Reçu vendredi dernier par une équipe du Centre Carter, une ONG internationale engagée dans la résolution pacifique des conflits, l’observation électorale et l’avancée de droits de l’homme, le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila est revenu sur le processus électoral déjà en cours en République Démocratique du Congo.
Pour la famille politique de l'ancien président de la République, il faut suspendre immédiatement le processus électoral qui, conformément au calendrier de la CENI, doit déboucher aux élections présidentielle et législatives le 20 décembre 2023.
Le FCC estime que les opérations menées par la CENI-Kadima sont "corrompues". Il propose de ce fait que la sécurité soit totalement rétablie dans l’Est du pays, afin de permettre l’organisation des élections sur toute l’étendue de la RDC.
"Le FCC a rappelé que la Constitution de la RDC stipule clairement que chaque congolais ayant atteint l’âge requis, a le droit de participer aux élections et de choisir ses dirigeants. Mais de toute évidence, le contexte sécuritaire actuel de notre pays ne permet pas à près de 14 millions d’électeurs de l’Est de pouvoir s’enrôler en toute sécurité dans leurs milieux de vie", peut-on lire dans une note de la cellule de communication du FCC.
Conduite par Emmanuel Ramazani Shadary, la délégation du Front commun pour le Congo accuse le pouvoir en place d'avoir "l’intention manifeste d’organiser la fraude en enrôlant des enfants mineurs d’âge, des personnes fictives et en octroyant plusieurs cartes d’électeurs à une seule personne".
"Toujours dans le même ordre d’idées, la délégation du FCC a renchéri que la CENI n’a pas le contrôle total des machines dédiées à l’enrôlement qui, à ce jour, se retrouvent entre les mains et les domiciles de certaines personnalités politiques de l’Union sacrée pour la nation", ajoute le FCC, avant de rappeler la nécessité de mettre en place une CENI inclusive et crédible, la mise en place d’une Cour constitutionnelle impartiale et juste ; la mise en place des Cours d’appel dans toutes les provinces de la RDC, la révision de certains articles de la loi électorale qui, selon le FCC, avait été modifiée avant sa promulgation et la mise en place d’une territoriale composée des fonctionnaires de carrière de l’État.