‘’La vision du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi sur l’accès des Congolais à un logement décent et abordable est portée par le gouvernement’’. C’est en ces termes qu’a mobilisé le DG Kayemba Mukeba Mika de l’Agence congolaise pour la promotion immobilière, ACOPRIM, vendredi dernier devant des professionnels de médias. Une première conférence de presse honorée de la présence du DGA Léopold Muyembe.
Dans le décor de la salle Kampala de l’Hôtel Rotana à la Gombe, il était loisible de lire la phrase mobilisatrice autour de la mission de l’ACOPRIM : ‘’Un logement décent et abordable pour Tous’’.
La sortie médiatique intervient dans un contexte de lancement des activités de l’ACOPRIM. Saisissant la balle au bond, l’orateur a, au nom de sa structure, exprimé sa gratitude à l’endroit de la plus haute hiérarchie de l’Etat. ‘’La vision du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi sur l’accès des Congolais à un logement décent est portée par le gouvernement’’, a-t-il mobilisé. Des remerciements à l’endroit également de la tutelle pour la confiance placée en son comité. De fil en aiguille, il a promis loyauté et franche collaboration. Cela d’autant plus que, a-t-il laissé comprendre, pour travailler à la mise en œuvre de la vision du chef de l’Etat, il faille en amont mériter la confiance de la tutelle.
La problématique de logement social dans les préoccupations majeures de Félix Tshisekedi
En effet, dans le contexte congolais (post-Office national de Logement), le déficit de logement social est une réalité. A cela s’ajoutent notamment des facteurs déterminants à l’instar de la disponibilité du patrimoine foncier, du taux galopant de démographie urbaine et des mouvements précarisant de populations. Il y a également les équipements sociocommunautaires de base et l’implication de l’ACOPRIM dans le projet de développement des 145 territoires. L’orateur a fait savoir que la mission est ambitieuse, certes, mais l’opérationnalisation de l’ACOPRIM, c’est la vision du Chef de l’Etat. Quand il a parlé, il faut du temps pour que les maisons poussent. La réhabilitation du patrimoine de l’Etat est inclue dans sa mission, le décret portant création et fonctionnement de l’ACOPRIM a tout circonscrit. ‘’Nous allons gérer avant tout les maisons et équipements sociocommunautaires de base construits par nous’’, a-t-il indiqué. Et d’ajouter : ‘’Nous serons impliqués dans la phase 2 du programme de développement des 145 Territoires’’.
Aussi a-t-il réitéré l’appel de son comité aux promoteurs immobiliers. La passation des marchés observera les normes, a-t-il prévenu. Et, pour l’heure, les études de faisabilité impliquent la question des contacts avec les autorités dans différentes provinces, pour des réserves foncières. Un impératif qui fera se déplacer des missions dans l’arrière-pays, a-t-il expliqué dans son speech d’abord, puis réagissant aux questions de l’assistance.
Le pari de la faisabilité de la vision du Chef de l’Etat : Trois établissements publics mis en place
L’orateur a relevé plus d’un paramètre entourant cette question d’accès au logement décent que d’aucuns regardent comme un leurre. Prenant en compte les effets collatéraux du changement climatique dont la dégradation du sol et les inondations, de nombreux sceptiques et redoutent même de la transparence. Aussi le DG a-t-il utilement appuyé sur le levier pédagogique, dans sa communication du jour, dont un extrait suit :
« Nous avons bien voulu approcher la presse, parce que c’est elle qui peut bien vendre l’image de l’ACOPRIM, étant donné que pour la plupart des Congolais, depuis la disparition de l’Office national de logement (ONL), ne croient plus pouvoir parler des logements décents. Encore moins parler de la vision du Chef de l’Etat, pour ce qui est des logements décents à des coûts abordable.
Nous avons bien voulu organiser cette activité, pour que la presse puisse porter notre voix à tous les Congolaises et Congolais. Ceci pour qu’ils soient déjà dans la joie que les logements décents sont en route ».
Avec la disparition de la Caisse Nationale d’Epargne et de Crédit Immobilier (CNECI), créée en 1971, ainsi que de l’Office National du Logement « ONL », d’une part ; et, l’augmentation exponentielle de la population, d’autre part ; la rareté du logement s’est installée dans la durée et un fossé s’est inexorablement creusé entre l’offre et la demande de logement.
Il ressort du rapport du Ministère de l’Urbanisme et Habitat que notre pays accuse aujourd’hui un déficit qui se situe à environ 4.000.000 d’unités de logements qui nous oblige à construire près de 265.000 unités de logements par an.
En guise de réponse, il a été mis en place trois Etablissements Publics, à savoir :
- L’Agence Congolaise de Promotion Immobilière « ACOPRIM », qui est l’organe technique chargé d’assurer la construction des logements décents et à des prix abordables, de gérer et de réhabiliter le patrimoine immobilier du domaine privé de l’Etat ;
- Le Fonds National de l’Habitat « FONHAB » qui est un levier social et financier avec pour mission de collecter les fonds nécessaires pour construire les logements et répondre aux diverses sollicitations de financement dans le domaine de l’habitat ;
- Le Guichet Unique de Délivrance de Permis de Construire « GUPEC » qui est l’Organe technique de régulation et seule interface entre le promoteur immobilier et l’Etat. Il permet de lutter contre le coulage des recettes, de réduire les procédures administratives de l’obtention des documents ayant trait à la construction et de lutter contre les constructions anarchiques.
Il s’agit, avec notamment l’appui des partenaires techniques et financiers de Bretton Woods : d’améliorer l’accès effectif des populations au logement décent et à coût abordable ; constituer le cadre de régulation du secteur des logements décents longtemps laissé sous l’égide de l’anarchie à cause des disparités manifestes dans le domaine de l’investissement immobilier.
La vision du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi est portée par le gouvernement, pour offrir rapidement à la population congolaise des logements dignes et décents.
Quid de la mission
La mission assignée à l’ACOPRIM : la première principale, c’est la construction des logements décents et abordables et la construction des équipements sociocommunautaires de base. Par ceci il faut entendre notamment des écoles, des centres de santé, les marchés, l’adduction d’eau potable… Il y a aussi la gestion et la réhabilitation des maisons du patrimoine du domaine privé de l’Etat. Dans cette mission principale, il y a aussi l’approbation de tous les projets immobiliers, l’accompagnement des promoteurs immobiliers, le suivi des projets en partenariat public et privé et l’aménagement foncier. Ce sont-là autant d’objets qui ressortent de la mission de l’ACOPRIM.
Quand on parle d’une route, cela donne allusion à une distance. Et sur cette route, il y a des arrêts. Le prochain arrêt, c’est la réhabilitation des maisons du domaine privé de l’Etat. Point n’est besoin de rappeler que là, c’est des équipements, des maisons qui existent. Il reste juste la mise à disposition. Et dans deux, trois voire quatre mois, nous aurons quelques villas et immeubles réhabilités à Kinshasa.
Pour ce qui est des logements décents, j’ai expliqué qu’il y a un processus : l’acquisition ou la mise à disposition des sites, les études de faisabilité, le processus de passation de marchés, la mise à disposition de sites, démarrage des travaux, supervision, réception. Bref, dans 14 à 24 mois, nous aurons des logements pimpant neufs pour toutes catégories