A la COP-27, la Rdc a évalué son besoin financier pour la mise en œuvre de sa contribution au niveau national à 48 milliards de dollars, dont 25 milliards pour l’atténuation et 23 milliards pour l’adaptation.
Prenant part, au nom du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, aux travaux de la 27ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP27), le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a saisi cette opportunité pour attirer l'attention des dirigeants du monde entier sur la situation d'insécurité dans la partie Est qui menace indubitablement les écosystèmes dont la planète a besoin pour sa survie face au réchauffement de la planète.
Après avoir pris la parole, le lundi 7 novembre lors de la rencontre consacrée à l'initiative du Royaume-Uni en faveur des Pays en développement et non pollueurs, le Premier Ministre Sama Lukonde était à la tribune de la COP-27 mardi 8 novembre, devant plusieurs Chefs d'Etat et de Gouvernement ainsi que des experts en matière de climat venus du monde entier.
Le pays faisant face à l'agression rwandaise sous couvert du M23, l'occasion était ainsi offerte au Chef du Gouvernement Congolais de dénoncer de nouveau cette agression tout en appelant la communauté internationale au soutien sans faille de la République Démocratique du Congo dans ses efforts pour le rétablissement de la Paix et de la Sécurité dans la région.
"...A cela s’ajoutent des problèmes sécuritaires auxquels nous devons faire face notamment l’agression du M23 soutenu par le Rwanda, y compris dans le Parc des Virunga. La présence des groupes armés dans ce patrimoine protégé de l’UNESCO complique davantage notre tâche de préservation de la nature. Le monde doit se lever pour soutenir nos efforts de paix et de sécurité et ainsi mieux protéger nos écosystèmes", a lancé le Premier Ministre Sama Lukonde.
En ce qui concerne le processus de vente aux enchères des blocs pétroliers et gaziers, le Représentant du Chef de l'État a rassuré les partenaires de la RDC que le pays mettra tout en œuvre pour préserver sa biodiversité et respecter les normes environnementales et sociales. La vision prospective sur l’affectation des revenus issus de cette exploitation permettra entre autres d’améliorer les conditions de vie de des populations congolaises.
Démontrant l'apport non négligeable de la République Démocratique du Congo dans les efforts de la planète dans la lutte contre le réchauffement climatique, Sama Lukonde a eu des mots justes pour appeler à un appui financier conséquent en faveur de son pays.
" Avec ses solides atouts climatiques, la République Démocratique du Congo se présente comme Pays-Solution. Force est de constater qu’en dépit de tous les efforts consentis par notre pays pour préserver les forêts tropicales, conserver la biodiversité et lutter contre les changements climatiques, la République Démocratique du Congo ne bénéficie pas des compensations justes et équitables", a-t-il déploré.
Rappelons que les forêts du Bassin du Congo couvrent une superficie de 268 millions d’hectares dont 155 millions d'hectares se trouvent en République démocratique du Congo, soit environ 62% de cette superficie, pour un stock de carbone sur pieds estimé à 24 gigatonnes au minimum. Bien plus, la RDC héberge les tourbières d'un stock de 30 gigatonnes de carbone, ainsi qu’un potentiel réseau hydroélectrique estimé à 150 Gigawatts non sans compter des gisements de métaux stratégiques (cobalt, lithium, cuivre, manganèse, nickel). Toutes ces ressources font de la RDC un acteur incontournable de la transition énergétique globale dans laquelle le monde est engagé.