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Devant le corps diplomatique : Tshisekedi rejette tout dialogue avec Kagame

Après avoir fustigé l’occupation  d’une partie de la province du Nord-Kivu par la coalition composée des Forces de défense rwandaises « RDF » et du groupe terroriste M23, le président de la République a, devant le corps diplomatique réuni pour la cérémonie d’échange des  vœux, donné la position du  Gouvernement congolais qui se résume en quatre points. Pour Félix Tshisekedi, aucun dialogue ne peut et ne pourra intervenir avec l’agresseur tant qu’il occupera, quelle qu’en soit l’étendue, une portion de notre territoire. Et tant que cette situation perdurera, les FARDC demeureront, quoi qu’il en coûte, commises à leur poursuite ; et ce, jusque dans leurs derniers retranchements.

Comme chaque année depuis cinq ans, le président de la République honore cette tradition qui ne saurait être rendue plus belle sans la présence des diplomates. C’est donc une occasion passer succinctement en revue les faits ayant caractérisé la marche de notre Nation, notamment dans son rapport au monde extérieur, au cours d’une période donnée, ici l’année écoulée. Mais aussi elle nous donne la possibilité d’introduire la Communauté des Nations, aux projections et perspectives nouvelles dans lesquelles s’inscriront les relations entre notre pays et le reste du monde pour la nouvelle année qui commence.

Dans son allocution, le président de la République a noté que l’année 2023 a été marquée par de nombreux évènements et plusieurs faits marquants, notamment  les élections générales qui se sont tenues.

« Je ne pourrais m’appesantir sur la paix et la sécurité en Afrique, sans évoquer la crise sécuritaire qui sévit à l’Est de mon pays. Depuis près de 30 ans, des forces négatives ainsi que des groupes terroristes étrangers, sèment la mort et la désolation dans cette partie du territoire national », indique Félix Tshisekedi, qui ajoute que cette horreur, n’est toutefois pas imputable qu’aux seules forces négatives et terroristes, mais également à des Gouvernements, notamment celui du Rwanda dont la responsabilité dans cette tragédie a depuis de nombreuses années été établie.

Une position résumée en 4 points

S’agissant de cette crise, et particulièrement de l’occupation d’une partie de la Province du Nord-Kivu par la coalition composée des Forces de défense rwandaises, « RDF », et du groupe terroriste M23, la position de mon Gouvernement se résume en quatre points, à savoir :

Premièrement : mon gouvernement réitère le caractère non négociable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo de même que le bien-être de ses populations.

Deuxièmement : le gouvernement rappelle son droit et son devoir de prendre toutes les dispositions requises pour défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays et sécuriser nos populations ainsi que leurs biens. Nul n’a le droit de l’en empêcher.

C’est pourquoi, en ma qualité de Commandant suprême de nos forces armées, je rassure, une fois de plus, qu’aucun effort ne sera ménagé pour obtenir le retrait des troupes rwandaises de notre territoire, l’éradication des groupes armés et la restauration de la paix dans toutes les zones en proie à l’instabilité.

Troisièmement : le gouvernement reste fermement attaché à la mise en application du plan de paix issu des processus de Nairobi et de Luanda, endossé par l’Union Africaine, et soutenu par les Nations Unies. Ce plan demeure la seule voie valable pour un règlement pacifique du conflit qui oppose notre pays à son agresseur : la République du Rwanda.

A cet égard, souligne le chef de l’Etat, la République Démocratique du Congo a respecté tous ses engagements souscrits dans le cadre de ce plan. Cependant, le Rwanda a, comme dans ses habitudes, manqué aux siens, en empêchant l’exécution du plan de paix de Luanda et de Nairobi. À ce jour, les forces de défense rwandaises continuent à opérer impunément et en violation du droit international sur notre sol — comme l’attestent les rapports des groupes d’experts de l’ONU sur l’insécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo ainsi que les clichés tirés des drones de la MONUSCO et des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, « FARDC ».

Enfin, quatrièmement : un règlement du conflit, par les voies diplomatiques pourrait être envisagé avec le Rwanda ; cependant, pas dans n’importe quelles conditions. En effet, aucun dialogue ne peut et ne pourra intervenir avec notre agresseur tant qu’il occupera, quelle qu’en soit l’étendue, une portion de notre territoire. Et tant que cette situation perdurera, les FARDC demeureront, quoi qu’il en coûte, commises à leur poursuite ; et ce, jusque dans leurs derniers retranchements.

En d’autres termes, nous n’accepterons aucun compromis, quel qu’il soit, qui n’aurait d’autres objectifs que la sauvegarde de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de la stabilité de la République Démocratique du Congo. Aucun compromis, qui aura pour effet de porter atteinte aux droits inaliénables du Peuple congolais à la vie et à la pleine jouissance de ses richesses.

C’est pourquoi, il est impératif aujourd’hui, par-delà le soutien considérable et la ferme condamnation de cette agression étayée par les rapports du Groupe des Experts des Nations Unies, que la Communauté des Nations passe à l’action.

C’est ainsi qu’il a lancé un appel pressant aux instances onusiennes, à l’Union Africaine et aux organisations régionales pour que soient initiées des sanctions ciblées à l’encontre des responsables rwandais et ceux du mouvement terroriste du M23 qui s’adonnent à la violation de notre souveraineté. En l’absence de telles sanctions, conformément au droit international, le Rwanda et ses alliés persisteront dans leur défiance face à la stabilité internationale sans craindre de répercussions.

Avant de refermer ce chapitre consacré à l’évolution de la situation sécuritaire à l’Est de notre pays, il a exprimé sa satisfaction ainsi que celle de mon Gouvernement en rapport avec le plan de désengagement complet, progressif, ordonné et responsable présenté, par la MONUSCO au Conseil de sécurité des Nations Unies, et adopté à l’unanimité, le 20 décembre dernier, en vue du retrait définitif du contingent onusien déployé sur notre territoire. Je saisis cette occasion pour saluer, tout en les félicitant, le sens de responsabilité, l’esprit constructif et le réalisme des membres du Comité conjoint « Gouvernement congolais-MONUSCO », rédacteurs de ce plan.

« Je voudrais aussi saisir cette opportunité pour saluer le déploiement, dans la Province du Nord-Kivu, de la Force régionale de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe, « SAMIDRC » en sigle, venue en appui aux FARDC dans les opérations menées contre la coalition RDF-M23 », martèle-t-il.

Les six engagements

En ce début d’année, et au moment où le peuple congolais vient de me renouveler sa confiance, Félix Tshisekedi rassure tous nos partenaires, publics et privés, nationaux comme internationaux, de notre volonté à maintenir le niveau d’engagement, jusqu’ici enregistré, avec la Communauté internationale.

En effet, la République Démocratique du Congo demeurera un espace de coopération ouvert à tous partenariat gagnant-gagnant dans le strict respect des lois nationales, et conformes à son nouveau projet de société. Un projet de société conçu à travers six engagements, à savoir :

Premièrement, l’engagement à stimuler la création d’emplois en encourageant l’entrepreneuriat, particulièrement chez les jeunes ;

Deuxièmement, l’engagement à protéger le pouvoir d’achat des ménages en stabilisant l’inflation et en contrôlant le t



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