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Au cours d’une conférence-débat à Butembo : Julien Paluku fière d’avoir doté la Rdc du Document de politique et de stratégie industrielle, ainsi que le Plan directeur d’industrialisation

Lors de son dernier séjour dans la partie nord de la province du Nord-Kivu, le Ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya a été face aux différentes couches sociales dont la crème intellectuelle, les partis politiques, les opérateurs économiques, les motocyclistes, les agriculteurs et les sportifs dans la salle Maria Mama pleine à craquer, et ce, dans une conférence-débat sans tabou.

Le Ministre de l’Industrie a donné les détails sur le processus d’industrialisation de la République Démocratique du Congo avec des réformes menées grâce au Plan Directeur d'Industrialisation chiffré à 58,4 milliards de dollars américains avec ses différentes composantes dont les zones économiques spéciales qui offrent des avantages fiscaux, parafiscaux et douaniers aux investisseurs tant nationaux qu’étrangers.

A cette occasion, il a invité la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) de s’approprier la zone Économique spéciale de Musienene qui accorde désormais des facilités aux opérateurs économiques pour ainsi accompagner le Gouvernement dans la lutte contre les importations en créant ainsi de l'emploi et de richesses a-t-il indiqué.

Le pays n’avait pas de politique industrielle

Qu’est-ce que nous avons fait lorsque nous sommes arrivés à la tête de ce ministère ? Comme chaque ministre s’inscrit dans une sorte de continuité de l’action publique, nous avons trouvé que les choses avaient été faites et que notre apport devait consister à ajouter quelque chose. « Le premier constat fait est qu’il n’y avait pas encore une politique industrielle. C’est-à-dire, une orientation et une stratégie globale de ce qui devait être fait dans le secteur de l’industrie. C’est-à-dire que chacun pouvait dire, on industrialise le pays, mais il n’y avait pas une boussole à suivre », explique Julien Paluku devant une foule réunie lors de cette conférence.

Et d’ajouter que depuis 1960, cet outil n’existait pas. Lorsque nous sommes arrivés à la tête de ce ministère, nous nous sommes ressourcés au premier discours du président de la République, Félix Tshisekeid, le discours sur l’état de la nation le 13 décembre 2019, dans lequel il a fait le zoning industriel. Il a fait le zonage pour dire, comme notre pays est vaste et chaque espace a se potentialités, il faudra qu’à chaque espace qui a son profile économique, on puisse lui donne rune orientation industrielle donnée.

Il a subdivisé le pays en 6 espaces industriels. Le premier espace, c’est l’espace Kinshasa (qui reprend Kinshasa, Kongo Central, Mai-Ndombe, Kwilu et Kwango).  Dans cet espace, il y a le Kongo Central qui a la bauxite, l’espace Bandundu qui a les huiles de palme, etc. Comme il y a autant d’éléments, il faut une politique industrielle pour la transformation de ces éléments et leur donner une valeur ajoutée. 2è espace, Katanga (Haut Katanga, Haut Lomami, Tanganyika et Lualaba).  On y trouve le cobalt, le lithium, le manganèse, etc. 3ème espace, Kasaï (Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental, Lomami et Sankuru). Il y a le diamant, le gisement de calcaire, les produits agricoles non transformés qui pourrissent.  4ème espace, Kivu (Maniema, Nord et Sud-Kivu). C’est le fleuron de l’agriculture, de l’élevage, le berceau du coltan qui entre dans la fabrication des téléphones, le berceau du barochore, le niobium qui entre dans la fabrication des fusées, c’est le berceau de 3 T. 5ème espace, ex-province Orientale (Bas-Uélé, Haut-Uélé, Tshopo et l’Ituri). C’est presque les mêmes spécificités que le Nord-Kivu, mais c’est là qu’il y a le fer. SI nous dévons installer l’industrie lourde en Rdc, ça sera dans cet espace. 6ème, l’espace Equateur (Equateur, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi, Tshuapa et la Mongala).

« J’ai trouvé que l’orientation est donnée, il fallait maintenant élaborer la politique industrielle qui définit clairement ces axes et qui détermine la stratégie industrielle du pays. C’est la première fois que la Rdc est dotée d’un instrument qu’on appelle Document de politique et de stratégie industrielle », révèle le ministre congolais de l’Industrie, qui souligne qu’à ce jour, cette politique industrielle rime avec toutes les politiques de la région. Quan on présence ce document, c’est une fierté pour la Rdc. Même ceux qui viennent investir, ils ne peuvent le faire que si on leur donne les axes.

Du plan directeur d’industrialisation

Nous ne sommes pas limités à élaborer la politique, insiste-t-il, la mise en œuvre se traduit par le Plan directeur d’industrialisation. Depuis juillet 2021, la Rdc dispose de son plan directeur d’industrialisation, est un outil puissant de planification nationale parce qu’il est multisectoriel, il définit comment la Rdc peut sortir de son immobilisme, s’industrialiser et être parmi les grands du monde.

Disons que la spécificité du Plan directeur est qu’il est chiffré. Il se décline en 6 composantes principales pour industrialiser la Rdc : les routes principales à l’intérieur de la Rdc qu’il faut construire (les infrastructures industrialisantes) pour 21 milliards de dollars Us ; infrastructures énergétiques (22 milliards de dollars Us) ; les chemins de fer (9 milliards de dollars Us) ; les infrastructures portuaires (2,5 milliards de dollars) ; les infrastructures aéroportuaire (1,2 milliards de dollars) ; développement du secteur industrielle (la construction des Zones économiques spéciales, 1,9 milliards de dollars). L’ensemble donne 58,4 milliards de dollars.

Parlant du grand projet panafricain de l'industrie des batteries électriques piloté par la République Démocratique du Congo, le Ministre de l’Industrie a donné des explications détaillées sur les différentes étapes déjà franchies dans le processus de l'installation de la première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques dans une zone Économique spéciale transfrontalière basée dans la province du Haut-Katanga.

Grâce à ce projet, la République Démocratique du Congo et son partenaire la Zambie ainsi que d'autres pays africains intéressés auront à capter une partie de ce grand marché mondial chiffré entre 7 et 46 milles milliards de dollars américains entre 2030-2035 et 2040

Sur le plan sécuritaire, compatissant avec les victimes des violences armées, le Ministre de l’Industrie a fait savoir que le Président de la République, Félix Tshisekedi et son Gouvernement sont en train de consolider la construction d’un système de défense fort pour imposer la paix à l'Est du pays tout en mettant également l'industrie en contribution, car elle doit être un facteur de paix et de stabilité.

Signalons que le Ministre a répondu aux multiples préoccupations de ces différentes couches sociales.



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