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A cause de la présence de la Covid-19 : Mme B. Gahongayire craint que tous les efforts contre le VIH/SIDA soient réduits à néant

Se référant  au dernier rapport publié par son agence, la Directrice régionale du Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA)  craint  de voir les progrès s’inverser et tous les efforts  consentis contre cette maladie être réduits à néant à cause de la présence de la Covid-19.

D’après Madame Berthilde Gahongayire, Directrice régionale de l’ONUSIDA, qui s’exprimait hier lors du 4ème  Forum des Médias sur le VIH, qui se tient du 08 au 10 novembre à Dakar, capitale de la République du Sénégal, la lutte contre le VIH est à un point charnière.

« C’est aussi pour cela que le dernier rapport de l’ONUSIDA a été intitulé « En Danger », puisque ceci reflète au mieux la situation à laquelle nous faisons face aujourd’hui.  De grands progrès ont été faits au cours des décennies, grâce aux pays, à nos partenaires et aux donateurs. On a vu la prévalence du VIH et le nombre de personnes mourant de maladies liées au sida décroitre d’année en année depuis 2000, et c’est le résultat d’efforts énormes qui ont été consentis au cours 30 dernières années.  Malheureusement, depuis quelques années, notamment à cause de la pandémie de COVID-19 mais également et surtout dû aux inégalités croissantes auquel le monde fait face, nous sommes confrontés au risque de voir ces progrès s’inverser et de voir nos efforts réduits à néant. C’est une chose que nous devons éviter à tout prix », a décrié la Directrice régionale de l’ONUSIDA. C’était en présence de plusieurs partenaires œuvrant dans la lutte contre cette pandémie.

 « Nous devons remettre la lutte contre le VIH dans le sens de la marche, lui donner une nouvelle dynamique, lutter contre les inégalités de façon plus efficace, intégrer plus efficacement les questions de genre et des droits humain, et adresser enfin la problématique du VIH chez les enfants, qui gangrène la région Afrique de l’Ouest et du centre en particulier et qui est intolérable », a-t-elle préconisé sur un ton ferme.

Et pour cela,  a conclu cette fonctionnaire des Nations unies, la communication est un élément essentiel dans le travail qui doit être fait.  Elle l’avait souligné en ces termes : « (…) les journalistes peuvent avoir une valeur ajoutée réelle pour la lutte contre le VIH dans notre région et le bien-être des peuples. C’est aussi pour cela que nous organisons, ensemble avec le REMAPSEN, cette formation : pour informer et outiller les journalistes à communiquer sur des questions essentielles et aider à promouvoir le progrès social ».

Sous le thème : « Médias, VIH, genre, droits humains et financement de la lutte contre le sida en Afrique de l’ouest et du Centre dans un contexte de COVID-19 », cette rencontre réunit 43 professionnels des médias, venus de 17 pays africains, membres du Remapsen.

Ce Forum se tient  avec l’appui de l’ONUSIDA et de plusieurs autres partenaires, dont le ministère sénégalais de la Santé et Actions sociales, le Conseil national de lutte contre le VIH/SIDA (Cnls), l’Ong internationale Enda santé et l’Aoc.



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