Faire de l'industrie un facteur de paix et de stabilité dans l'Est de la République victime des violences armées et compatir avec la population meurtrie, mais aussi transmettre le message de soutien du Gouvernement aux forces de sécurité qui se battent contre les terroristes et agresseurs, se trouvent au cœur de la visite du ministre de l'Industrie, Julien Paluku Kahongya dans la province du Nord-Kivu, qu'il a eu à gérer pendant 12 ans.
A l'issue d'un entretien ce samedi avec le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Lieutenant-Général Constant Ndima, le ministre de l’Industrie a indiqué à la presse qu'il va procéder à la remise des statuts de la toute première Zone Économique Spéciale de l'Est, celle de Musienene basée dans le territoire de Lubero.
Cette étape augure l'opérationnalisation effective de cette Zone Économique Spéciale qui va accorder des avantages fiscaux, parafiscaux et douaniers aux investisseurs pour ainsi créer plus de richesses et d'emplois a-t-il ajouté.
« Je suis venu présenter mes civilités au Gouverneur de province, parce que je suis en mission officielle au Nord-Kivu suivant un ordre de mission signée par le Premier ministre d’abord vous transmettre un message de soutien de l’ensemble du Gouvernement aux populations meurtries du Nord-Kivu, mais aussi à toutes les autorités tant civiles que militaires qui sont en train de battre jour et nuit pour redonner ses lettres de noblesse à la Rdc.
Parce que comme vous le savez, notre pays doit veiller sur son intégrité pour qu’aucun centimètre ne passe entre les mains de quiconque. Ça c’est le premier message que j’ai pu passer au gouverneur pour lui rassurer de l’accompagnement du gouvernement et rassurer à la population que Kinshasa suit de très près ce qui se passe et qu’ensemble, nous avons l’espoir que si longue soit la nuit, le jour finira par arriver », explique-t-il.
Comme 2ème message, Julien Paluku est venu dire au Gouverneur militaire que comme les autres ministères sont en train de faire leur travail, nous aussi à l’industrie nous faisions le nôtre. « Nous venus annoncer que nous avons fini un processus qui a commencé par les études de faisabilité. Finalement, nous venons remettre les statuts à la première Zone économique spéciale de la partie Est de la Rdc et ça va se passer au cours de la semaine qui va commencer pour matérialiser aussi un autre dicton qui dit : « en même temps qu’on fait la guerre d’un côté, on fait le développement d’un autre ».
A en croire le ministre de l’Industrie, la guerre ne peut pas empêcher le pays de poursuivre son élan, étendre ces Zones économiques spéciales sur tout le territoire national, après celle pilote de Maluku qui a déjà bien démarrée et dont les premières productions sont attendues en juin 2023. « Donc, ça sera le tour du Nord-Kivu d’avoir da première Zone économique spéciale et nous aurons le temps de vous donner les détails lorsque nous allons lancer la Zone et le Gouverneur se fera représenter par une personnalité », promet-il.
Paluku apporte un message d’espoir
Sur le plan sécuritaire, Julien Paluku Kahongya a invité la population de ne pas perdre espoir, car le Président de République, Félix Tshisekedi et son Gouvernement sont en train de travailler pour consolider la construction d'un système de défense fort pour que désormais aucun pays voisin ne puisse plus s'hasarder à s'attaquer à la République Démocratique du Congo tout en ajoutant qu'on ne demeure jamais faible ou fort
« J’apporte un message d’encouragement, d’espoir, car à un moment donné, les cœurs sont brisés à la suite de la guerre, les gens n’ont plus d’espoir. Je dois nourrir de l’espoir à cette population. Ce qui est arrivé, c’est du déjà vu, mais ce ne pas la fin du monde. Je suis conscient qu’on n’est jamais fort tous les temps et l’on n’est jamais faible tous les temps non plus », a précisé Julien Paluku, avant de rassurer que la Rdc de Félix Tshisekedi est en train de se doter de tous les outils nécessaires pour que la Rdc demain cesse d’être appelée pays faible.
Selon lui, cette force qui soit capable d’asseoir la paix. Tout ce que nous voulons, insiste-t-il, c’est la paix dans la région des Grands Lacs. Je crois que tous les pays des Grands Lacs feraient mieux d’emboiter le pas au processus de paix que le contraire. Car dans le processus de paix, tout le monde gagne, tandis que dans le processus de guerre, il y a les gagnants et les perdants.