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RDC : Consternation et désolation au sein des « Nékongo » et « Bundu dia Mayala »

Dans un communiqué de presse nous parvenu, la cellule de communication du mouvement politico-religieux « Bundu dia Mayala » lance un appel à la libération de tous les prisonniers politiques. Et plus particulièrement ceux de ce mouvement Bundu dia Kongo qui croupissent encore dans les prisons du pays. L’appel lancé aussi lancé pour permettre l'indemnisation, dans le cadre de la justice transitionnelle, de toutes les familles victimes des atrocités et de harcèlement de la part des autorités politique, en l'occurrence la famille Matondo qui a payé une lourde tribu dans la répression visant des adeptes du BDK (Bundu dia Kongo).

La cellule de communication de Bundu dia Mayala a lancé cet appel à la suite de la disparition d’un des « makesa » (adeptes et combattants BDK), M. Peterson Matondo. Ce dernier a été arrêté le 30 mars 2020 lors d’une manifestation des « makesa » interdite par les autorités. Signalons que cette manifestation consistait à chanter l'hymne d'Afrique, parce que le leader et gourou des makesa, le député national honoraire Ne Mwanda Nsemi, proclamé « Pharaon », avait prédit un grand événement en ce jour.

Dès qu’il a été arrêté, Peterson Matondo a été conduit au commissariat de Police du camp Lufungula. Du coup, un rapprochement a été fait entre son dossier et celui de son grand frère Matondo Manzambi Alphonse et de sa nièce Matondo Lawu Fideline.

Signalons que ces derniers, père et fille biologiques, ont été appréhendés le 12 décembre 2019 après l’évasion de Né Mwanda Nsemi de la prison centrale de Makala. C’était à la suite de l’enquête diligentée à cet effet. A savoir, Matondo Manzambi Alphonse est un des adeptes BDK, et il avait échappé à la vague d'arrestations des makesa qui a eu lieu entre mai et juin 2017.

Il a été interpellé ensemble avec sa propre fille biologique, Mme Matondo Lawu Fideline, au motif de leur appartenance à un mouvement insurrectionnel et atteinte à la sûreté de l'Etat. Ils avaient été placés en garde à vue en des lieux séparés durant une semaine, et ils sont parvenus à s'évader avec l'aide du conjoint de la fille.

Ce dernier, à la suite de cette évasion, a été également interpellé le 23 décembre 2019 par les services de sécurité. Et il a été interrogé durant quarante-huit heures sur l'évasion de sa femme avant de bénéficier d’une libération conditionnelle.

Pendant ce temps, M. Matondo et sa fille avaient pris la poudre d’escampette, et ils étaient introuvables. A en croire notre source d’information, le père aurait traversé la frontière pour l’Angola. Quant à la fille, elle serait déjà en Europe. Voire son mari aurait quitté le pays pour se cacher dans un pays voisin. Ils craignent tous pour leurs vies et leur sécurité. Surtout qu’en RDC, l’infraction d’atteinte à la sureté de l’Etat est impardonnable.

Quant à Peterson Matondo, après son arrestation, il est parvenu à s'évader et est entré en clandestinité deux ans durant. Et pendant qu’il tentait de vouloir traverser la frontière pour aller rejoindre son frère en Angola, il s’est fait été arrêté à la frontière de Lufu en avril 2022, avec une carte d'électeur et un laissez-passer d'emprunt.

Depuis ce jour-là, il est porté disparu. Sa famille ne le retrouve plus dans le cachot où il était placé en détention. A l’heure qu’il est, les membres de cette famille mènent des recherches, jusque-là infructueuses, à travers les différents lieux de détention dans la province de Kongo-central, comme dans la ville de Kinshasa.

Comme d’aucuns ne l’ignorent, depuis la chute du maréchal Mobutu en 1997, la République démocratique du Congo commémore l'avènement de l'AFDL (Alliance des Forces démocratiques pour la libération du Congo), et le déboulonnement du système dictatorial de Mobutu. Alors que les autorités congolaises et la population en général s'apprêtaient à fêter cette fête dite de la libération, les adeptes de Ne Muanda Nsemi avaient choisi cette date pour planifier l'évasion de leur leader et quelques adeptes détenus à la prison centrale de Makala, dans la commune de Selembao, à Kinshasa depuis mars 2017.

L’on se rappellera qu’en date du 17 mai 2017, les adeptes du BDK (Bundu dia Kongo) sont parvenus à envahir la prison centrale de Makala (CPRK : Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa), et à orchestrer l’évasion de leur gourou avec leurs camarades incarcérés. Plusieurs détenus avaient également profité de cette occasion pour s’évader du CPRK, et il a été déploré la mort des policiers, militaires et d'autres prisonniers et personnel pénitentiaire.

Après ce macabre événement, une enquête de grande envergure avait été diligentée par les services compétents pour arriver à mettre la main sur toute personne ayant participé, de près ou de loin, à cette attaque de la prison, et retrouver d'autres prisonniers en cavale. A l’issue de cette enquête, quelques fugitifs et adeptes BDK ont été pris au filet des forces de l’ordre.

 



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