Il n’a pas fallu plus 24 heures, ce 05 septembre 2022 dans les offices du Groupe de presse L’Avenir à Kinshasa Gombe, pour que cet organe de presse de rang mondial procède à la remise et reprise pour laisser les mains libres au nouveau Directeur général adjoint de l’Office congolais de contrôle (OCC) de se concentrer à ses nouvelles fonctions de la même manière que, depuis 2010, elle assume la gestion du Groupe L’Avenir en sa qualité d’Administrateur délégué général. C’est désormais à l’honorable Winnie Muabilu Mualukie de prendre les rênes du Groupe de presse L’Avenir après qu’à travers une série d’ordonnances, il a plu au Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi de nommer des mandataires de quelques entreprises de l’Etat dont l’Office congolais de contrôle (OCC), dont Mme Christelle Muabilu, devenue Dg de cet établissement public.
C’est encore dans la gente féminine, que l’initiateur du Groupe de presse L’Avenir, Pius Muabilu Mbayu Mukala, a jeté son dévolu pour diriger au quotidien la grande famille RTGA. Il fait ainsi confiance non seulement à jeunesse, mais particulièrement au leadership féminin.
« A partir d’aujourd’hui, votre nouvelle cheffe c’est Mme Winnie Muabilu Mualukie, … », a indiqué Mme Christelle Muabilu, sous émotion et conscience des défis qu’il faut relever à l’OCC. Une occasion pour les agents et cadres de lui souhaiter pleins succès dans ses nouvelles fonctions.
Cette cérémonie de remise et reprise est donc un démenti sanglant pour tous ceux qui pensaient, de mauvaise foi, que Mme Christelle Muabilu cumulerait des postes de responsabilité. Si elle quitte aujourd’hui la RTGA, c’est uniquement pour se concentrer à ses nouvelles fonctions, pour ne pas décevoir le chef de l’Etat qui, depuis qu’il est au pouvoir, fait de la promotion de la jeunesse son objectif majeur.
Alors que l’on se plait généralement du fait que nombre de chefs des partis et plateformes politiques ne favorisent pas le leadership féminin et que des voix s’élèvent pour dénoncer que « Des forces travaillent pour maintenir les jeunes filles dans cette situation pour justifier la supériorité masculine et une idée de malédiction congénitale de la femme pécheresse ». Selon la présidente du mouvement Ekoki, Inatosha, le leader du Groupe L’Avenir, en véritable homme d’Etat, continue de penser prochaines générations. C’est donc dans ce schéma que l’élu du Mont–Amba, le Président du Congrès national congolais (CNC) Pius Muabilu Mbayu Mukala a jeté son dévolu sur Mme Winnie Muabilu, pour bâtir l’avenir.
« Il faut se mettre dans le schéma d’un idéal à atteindre pour apprécier en quoi la femme influente est un facteur déterminant dans la marche », avait dit récemment la présidente du mouvement Ekoki, Inatosha, qui milite pour la dignité et le droit des femmes.
La femme aux institutions
L’histoire nous renseigne que les grandes civilisations d’Afrique noire, principalement l’Éthiopie (Méroé), étaient dirigées par des femmes. Et principalement matriarcales. On se souviendra que parmi les célébrités bibliques, il y a notamment la reine de Shabbat venue de l’Empire du midi. L’histoire ne tarit pas d’éloges quant au leadership féminin en choisissant cette voie, le boss de la RTGA a vu juste.
Selon Pline l’Ancien, ‘Méroé était gouverné par une femme, la reine Candance, nom qui, depuis grand nombres d’années, passait de reine à reine’ (Histoire naturelle, traduction par M.E. Littré Paris 1865, VI, XXXV). Des auteurs de l’ancienne antiquité, dont Strabon, Pline l’Ancien et Eusèbe désignèrent par le nom Candance les reines d’Éthiopie. On pense que Candance était un titre comme Pharaon ou César plutôt qu’un nom propre. (La Bible en fait allusion lorsqu’elle parle du trésorier de la reine d’Éthiopie ‘Candance’ qui bven actes 8 :27). Ainsi donc, l’Empire éthiopien, demeure la seule qui ne soit tombé sous l’emprise des prédateurs de la colonisation. Une exception signé gouvernance féminin.
Plus nombreuse sur le plan démographique et à la fois épouse, mère et citoyenne, la femme reste la moins considérée dans les sphères principales de la société en général et dans les institutions publiques en particulier. Pourtant, sa présence a généralement été remarquable tant elles excellent dans les postes à hautes responsabilités.
Une étude mondiale réalisée auprès de 6500 personnes par le cabinet américain Hudson, a révélé que « la coalition masculine » est la première raison qui empêche les femmes d’accéder aux postes de leadership. « La femme doit dépasser ses propres stéréotypes, ensuite celles des hommes pour accéder et confirmer sa position de leader ».
Il est donc permis de croire que le Groupe de presse L’Avenir, sous le leadership de Winnie Muabilu, aspire à de beaux jours.