Dans deux jours, c'est le 8 mars, journée festive instituée par les Nations unies pour célébrer la femme et l'implication de celle-ci dans les différentes étapes de l'histoire de leurs droits en tant que personnes à part entière. Pour l'édition 2024, en effet, il nous revient que les responsables scolaires ont instruit les élèves de porter tenue noire, en signe deuil. Comme on le comprend, il ne sera pas question le 8 mars, de regarder le public scolaire féminin comme dans un spectacle mode et mœurs, mais bien au contraire. Le public scolaire faisant un face au destin de la nation, aura peu ou prou la réponse à un questionnement : pourquoi sommes-nous en tenue de deuil ? D'où, l'action mobilisatrice qui consistera à éclairer la lanterne du public scolaire sur l'historique de la guerre de dépeuplement et de pillage des ressources minières. Il leur sera également explique les motivations réelles du lobby tutsi qui s'en tient à un changement de la cartographie politico-administrative de l'Etat congolais. Le mutisme du Conseil de sécurité ainsi que l'éloignement psychologique de l'Union africaine par rapport à l'holocauste au Congo méritent également d'être explique au public scolaire. Car c'est à l'enfance que le cerveau humain est le plus réceptif du message
A chaque édition annuelle du 8 mars, il s'avère que les agences des Nations-Unies qui émettent le thème international, attendent des États membres une implication voire une exécution machinale. Souvent ce sont des thèmes déconnectés du tréfonds de l'âme congolaise. Cette fois-ci, les responsables scolaires entendent procéder par une action mobilisatrice d'envergure. Car comme le dit un adage : " celui qui ne mobilisé pas, démobilisé".
« Le Caméléon revêt la couleur de son environnement l », dit un adage
Depuis trois décennies, des instructeurs militaires agissant sous le parapet des puissances militaro-affairistes de la communauté internationale, s'activent a performer soldats et mercenaires sous l'autorité du régime de Paul Kagame. « La guerre sera longue et populaire », a prévenu en son temps Mzee L-D Kabila. Comme on le comprend, la grande mobilisation du 8 mars prévue dans le secteur scolaire, est une facette de la guerre. Dans la mesure où, Sans armes, le public scolaire apprendra à dire non aux fossoyeurs de la République (pour reprendre ici le titre d'une série de nouvelles parue décennie quatre-vingt-dix dix, sous la plume du professeur André Yoka Lye). Lesdits fossoyeurs ont les pieds au Congo, exerçant parfois des postes de responsabilité mais reniant la conscience nationale par leur éloignement psychologique.
Quid de l'Association des professeurs d'histoire
En effet, la guerre de dépeuplement et de pillage des ressources minières de la RDC qui a pris de l'intensité depuis trois décennies (l'accession de Paul Kagame a la destinée du Rwanda). Une entreprise mortifère qui s'inscrit dans l'antithèse de l'hymne national ‘Debout Congolais’ et défie le leadership congolais. Il importe, dès lors, qu'une dynamique soit envisagée en faveur de l'Association des professeurs du cours d'histoire au Congo. Quand bien même il n'y aurait pas de manuel approprié, lesdits enseignants ont des choses à dire au public scolaire, des révélations à transmettre. Quand on dit : ‘la jeunesse, c'est le Congo de demain’, il est souhaitable que le passif et l'actif de la République soient portées à la connaissance des futurs animateurs d'institutions, pour des raisons évidentes. Car comme le rappelait en son temps Antoine de St Exupéry: « la connaissance responsabilise ».
"Nous batirons un pays plus beau qu'avant dans la paix"
Comme on le comprend, les fils et filles du pays, à travers l'hymne national, réaffirment le vœux de léguer à la postérité un pays plus beau qu'avant. Ce qui pose des préalables dont notamment la paix acquise. « L'indépendance n'est pas un cadeau du colonisateur au colonisé », a mobilisé en son temps le premier Premier ministre congolais Patrice Emery Lumumba. « Levons nos fronts longtemps courbés, et pour de bon, prenons le plus bel élan ». Cela est aussi un préalable à l'engagement collectif, sans lequel aucun pari de bâtir un pays prospère n'est possible.
La mobilisation tous azimuts ne saurait être la seule affaire de l'environnement scolaire. Les acteurs sociaux dont la famille, la rue, l'église les médias et les mouvements associatifs doivent être aux aguets et s'assumer en tout patriotisme. Une sagesse africaine démontre que quand la case brûle à un moment où les voisins ne sont pas là pour apporter leur part d'énergie, les fils et filles de la maisonnée ne doivent guère baisser les bras. Ils doivent faire preuve de dépassement, pour avoir raison du sinistré.
Dans un contexte où les puissances commanditaires tétanisent le Conseil de sécurité de l'ONU, l'union africaine et les neufs pays frontaliers sur l'holocauste au Congo, les bonnes consciences adhèrent foncièrement au principe de la mobilisation de toutes les franges de la société. En dépit de la présence tant redoutée de traîtres a la cause de la République. La mobilisation est une source intarissable d'énergie qui estampillé la légitimité de la lutte de génération en génération. Et cela, en prenant pour socle la connaissance ainsi que l'amour de la patrie. « Découvre le bien qui est en toi et fais –le », recommandait le sage Socrate a son interlocuteur.