Pour ce qui est de l’environnement judiciaire et pénitentiaire, le chef de l’Etat a invité le Gouvernement, dans le cadre du budget d’investissement, à travailler pour doter les institutions judiciaires et pénitentiaires des infrastructures appropriées.
« J’encourage aussi le Gouvernement et le Conseil Supérieur de la Magistrature de travailler à mobiliser les partenariats publics-privés en vue de doter le pouvoir judiciaire des infrastructures adéquates. Je note avec satisfaction que le Conseil d’Etat expérimente déjà ce mécanisme pour la construction du Palais de Justice devant abriter les Juridictions de l’ordre administratif de Kinshasa », dit-il.
Il en a profité pour encourager le Premier Ministre à faire aboutir les discussions en cours au regard des conclusions de la Commission qu’il a mise en place et à conduire ce processus à sa maturité en prenant en compte les derniers éléments de l’évolution du dossier. Mon Cabinet y apportera son concours afin que, dans un bref délai, les ministères concernés par ces discussions formalisent ce partenariat.
Quant à la qualité des décisions de justice, cause de l’érosion de la confiance entre la justice et notre peuple, Félix Tshisekedi a insisté, d’une part, sur le renforcement de la sanction contre les magistrats véreux qui n’ont ni vocation ni conviction pour l’idéal de la justice et, d’autre part, sur l’observance rigoureuse des critères légaux dans le choix des animateurs de la justice. Comme je l’avais dit autrefois, l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Une fois encore et comme toujours, le Conseil Supérieur de la Magistrature est mis face à ses responsabilités devant la Nation.
Avec les avancées significatives dans la mise en œuvre du processus de Justice Transitionnelle en République Démocratique du Congo, j’encourage le parlement à finaliser le processus du vote de la Loi fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. Ceci afin d'offrir à notre pays un cadre juridique historique qui, pour une fois, s'intéresse à la situation des victimes et non des bourreaux, et partant, stopper avec le cycle de violence et d’impunité souvent décrié. Cette initiative, portée par la Première dame que je félicite en passant, est issue des conclusions de la table ronde tenue en 2021.
Dans le même ordre d'idées et à la suite de ce processus législatif attendu, le Gouvernement est appelé à accompagner la mise en œuvre du cadre institutionnel y afférent. Il va sans dire que le concours des experts de la commission interinstitutionnelle mise en place par mon Cabinet et ayant contribué aux travaux techniques sera nécessaire pour cet accompagnement.