congolaise (FARDC) ».

C’est la terminologie qui  a exaspéré Paul Kagame qui a répondu sur X par : « Les forces de défenses rwandaises ne sont pas une milice, c'est une armée ».  Et de poursuivre : « Ce n'est pas le M23 qui a tué ces soldats sud-africains, mais les FARDC ».

 

Le chef de l'État rwandais s’est toujours opposé au déploiement des forces sud-africaines   dans l’est de la RDC estimant pour sa part que la force régionale d'Afrique Australe qui a été déployée fin 2023 pour appuyer l'armée congolaise ne peut pas être considérée comme « une force de maintien de la paix », sa présence constitue « une menace » pour le Rwanda selon lui.

La SAMIDRC « n'est pas une force de maintien de la paix, et n'a pas sa place dans cette situation », a martelé M. Kagame dans un message publié sur X. « Elle a été autorisée par la SADEC en tant que force belligérante engagée dans des opérations de combat offensives pour aider le gouvernement de la RDC à lutter contre son propre peuple, en travaillant aux côtés de groupes armés génocidaires comme les FDLR qui ciblent le Rwanda », a-t-il ajouté.

Paul Kagame a démenti que Pretoria l'ait à cette occasion averti que de nouveaux affrontements dans la région seraient considérés comme une « déclaration de guerre », comme l'ont rapporté plusieurs médias. Mais il a prévenu : « si l'Afrique du Sud préfère la confrontation », le Rwanda peut réagir « à tout moment » en prenant en compte ce « contexte ».

Le président Cyril Ramaphosa avait déjà assuré que « la présence militaire de l'Afrique du Sud dans l'est de la RDC n'est pas une déclaration de guerre contre quelque pays que ce soit ».



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