Au total 60 paysans dont 45 femmes et 15 hommes de la cité de Nsioni, dans le territoire de Lukala à 80 kilomètres de Boma au Kongo Central ont participé du 09 au 11 septembre 2019 dans la salle ADEI asbl située sur l’avenue Kitshela n° 13, à la formation sur la technique de multiplication des rejets de bananiers (PIF).
Organisée par l’ASBL Dynamic for Emergency and Developement Interventions, (DEDI) de Joseph Mapuku au centre de la formation, cette activité s’inscrit dans le cadre du projet d’Initiation des femmes de Nsioni à la technique de multiplication des rejets de bananiers dite PIF (Plans issus de fragments) ainsi que le renforcement de leur rôle économique.
Financé par l’Ambassade du Canada en République Démocratique du Congo par le biais du Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), ce projet vise à renforcer la capacité des femmes congolaises en général et des femmes paysannes de Nsioni en particulier à générer des ressources agricoles suffisantes, de façon durable.
Par cette activité, DEDI entend aider ainsi les femmes de Nsioni à répondre à leurs besoins et à ceux des personnes à leur charge.
Au terme de cette formation, le Coordonnateur de DEDI, Joseph Mapuku Lamfubu a déclaré : « Il est important d’assurer l’autonomisation et l’épanouissement des familles de Nsioni. Ce projet donne des outils essentiels pour améliorer la capacité d’épargne des femmes paysannes afin qu’elles puissent faire face aux situations d’urgence ».
Après la formation théorique, suit la phase pratique qui va durer 45 jours. Elle permettra aux participants de maîtriser les différentes étapes nécessaires à la réussite de la technique PIF, de la récupération au champ de rejets au détachement des jeunes plantes ainsi qu’à leur mise en pots.
‘’La banane plantain est beaucoup cultivée à Nsioni, mais, la capacité à donner des rejets est généralement faible : pendant la vie du bananier (10 à 14 mois), on ne trouvera que 3 à 5 rejets. Ainsi, les possibilités d’intensification rapide de la culture sont limitées’’, a souligné le Coordonnateur de DEDI.
La méthode PIF qui est facile à mettre en œuvre, est l’une des solutions envisageables pour obtenir des plants de bananiers plantains sains et une production en masse des rejets en seulement deux à trois mois, dans un milieu assaini, a-t-il précisé.
Outre la formation sur la technique PIF, les femmes seront également formées sur les techniques de commercialisation des produits agricoles et une information sur les microcrédits
Distribution des matériels agricoles
Avant l’étape pratique, chaque paysan a reçu des mains de la conseillère politique de l’Ambassade du Canada en RDC et du Coordonnateur de DEDI des outils aratoires nécessaires à une bonne exploitation agricole des bananes plantains.
A cette occasion, Mme Michèle Meilleur-Sarazin, conseillère politique de l’Ambassade du Canada en RDC, a éclairé le public présent sur le rôle que joue le Canada à travers le Fonds Canadien d’initiatives locales (FCIL) à la recherche des solutions des communautés et appuyer leurs actions sur terrain. Et pour elle le financement de ce projet qui est mis en œuvre par DEDI en est un exemple illustratif.
S’adressant aux bénéficiaires de ces matériels, Mr Joseph Mapuku les a appelés à en faire bon usage et à veiller au respect des différentes recommandations.
Prenant la parole au nom des participants, Mme Régine a d’abord souhaité la bienvenue à la délégation de l’ambassade du Canada en RDC et a ensuite remercié le fonds canadien pour les initiatives locales (FCIL) et DEDI ong pour la formation qui leur a été dispensée tout en promettant de mettre en œuvre les enseignements reçus.
Le coordonnateur de la cité de Nsioni, tout en rassurant les organisateurs et les participants de l’accompagnement des autorités locales de Nsioni, a remercié la délégation de l’ambassade du Canada. En même temps, il leur a recommandé de ne pas se fatiguer d’accompagner la population de Nsioni dans leur projet de développement.
Avant de rentrer à Kinshasa, la délégation de l’Ambassade du Canada en RDC accompagnée du coordonnateur de DEDI et de l’ingénieur agronome MBAKI a visité le terrain choisi par DEDI pour la phase pratique du projet.
Basée à Kinshasa, DEDI est une association sans but lucratif qui œuvre pour le développement intégral de l’homme. Son objectif principal est de rendre la personne humaine responsable de son épanouissement moral, intellectuel, environnemental, matériel et financier.