Voulus sous le thème « Consolidation et pérennisation de la gratuité de l’enseignement primaire ainsi que la lutte contre les antivaleurs », ces travaux de trois jours auront pour missions fondamentales d’évaluer les performances, mettre à jour la carte scolaire, suivre et évaluer la mise en œuvre des reformes et valider la planification de l’année suivante.
Les acteurs et les partenaires techniques et financiers de l’enseignement primaire, technique et professionnel prennent part aux assises de la «Revue Annuelle des performances», depuis ce lundi à Kinshasa. Ces travaux présentés sous forme des états des lieux du sous-secteur de l’éducation, lancés par le ministre de tutelle, le professeur Tony Mwaba, se veulent d’une importance capitale quant à la consolidation d’un système éducatif inclusif et de qualité. «Ces assises sont essentiellement techniques et orientées vers les résultats», a déclaré le Secrétaire général à l’EPST, Christine Nepa Nepa, lors de son discours d’orientation.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Tony Mwaba a peint un tableau sombre, résultat de ses itinérances de 9 mois dans 26 provinces du pays. Selon lui, ces travaux doivent servir à une autopsie profonde et sans complaisance pour sauver ce sous-secteur. Le ministre a fait plusieurs grandes annonces dont le nouveau redéploiement des inspecteurs principaux provinciaux (IPP) et les chefs des provinces éducationnelles (Proved) afin de mettre à leur inefficacité qui s’apparente à une complicité par leur façon d’agir.
Il a exhortés aux chefs de 58 provinces éducationnelles présents à Kinshasa d’être désormais ces hommes et ces femmes de terrain pour faire exécuter les différentes recommandations. Il a fort regretté que la litanie des recommandations assorties de ces travaux organisés par ses prédécesseurs ont été avérés irréalistes et irréalisables sur terrain avant de d’inviter les participants d’adopter une nouvelle approche qui doit être intériorisée par tous les animateurs de son sous-secteur.
«Les IPP et les Proved se sont rendus impuissants pour sanctionner les d’établissements à cause de leur complicité avec certaines associations des parents… il y a même certaines associations des parents qui (opèrent) s’organisent à demander clandestinement les frais scolaire sous les comptes anonymes », a signifié le ministre.
La gratuité ne sera pas épargnée
Dans le respect total des axes principaux de la stratégie sectorielle : accès et qualité, il sera aussi question d’évaluer les effets de 9 mois d’itinérance du ministre et cerner le degré de mise en œuvre des recommandations formulées lors de sa descente sur terrain pour palper du doigt les réalités auxquelles sont confrontées les enfants. La santé de la gratuité de l’enseignement primaire fera notamment l’objet des échanges parce que, d’après le ministre de l’EPST, plusieurs parents se plaignent du fait qu’il n’y a plus de devoirs à l’école. Les enfants qui paient restent dans des salles des classes, pendant qu’on impose aux autres enfants de rester jouer dans la cour de l’école parce qu’ils n’ont pas payé.
Bien que satisfait de l’élaboration du fichier des écoles publiques produit grâce à un mécanisme mis en place par le Secope, le ministre aligne la question du fichier des écoles privées sur la table de ces états des lieux. En outre, il a annoncé la tenue de la Table ronde des écoles privées.
Les problématiques de l’effectivité de paie des enseignants ; l’obtention des bulletins le jour de la proclamation ; les diplômes d’Etat ; distribution des bancs à travers la campagne « Pas une école sans bancs »; les écoles en situation d’occupation ; lutte contre les antivaleurs ; consolidation de l’enseignement de base ; question de délibération des classes montantes ; etc., seront également débattues au cours de la Revue Annuelle des performances 2022.