La bonne gouvernance à l’enseignement supérieur et universitaire a des exigences notamment la bancarisation du paiement des frais académiques et autres. De ce fait la bancarisation est une approche mise en place pour la transparence et la traçabilité managériale des ressources financières. Cependant, comme disait Napoléon Bonaparte que toute ambition dont on n’avait pas de compétence était un crime, les ressources utilisées pour cette fin ne sont toujours pas proportionnelles au besoin exprimé, à la taille de l’établissement, au nombre des étudiants, etc. Du coup, la bancarisation devient elle-même un autre problème du fait de l’incapacité de certaines banques d’être expéditives dans la perception des frais que les étudiants vont verser dans les comptes de leurs établissements. Par conséquent, les étudiants se voient obligés de faire plusieurs jours à la banque pour verser les frais dans les comptes de leurs établissements.
C’est ce qu’ont vécu, ce dernier temps, les candidats étudiants de l’Université de Kinshasa.
Les candidates étudiantes et candidats étudiants de l’Université de Kinshasa étaient remarquablement présents ce vendredi 27 septembre 2024 à l’intérieur et à l’extérieur des installations des institutions bancaires dont les agences de l’Université de Kinshasa éraient débordée pour verser les frais d’inscriptions étant donné que le délai d’inscription devait expirer le lendemain le 28 septembre courant.
Réalité vécue dans des Agence bancaires à l’Université de Kinshasa.
Depuis un certain temps les inscriptions se prennent en ligne à l’Université de Kinshasa. A la suite de cette inscription en ligne la candidate étudiante ou le candidat étudiant obtient un bon d’autorisation de paiement avec une cote l’identifiant et la banque où ses frais d’inscription doivent être versés. C’est avec son bon d’autorisation que la candidate ou le candidat se présente à la banque déjà indiquée pour verser ses frais.
Une fois que la candidate ou le candidat se présente à la banque, cette dernière lui donne un bordereau de versement qu’elle/il remplit et dépose à la caisse pour passer aux opérations de versement.
Curieusement, dans certaines l’Agence bancaires de l’Université de Kinshasa, jusqu’à 15heures du 27 septembre 2024, les candidates et candidats étudiants détenteurs des bordereaux de versement remplis les 25 et 26 septembre 2024 n’étaient pas encore appelés pour passer aux opérations de versement de leurs frais.
Entre-temps, il y avait encore beaucoup de candidates et candidats étudiants qui cherchaient les bordereaux de versement à remplir, mais la réponse était qu’il n’y avait pas de bordereaux. On ne sait quel est, à ce jour, le sort des candidates et candidats étudiants disposant des bons d’autorisation de paiement, mais qui n’ont pas versé leurs frais parce que, d’un côté, l’Agence bancaire était incapable d’être expéditive dans la perception des frais et, de l’autre, il n’y avait pas de bordeaux à remplir pour verser les frais.
Interrogé sur cet imbroglio, un membre de la coordination estudiantine de l’Université de Kinshasa, qui a gardé l’anonymat, a affirmé que la coordination estudiantine était en réunion avec le secrétaire général académique de l’Université de Kinshasa au cours de laquelle elle a sollicité le report de la date de clôture des inscriptions vu les problèmes rencontrés sur terrain. Le même membre aussi précisé que la coordination estudiantine a suggéré au Secrétaire Général académique pour que les agences bancaires essaient d’être expéditive dans la perception des frais des étudiants en collaboration avec les opérateurs sur les lieux et ce, malgré le nombre imposant des étudiants.
Un autre étudiant qui a aussi gardé l’anonymat a stigmatisé le fait que l’incapacité de certaines agences de l’Université d’être expéditive dans la perception des frais est souvent récurrente lorsque les étudiants viennent payer les frais académiques ou les frais d’enrôlement pour les examens.
Un parent qui a accompagné son fils candidat étudiant pour verser les frais d’inscriptions révélait qu’il a fait des tours des Agences de Kinshasa pour verser les frais d’inscription dans le compte de l’Université de Kinshasa, mais il ne comprenait pas pourquoi toutes ces agences lui ont demandé d’aller seulement à leur Agence de l’Université de Kinshasa. Arrivé à l’Agence de l’Université de Kinshasa, ce parent a avoué qu’il ne savait pas à quel saint se vouer.
Risque de provocation ou d’aggravation de la phobie universitaire à cause d’un traumatisme dilatoire pour verser les frais
L’une des manifestations de la phobie universitaire, qui est un trouble anxieux s’exprimant par une incapacité à se rendre à son lieu d’apprentissage, est la triste. Et, nous avons lu la triste sur les visages des candidates et candidats étudiants de l’université de Kinshasa qui étaient à l’intérieur et à l’extérieur des installations de l’Agence bancaire. Malgré Monkeypox, ils étaient, d’un côté, assis coté à coté dans les escaliers de deux côtés et, de l’autre, entassés debout dans la salle de réception et dehors à l’entrée de cette salle.
Il y a donc risque que le traumatisme dilatoire pour verser les frais provoque ou aggrave la phobie universitaire. Car, certaines candidates et certains candidats étudiants se seraient forgés une conviction selon laquelle les cours qu’ils sont venus apprendre se dérouleraient dans les mêmes conditions que celles de versement des frais à l’Agence de l’Université de Kinshasa.
Etant donné que tout est communication, information et formation, nous pensons que les personnes physiques et morales qui travaillent avec l’Université de Kinshasa, sous quelle forme que ce soit, doivent être appelées de s’inscrire dans la vision managériale du recteur de l’Université de Kinshasa dont la vision est d’offrir un enseignement et une formation guidés par la créativité, l’innovation et l’excellence.