Rien, même pas le soleil de plomb de ce lundi 14 novembre, premier jour de la semaine, n’a pu dissuadé les milliers de chrétiens et croyants de la République démocratique du Congo, venus en masse répondre au message de la servante de l’Eternel, la Princesse Adèle Kayinda, qui a voulu relayer à sa manière la mobilisation générale décrétée par le président de la République, Félix Tshisekedi. Même l’interdiction de l’Hôtel de ville n’a pas empêché papas, mamans, jeunes et enfants, déterminés à déposer leur mémorandum à la représentation des Nations Unies à Kinshasa, pour manifester son ras-le-bol face au comportement de la fameuse communauté internationale.
Le rendez-vous était pris dans l’enceinte de la cathédrale du Centenaire protestant où, depuis les petites heures de la matinée, la servante de l’Eternel Princesse Adèle Kayinda s’est présentée, en attendant l’arrivée de quelques autres confessions religieuses et d’autres chrétiens qui avaient pris du retard.
Avant cette marche de colère qui a mobilisé beaucoup de gens, les messages véhiculés par les calicots et autres banderoles étaient plus qu’expressifs : « Nations-Unies. Stop l’hypocrisie. Levez votre embargo. Cette fois-ci pas de brassage ni mixage ». Sur une autre banderole, on a pu lire : « Les chrétiens congolais disent non à la balkanisation ». D’autres affiches étaient plus diseuses. C’est le cas de celle-ci : « Embargo achat d’armes. Nous congolais disons non à la duplicité, à la complicité et à l’injustice de l’ONU ». Présentes lors de cette marche de protestation, certaines entreprises du portefeuille, à l’instar de la Snel SA, ont eu un message plus que clair : « SNEL SA soutient nos forces armées de la Rdc ».
Au fur et à mesure que le temps passait, les chrétiens et croyants et d’autres congolais intéressés ne faisaient qu’affluer sur les lieux, en vue de porter leur voix à celle d’Adèle Kayinda, qui a abandonné tout le confort de ses bureaux climatisés du ministère du Portefeuille, pour soutenir le chef de l’Etat et à travers lui, les FARDC engagées dans la guerre à l’Est du pays contre le Rwanda à travers le M23.
C’est autour de 11h00 que le cortège kilométrique a pris le Boulevard Triomphal, en contournant le Palais du peuple pour déboucher sur l’avenue des Huileries. Disciplinés et ordonnés, les chrétiens et croyants venus de tout Kinshasa ont poursuivi leur marche jusqu’au niveau de la Regideso sur le Boulevard du 30 où ils ont trouvé un barrage où il y avait un dispositif policier important.
Sans se plaindre outre mesure et conscient du fait que certaines parties de la ville de Kinshasa ont été qualifiées de « zones neutres » où certaines activités politiques ne peuvent avoir lieu, les manifestants ont attendu jusqu’à ce qu’un groupe constitué de la servante de l’Eternel Adèle Kayinda, le Révérend Nkwim de l’ECC et d’autres confessions religieuses déposent le mémo aux Nations Unies.
Aux Nations Unies, ce fut encore une autre épreuve, d’autant plus qu’aucune disposition n’avait été prise pour accueillir ces officiels. C’est au regard de la pression populaire et après quelques coups de téléphone, que la délégation de la Princesse Adèle Kayinda va être reçue et déposer ainsi son mémorandum.
Deux principaux points du mémorandum
Dans ce mémorandum, les chrétiens et croyants conduits par la Princesse Adèle Kayinda fustigent deux faits : indignation face à l'attitude des Nations Unies qui se montrent complices dans l'agression rwandaise dans l'Est de notre pays. « Non seulement que l'Onu refuse de condamner avec effets le Rwanda, mais elle s'organise sans gêne de tromper l'opinion publique que la Rdc n'est pas sous embargo militaire au moment où les armes achetées récemment par le gouvernement congolais sont bloquées quelque part sur ordre du conseil de sécurité. Entre-temps, le pays qui nous agresse ne subit aucune restriction dans ce sens », indique le document déposé aux Nations unies.
Le deuxième fait, explique le même document, les Nations unies nous interdisent d’exploiter les blocs pétroliers et gaziers du moment où nos pays voisins font de l'exploitation du pétrole l'élément principal de leur croissance économique. « Puisqu'il en est ainsi, il est temps pour nous, chrétiens et croyants de la République démocratique du Congo d'agir pour notre indépendance effective car pour nous, ce pays nous a été donné par le Seigneur. Ce n'est pas par procuration que nous sommes Congolais et que nous habitions ce pays », explique le mémorandum.
Ci-dessous l’intégralité du mémorandum des chrétiens et croyants de la République démocratique du Congo déposé aux Nations Unies par la Princesse Adèle Kayinda :
Jean-Marie NKambua
MEMORANDUM DES CHRETIENS ET CROYANTS DE LA RDC
A la suite de ce Mémorandum du 22 juillet 2022 qui annonçait déjà des actions de grande envergure sur le terrain en cas de l'indifférence de la communauté internationale à nos préoccupations, l'appel du chef de l'Etat, Fatshi Béton du 3 novembre dernier est venu nous réarmer pour la manifestation de ce jour.
En effet, nous, chrétiens et croyants de la République démocratique du Congo, venons à travers cette marche, à caractère purement religieux, exprimer notre indignation, notre désolation face à l'attitude des Nations unies qui se montrent complice dans l'agression rwandaise à l'Est de notre pays : Non seulement que l'Onu refuse de condamner avec effets le Rwanda, mais elle s'organise sans gêne de tromper l'opinion publique que la Rdc n'est pas sous embargo militaire au moment où les armes achetées récemment par le gouvernement congolais sont bloquées quelque part sur ordre du conseil de sécurité. Entre-temps, le pays qui nous agresse ne subit aucune restriction dans ce sens.
Voilà un fait qui prouve que notre pays n'est pas encore indépendant. Plus que ce fait d'embargo, il s'observe également une situation plus que contradictoire qui prouve que nous ne sommes pas encore un pays indépendant : les Nations unies nous interdissent d’exploiter les blocs pétroliers et gaziers du moment où nos pays voisins font de l'exploitation du pétrole l'élément principal de leur croissance économique. Puisqu'il en est ainsi, il est temps pour nous, chrétiens et croyants de la République démocratique du Congo d'agir pour notre indépendance effective car pour nous, ce pays nous a été donné par le Seigneur. Ce n'est pas par procuration que nous sommes congolais et que nous habitons ce pays. Si en 1885, les grandes puissances n'ont pas réussi à délimiter autrement le Congo, ce n'est pas aujourd'hui qu'elles le réussiront.
Ce que nous croyons être un don de Dieu, personne ne peut nous le ravir aujourd'hui. Ainsi, tout en admirant, la détermination du chef de l'Etat à mettre fin à la guerre à l'Est et à exploiter sagement nos richesses dont les blocs pétroliers, nous exigeons que la communauté internationale exige au Rwanda de quitter l'Est du Congo, d'arrêter son soutien au M23 et de le condamner avec effet des sanctions.
Comme les Hébreux sous la direction de Josué vers la reconquête de la terre promise, nous répondons à l'appel du président Félix et nous restons debout par nos prières, nos chants de louange et d'adoration pour exig