En plus de l’insécurité récurrente semée depuis près de deux décennies par différents groupes armés à l’Est de la République démocratique du Congo, le pays connait également un regain d’insécurité dans sa partie Ouest où la criminalité et le banditisme urbain prennent de plus en plus d’ampleur. Curieusement, même les praticiens du droit sont également exposés et tombent victimes de ces affres. C’est justement le cas d’un avocat-conseil, qui serait appelé maitre Marc Makengo, et qui vient d’être lâchement abattu, criblé de balles, dans sa propre résidence, par des criminels armés, non autrement identifiés.

Le drame est survenu dans la nuit du mardi 30 avril au mercredi 1er mai courant à 2 heures du matin. C’est curieux puisque, il y a seulement deux semaines passées, cet avocat venait de remporter un procès très important, en date du lundi 15 avril dernier, au Tribunal de grande instance de Matadi. C’était face à un sujet indien, homme d’affaires et philanthrope, nommé Harich Jagtani, patron de la  de société Serve Air, propriétaire de HJ Hospital, et président de foundation HJ.

Selon certaines sources bien informées, sa victoire à ce procès de Matadi, pourrait être à la base de son assassinat. D’autant plus qu’il se raconte que certains de ses confrères n’ont pas supporté le voir gagner ce procès. Parmi lesquels, on citerait le député national Raphaël Kibuka du MLC, qui est membre du collectif d'avocats de M. Harish Jagtani.

Signalons que Me Makengo bien qu’habitant la capitale Kinshasa, il est avocat au Barreau de Matadi dans la province du Kongo-central. Et ses assaillants ont attendu son retour à Kinshasa, juste deux semaines seulement après, pour orchestrer cette visite criminelle contre lui.

Dans cette nuit profonde, à deux heures, quand des bandits, lourdement armés, se sont délibérément introduits dans la résidence de maitre Makengo, ils l’ont trouvé en train de converser avec l’un de ses enfants. Et c’était une surprise plus que désagréable pour l’avocat et son fils puisque le portail et la maison étaient bien fermés et sécurisés.

C’est donc le moment que ces assassins ont trouvé idéal pour abattre cet homme de droit. Sans dire mot, et sans hésiter, un des assaillants a directement logé deux balles meurtrières sur la poitrine de l’avocat, en présence de son enfant, un certain Rossy Seps Makengo, la vingtaine révolue. Et comme cela ne suffisait pas, ces criminels sans foi ni loi, se sont aussi attaqués ensuite au fils de l’avocat.

Ce dernier donc a eu le double malheur d’assister impuissant à la mort de son père, et d’être tabassé copieusement par les mêmes criminels qui ont fini par le poignardé au ventre. Et il a été retrouvé dans le coma, grièvement blessé, saignant gravement et abandonné par terre. Heureusement pour lui qu’il n’a pas perdu la vie. Avant qu’il ne se vide de son sang, il a été vite conduit à l'hôpital, selon les témoignages recueillis sur le lieu du crime.

Il parait que c’est l’un des amis proches de Me Makengo qui a secouru l’enfant Rossy. Ayant appris qu’il est sorti du coma, nous avons accouru à l’hôpital pour recueillir son témoignage à tout prix. Malheureusement, le pauvre manque des mots et ne fait que pleurer son pauvre papa. Et cet ami de son père qui était là en train de le consoler, a empêché la presse de l’approcher, disant que Rossy est encore sous le choc de ce malheur et il est traumatisé.

Voilà que nous n’avons pas pu avoir la version originale de cette histoire de drame. Toutefois, l’ami de Me Marc Makengo estimait que ce jeune homme Rossy était toujours en insécurité. Puisque, selon lui, peut-être que ces assaillants avaient pensé que Rossy ne pouvait pas survivre des coups et blessures qui lui ont été infligés. Alors quand ils apprendront qu’il n’est pas mort finalement, peut-être qu’ils pourront le rechercher de nouveau pour l’achever une fois pour toutes afin d’effacer les traces de ce crime.

D’autant plus qu’en étant tout aussi victime lui-même de cette attaque criminelle, Rossy est surtout un témoin gênant de l’assassinat de son père. Et l’ami de son père dit craindre beaucoup pour la sécurité de Rossy. La solution serait peut-être de le faire quitter la ville de Kinshasa ou même le pays. Qui sait ?

Affaire à suivre…