Le président français, Emmanuel Macron a entrepris une tournée à partir de mercredi 01 mars 2023 et qui le conduira en Rdc, le 4 mars de cette même année. L’annonce de son arrivée en rd Congo n’a pas été très bien accueillie par une certaine frange de la population qui estime qu’il n’est pas le bienvenu à cause de son soutien au Rwanda qui agresse la Rdc via le M23. Cette population demande à Macron, au-delà des déclarations du reste ambigu, qu’il prenne une position ferme pour que la guerre cesse et que le Congo s’occupe de son développement.
Lors d’un Briefing presse sous le thème : « Comprendre l’historique de la création, de la délimitation et de la démarcation des frontières de l’Est de la Rdc », où le professeur Tshibangu Kalala a été l’invité principal, une question a été posée à Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, sur les attentes des congolais face à la visite du président français en Rdc.
Muyaya a été plus que clair : « Personne mieux que Félix Tshisekedi dans les conditions actuelles porte les revendications des Congolais ». À l’en croire, Emmanuel Macron compte venir à Kinshasa et on va l'accueillir tel que nous sommes. Et ce, même s’il y a quelques manifestations pour dire non à son arrivée. Il a rappelé que son collègue des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a eu les mots justes pour dire que les mots que Macron a sortis n'ont pas été suffisants.
Selon lui, l'opinion congolaise veut que Macron soit clair. Il n'y a pas de place à l'ambigüité. Depuis le début, la France fait les bons offices, même si ses conclusions ne sont pas à la portée de tous. L'opinion attend de la France un engagement clair pour le retour de la paix. Macron doit prendre des mesures contre le Rwanda pour qu'il arrête d'agresser la RDC.
Il a fait voir que Macron amène avec lui une délégation de 152 personnes. On ne peut pas ne pas parler de l'économie. « Il y a un forum économique prévu avec la participation de deux commissaires européens. Il y a évidemment les aspects culturels parce que la place de Paris est très prisée par les artistes congolais », dit-il, avant d’insister que sa visite d'État est une étape cruciale et nous voulons, avant d'aborder les sujets de développement, qu'il clarifie sa position, on veut un engagement clair pour le retour de la paix dans l'Est. Il faut éviter de tomber dans un piège, car sa visite est une opportunité. Attendons le voir le dire. Du côté congolais, rassure-t-il, le président de la République portera le message de manière claire et sans ambiguïté.
Dans le même chapitre, Patrick Muyaya est d’avis que ça fait longtemps qu'on a compris que le Congo ne se développera pas avec l'aide. « Macron est français et travaille pour les intérêts des français. À ce jour, nous sommes dans des discussions décomplexées, et il s’agit des rapports pour lesquels ont ne veut pas recevoir les instructions. Nous connaissons ce qu'il faut pour développer notre pays », précise-t-il. Et de souligner que l’enveloppe pour cette année en termes d’aide au développement, c'est 240.000 Euros. C’est en même temps peu et beaucoup. Mais lorsqu'il vient avec des investisseurs, c'est une opportunité pour nous pour construire les infrastructures. « Nous regardons sa visite comme un partenaire avec lequel il faut faire un partenariat gagnant-gagnant », pense-t-il.
Retour des réfugiés, oui, mais d’abord la tripartite
Abordant la question du retour des réfugiés congolais dans leur pays, Patrick Muyaya explique que l’action diplomatique du président Félix Tshisekedi qui porte déjà des résultats, vise à démontrer que le Rwanda utilise de faux prétextes pour envahir la RDC. Il a tenu à rappeler à Kagame qu'il a vécu lui-même dans un camp de réfugié. Je ne suis pas sûr que le traitement qu'il fait subir aux réfugiés congolais chez lui, il aurait souhaité le vivre ! Pour lui, la question des réfugiés était déjà résolue. Il faut au contraire répondre à la question de la guerre.
« Le principe du retour des réfugiés se fait sur base volontaire. Vous voulez le retour des Congolais pendant que vous semer la guerre ! Le président de la République leur a dit que le retour des réfugiés doit se faire sur base d'un travail tripartite. Ce n'est qu'après cette étape que nous pouvons impliquer les autorités locales. Comme ça dans un processus transparent, on évitera de tomber dans un piège. Parce qu'il y a toujours la volonté à son niveau d'infiltrer la RDC. Il n'a qu'à mettre fin à la guerre et les congolais reviendront chez nous », martèle-t-il.