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Pendant que la Pologne rassurait le Rwanda de son soutien en cas d’attaque Le M23/RDF lance un missile sol-air sur Goma

 

Des Congolais de Paris ont manifesté contre les tueries dans l’Est de leur pays, et dénoncé le silence complice de la Communauté internationale (ph. tiers)

 

Malgré l’insécurité, les habitants de l’est de la RDC essayent de mener une vie ordinaire

 

Alors que les Congolais manifestaient à Kinshasa hier lundi 12 février 2024 devant l’Ambassade de la Pologne pour dénoncer les récents propos  du Président polonais, Andrzej Duda, affirmant que son pays soutiendrait le Rwanda en cas d’attaque contre le pays de Kagame et exigeait l’expulsion  du diplomate, l'armée rwandaise a affiché un mépris total aux appels des Occidentaux pour son retrait, en utilisant des missiles sol-air pour larguer au moins une bombe sur Goma, chef-lieu de la Province du Nord-Kivu.

 

Avec un mépris à la limite de l’insulte des appels des Américains qui ne cessent de déclarer : « le M23 doit cesser totalement, le RDF doit se retirer, et l’intégrité territoriale congolaise doit être respectée », un "missile sol-air présumé des Forces de défense rwandaise (RDF)" a visé le 6 février dernier, sans l'atteindre, un drone d'observation de l'ONU, selon un document confidentiel de l'ONU consulté par l’AFP. Il aurait été tiré depuis un véhicule blindé dans une zone contrôlée par le M23. Chose incompréhensive, étant donné que selon un diplomate américain : « Les Etats-Unis s’engagent, depuis des années, dans le but de mettre fin au conflit. L’Amérique  a dit  à plusieurs fois que ‘le M23 doit cesser totalement, le RDF doit se retirer, et l’intégrité territoriale congolaise doit être respectée’ ».

 Cette attitude belliqueuse du Rwanda, et le mépris humiliant de Kagame à l’endroit de la  multitude de résolutions de l’ONU,  totalement ignorées sous la barbe de l’ONU, dont les Etats-Unis sont le leader,  sont à la base des allégations de l’opinion publique  selon lesquelles « la Communauté internationale  travaille contre la Rdc, dans un complot mondial ». L’administration Kagame est déterminée à réaliser ses visées expansionnistes sur la partie orientale de la RDC au vue et au sue de puissances mondiales. Raison pour laquelle le Rwanda  mobilise, de manière ostentatoire,  d’énormes moyens militaires pour y arriver.

 

Citant l’intelligence française, l’Agence France Presse (AFP) affirme que « les renseignements militaires extérieurs français confirment que le véhicule blindé de type WZ551, équipé d'un système de missile sol-air, est rwandais ». Et de préciser que deux photographies aériennes sont jointes au rapport où l’on  peut y voir un véhicule blindé à six roues avec, déployé sur son toit, un système de radar et de lance-missiles. Ces photographies ont été prises à environ 70 km au nord de Goma, au nord du territoire de Rutshuru, par le drone qui a été visé par le missile.

La Mission de l'organisation des Nations-unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) indique dans le document « ne pas connaître de groupes armés possédant l'entraînement ou les ressources nécessaires pour opérer et maintenir un système de missiles sol-air mobile » et pointe une « escalade des forces conventionnelles engagées dans le conflit dans l'Est de la RDC ». Ni l'ONU ni les FARDC (Forces armées de la RDC) n'ont communiqué jusqu'à présent sur cet incident passé sous silence jusqu'ici.

 

 

 

Quid des raisons d’un entêtement outrageant 

 

Ces derniers jours en Côte d’Ivoire où se déroulait la Coupe d’Afrique des nations Total énergie 2023, à Kinshasa, les Congolais ont manifesté contre ce qu’ils qualifient de silence complice et la  sortie médiatique du Chef de l’Etat polonais à Kigali.

Les accords signés entre le Rwanda et la Pologne concernent, outre le domaine militaire, le commerce, les technologies vertes, l’ingénierie environnementale, la géologie et l’efficacité énergétique. Lors de leur conférence de presse conjointe, le président polonais a promis que son pays fournirait un soutien défensif à Kigali, en cas d’attaque militaire.

“Nous soutenons l’Ukraine et la soutiendrons. Si le Rwanda est en danger, nous le soutiendrons également. C’est pourquoi nous parlons d’éducation, y compris d’éducation militaire, pour rendre le Rwanda plus sûr grâce à sa jeunesse, prête à défendre son pays en cas d’attaque. Nous espérons également développer, à l’avenir, la coopération entre nos industries de défense. Nous en avons également parlé aujourd’hui avec le président”, a déclaré Andrzej Duda.

Pour le Congolais lambda, les propos du Chef de l’Etat polonais, a clairement indiqué que son pays soutiendra des agresseurs qui tuent et pillent les minerais de la Rdc. Estimant qu’une condamnation dans une note verbale du ministre des Affaires étrangères de la Rdc à l’Ambassade de la Pologne à Kinshasa ne suffit pas, plusieurs manifestants ont tenté de prendre d’assaut l’Ambassade de la Pologne à Kinshasa. Ces manifestants estiment qu’il ne faut  pas accorder 48 heures à l’ambassadeur de la Pologne pour quitter la Rdc.

Etant membre de l'OTAN comme la France et les USA, la Pologne  déclare publiquement qu'elle va soutenir le Rwanda en cas d'une éventuelle attaque, « cette déclaration vient renforcer l'hypothèse selon laquelle le Rwanda est soutenu par les deux grandes puissances amies membres de l'OTAN », affirme un manifestant.

 

Tout en protestant farouchement à la sortie médiatique de Andrzej Duda, le ministère des Affaires étrangères souligne qu’“À l’évidence, cette attitude pousse à croire que la Pologne s’est alliée au Rwanda dans son agression contre la République démocratique du Congo dont les troupes commettent impunément des actes d’atrocités sur le territoire congolais”, lit -on dans sa note verbale.

L’attitude bicéphale de la Pologne, qui a pourtant soutenu la Rdc au niveau de l’Assemblée générale des Nations unies pour condamner fermement le Rwanda du fait de son agression et de son soutien à l’armée rwandaise sous masque du M23, est fustigée. La Rdc dit se réserver le droit, face à ce comportement indélicat et délibéré du gouvernement polonais, d’en tirer toutes les conséquences.



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