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Pour financer et soutenir les efforts de guerre: Faut-il suspendre l’élection des sénateurs et gouverneurs ?

Dans 3 jours, le 18 février 2024, l’actuelle Constitution de la République démocratique du Congo totalise 18 ans depuis sa promulgation. Conformément à ladite Constitution, 18ans est l’âge de la maturité, l’âge de la responsabilité politique. Toutefois, il s’observe, comme le souligne Me Ghislain Bamuangayi Kalukuimbi, qu’avec « une Constitution piégée et une démocratie consensuellement limitée à l’organisation des élections et au libertinage anti-citoyen dans les médias et sur la voie publique», la nation congolaise croupis sous le joug d’un système de corruption institutionnalisée. 

« La vedette prise par le problème des « voleurs » à l’investiture du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, le 20 janvier 2024, avec la prière du pasteur Roland Dalo, marque l’ampleur de la crise morale de la société congolaise. La quasi-unanimité sur une erreur à corriger : la lutte mitigée contre la corruption et le détournement des deniers et autres biens de l’Etat congolais », déplore ce juriste qui, dans une réflexion exploitée par le Journal L’Avenir,  se plaint de  ‘‘l’absence de volonté politique largement partagée contre la corruption’’. 

Les vertus républicaines sont mises à rude épreuve avec un refrain du constat de corruption et détournement endémiques, rendant les citoyens  spectateurs de l’essoufflement des pouvoirs publics. Le souverain primaire semble se consoler avec des supposées prise des places avant les autres pays corrompus du monde dans  des classements  d’une ONG étrangère pendant que l’on compte les infrastructures et recettes réalisées en hausse et on miroite les 16 milliards du budget national pendant que la majorité de la population  crie à la mauvaise gestion tant de la Capitale La  Ville-province de Kinshasa, très sale et livrée à l’insécurité, au chômage, aux embouteillages et à la famine est le ‘miroir’ du Congo dans son ensemble.

Des réalités occultées par des flatteries sur la place publique, « des fanatiques du Gouverneur qui ont érigé la mendicité en institution sous le concept de ‘Djalelo et matolo’ pendant que la ville sombre dans misère consécutive à la  mauvaise gestion », se plaint un kinois.

Visiblement certains politiciens et la population n’ont pas la même vision du bonheur collectif. Tout montre que « la démocratie ne fonctionne pas pour connaître les réels besoins de la population à assouvir étant en panne quant aux informations sur le programme d’action arrêté et les fonds décaissés pour sa réalisation, le montant effectivement décaissée, le mécanisme d’attribution du marché public, le pourquoi des travaux inachevés ou en retard de livraison malgré la totalité des fonds décaissés », observe Me Bamuangayi.

La démocratie congolaise, semble ainsi manifesté de l’hostilité au contrôle citoyen et à la transparence dans la gestion, se confinant  dans des élections dont le seul objectif semble être l’obtention du  « certificat de bon élève de l’école occidentale ». La plus indexée demeure les élections indirectes à savoir les élections des gouverneurs et des sénateurs.

Suspendre l’élection des sénateurs et gouverneurs pour la paix à l’est et la moralité publique

Face à la quasi « insignifiante volonté de changement dans la constitution et l’exercice du triple Pouvoir Législatif-Exécutif-Judiciaire, le manque indubitablement la ferme volonté politique, largement partagée, du Pouvoir et de la classe politique, y compris de l’opposition qui n’assume pas son rôle  contre la corruption et le vol de la richesse du peuple », fustige l’avocat. Il s’observe donc que la corruption pour accéder à certains mandats électifs est devenue la règle. Il s’observe ainsi de la  transhumance à l’approche des élections, de la  formation du gouvernement et de la nomination des mandataires des entreprises de  l’Etat.

Lors de la mandature écoulée, les sénatoriales et autres élections des gouverneurs ont été marquées par des scandales des corruptions ignobles. Par conséquent, il s’est observé pendant ce quinquennat, qu’une instabilité criante des gouvernements provinciaux, ces institutions étaient à la merci des chantages des députés provinciaux. Pour se sevré de cette mauvaise accoutumance, il parait donc utile de « suspendre l’élection des sénateurs et gouverneurs pour (…) la moralité publique », estime Me Ghislain Bamuangayi. 



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