Décidément, la mutation à un Etat de droit selon la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi, à défaut de s’avérer un vœu pieux, ne pourrait pendre corps que moyennant une épuration interne. C’est le cas de le dire ! A mesure que s’accroit l’inconscience et le sentiment anti-patrie dans le chef de maints compatriotes, les ennemis du peuple congolais s’en trouvent consolidés dans leurs positions internes.
Il nous revient que de la commune de Masina à celle de la Gombe, et en certains coins de la capitale, la population a exprimé son ras-le-bol à l'encontre d'une prénommée Emilie, sur qui pèsent des présomptions de trahison et d’atteinte à la sûreté de l’Etat. De l’avis de beaucoup, en effet, la nommée Ndjoli Eluke (son nom de famille), habitait Masina, où elle a fait ses premiers pas dans le petit commerce, avant de se convertir dans les affaires, au point de progressivement se doter d’un carnet d’adresse et partant, d’une notoriété. Il ressort des témoignages qu’en dépit des flux et reflux conjoncturelles, cette infréquentable s’en sort toujours d’une manière ou d’une autre. ‘’Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose’’, renseigne un adage. ‘’L’hébergeuse’’ choisit sa clientèle dans la sphère tutsi rwandophone. Il ne suffit pas pour elle de disposer d’immeubles à foison pour y faire tourner des auberges, loin de là !
Si cette forme de ‘’commerce’’ a eu droit de cité du temps de la gouvernance Joseph Kabila Kabange, bien des raisons entraient en ligne de compte, dont la plupart d’ordre politique. Dans cet ordre d’idée, point n’est besoin de rappeler qu’en cette période-là, le Congo bien que subissant l’agression rwandaise par groupes armés interposés, comptait indubitablement des politiquement proches du régime de Kigali, dans les rouages de l’Etat. L’on en veut pour preuve le rapport Mapping, élaboré en 2010 par des experts de l’ONU, n’ait jamais connu un début d’exécution. Les bourreaux étant aux commandes de l’Etat, il serait chimérique d’attendre d’eux qu’ils coupent la branche sur laquelle ils sont assis.
Quid de la vision africaine de Kagame
En trois décennies, contradictoirement, le leader rwandais Paul Kagame s’est illustré en bras armé des milieux militaro-affairistes supplantant même la supposée suprématie onusienne. En effet, la guerre de dépeuplement et le pillage des ressources minières de la RDC ont fait se délier des langues, la barre des millions de victimes franchie, mais le militariste par procuration reste imperturbable.
A propos, le Franco-camerounais Charles Onana est un journaliste d’investigation, auteur de l’ouvrage paru sous un titre qui interpelle les consciences : ‘’Ces tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise’’. L’auteur a écrit notamment ce qui suit : Il y a longtemps que le compteur des victimes s’est arrêté’’, ont déploré maints observateurs. Pourtant, de l’avis de nombreux experts, le conflit du Congo est celui qui, en nombre de victimes, est le plus meurtrier depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Il est cependant celui qui provoque moins d’indignation et le moins d’interrogations parce que peu couvert et mal couvert par les médias et aussi, l’inconscience d’un grand nombre de filles et fils du pays et l’accumulation d’activités anti-patrie confortent l’ennemi dans ses positions intérieures. Il (ce conflit meurtrier du Congo) a pourtant pour conséquence dramatique l’extermination méthodique et continue de la population congolaise. (Lire en page 19) de ce livre préfacée par l’ancienne sénatrice américaine, Cynthia Mckinney. Dans sa préface, elle constate notammentle mutisme du Conseil de sécurité.
Au nom du business, des services rendus à l’ennemi confortent les positions de ce dernier
Du temps où il était à la tête du gouvernement, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito était estomaqué de trouver dans les marchés de Kisangani (chef-lieu de l’ancienne Province orientale), des vivres emballés depuis Kinshasa et expédiés pour les militaires au front. Plus proche de nous, les services de renseignement, voilà une année, ont démasqué des individus voire groupes d’individus servant de relais au trafic soit de billets de banques (change) soit de vêtements soit de médicaments soit d’autres indices militaires à destination des territoires sous contrôle ennemi. En ce qui la concerne, la nommée Emilie Ndjoli a bien des raisons de payer chers ses dérapages. Car la trahison en temps de conflits armés, génère un profit stratégique pour l’ennemi.
Il nous revient des sources concordantes que l'intéressée, en l’occurrence Mme Ndjoli Eluke est une ressortissante mongo de l’Equateur (Ancienne dénomination de la province éclatée en cinq entités autonomes, au terme de la Décentralisation du 15 septembre 2015. Une mesure politico-administrative ayant entrainé le démembrement de certaines provinces dont la susdite qui a donné : Equateur, Mongala, Nord Ubangi, Sud Ubangi et Tshuapa). A Kinshasa,
ville de leur résidence, Mme la susnommée et son conjoint ont hébergé, pince-sans-rire, des sujets rwandais. Et cela dans la période allant du 27 mai au 15 juin 2022. ‘’Une fois vu, cent fois fait’’, indique une sagesse. Pour l’heure, la source rapporte que l’absence de procès ne permet à l’opinion de se faire une idée assez précise, sur les accointances politiques de l’intéressée, quand bien même la sécurité locale aurait réussi à mettre à nu la facette de cette activité anti-patrie. C’était le 23 juin 2022, en l’absence du conjoint. La dame agirait en solo ou serait-elle embarquée dans un réseau de protégés ? Quoi qu’il en soit, des langues se délient pour démontrer que la redistribution des cartes au sommet avec l’avènement de l’Etat de droit, n’a fait que sonner le glas pour les politiquement proches de Kigali. Des agents dépêchés par le service de renseignement militaire ont déballé des traces du passage des hommes rwandais. Après le départ de ces agents, le voisinage a alors accusé ‘’l'hébergeuse’’ de haute trahison et a mis à sac sa résidence. Aidée par un autre voisin, elle a réussi à s'exfiltrer et se sauver du courroux populaire. Kinshasa est une mégapole, aucun habitant du voisinage n’a compétence à savoir où ‘’l’hébergeuse’’ se résigne. Pourvu que dans l’actuelle connotation de l’Etat de droit, lumière soit faite et que la traitresse, ne profitant de l’éventualité de frontières poreuses, pour défier l’autorité de l’Etat.
Plus d’une fois, en effet, les autorités du pays de même que les bonnes consciences ont décrié l’infiltration à grande échelle. ‘’La force de l’étranger réside dans les autochtones qui lui dressent la cartographie du village ainsi que les limites de la chefferie’’, dit un adage bantou.
De fil en aiguille, la question, estimons-nous, dépasse le seul cadre de ‘’l’hébergeuse’’ dont question. Car ‘’le ver étant dans le fruit’’, la guerre de dépeuplement et de pillage des ressources minières qui dure depuis quelque trois décennies, ne saurait s’arrêter de si tôt !
A défaut de maîtriser les contours du dérapage de leur protégée, des proches d’Emilie Ndjoli allèguent que ‘’des personnes jalouses de son émergence dans le business lui imputeraient une coloration politique de nature à semer le doute sur sa loyauté et son patriotisme. Toutefois, il sied de rappeler que dans le contexte de la Bible, les trois mages avaient été reçus par le couple Joseph et Marie, parce qu’ils (les trois mages) s’étaient désolidarisés du roi Hérode. Ils étaient donc irréprochables dans l’entre-temps. Dieu sait si tel est le cas des Rwandais pr