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Villa sise 2, avenue de Lilas, dans la commune de la Gombe : « Zoé s’enfonce de plus en plus »

De plus en plus, le dossier de la Villa sise 2, avenue de Lilas, dans la commune de la Gombe est en train de dévoiler tous ses contours. Comment les avocats de Zoé Kabila peuvent-ils affirmer que le ministre de l’Urbanisme et Habitat de l’époque avait inscrit cette villa dans le patrimoine de l’Etat par erreur ? Il n’y a pas eu erreur dans le chef de Joseph Kokonyangi, parce que toutes les pièces détenues depuis l’indépendance montrent que cette villa a été identifiée et reprise de manière constante dans tous les répertoires du patrimoine de l’Etat.

L’affaire de la Villa sise 2, avenue de Lilas, dans la commune de la Gombe ne cesse de nous révéler ses secrets. Dans un point de presse tenu à Kinshasa, les avocats de Zoé Kabila dénoncent les conditions dans lesquelles leur client a été déguerpi, avant de promettre de saisir le Conseil d’Etat. Ils disent que c’est par erreur que le ministre de l’Urbanisme et Habitat de l’époque, Joseph Kokonyangi avait inscrit cette villa dans le patrimoine de l’Etat.

Réagissant au point de presse des avocats de l’ancien gouverneur du Lualaba, M. Jules Kidinda, Conseiller politique du ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat, Pius Muabilu, parie que personne n’a cru à la nouvelle version des faits du camp Zoé.

A l’en croire, les avocats de Zoé Kabila n’ont aucune preuve de nature à contourner le caractère imprescriptible et inaliénable d’un bien public. « Ils parlent d’une cession, celle-ci s’était opérée de quelle manière ? C’était sur pied de faux documents », dit-il, avant d’expliquer qu’au ministère de l’Urbanisme et Habitat, le ministère qui a en charge la gestion des biens immeubles du domaine privé de l’Etat, il n’y a jamais eu cession de cette villa-là.

Et de poursuivre qu’il faut savoir qu’en Rdc, un ministre de l’Urbanisme et Habitat n’a pas le droit de céder un bien public de l’Etat comme ça. Pour qu’un ministre de l’Urbanisme et Habitat le fasse, il faut qu’il obtienne l’autorisation expresse du chef de l’Etat lui-même, qu’il prenne ensuite l’Arrêté de désaffectation, avant de prendre une décision attribuant ladite villa ou ledit bien à un Congolais quelconque.

Ici, dit-il, les avocats de Zoé n’arrivent pas à brandir une seule de ces trois pièces. C’est un peu facile aujourd’hui de venir avec l’argument selon lequel il y aurait erreur. Et que cette villa se retrouve dans le patrimoine de l’Etat par erreur. Qui peut croire à cet argument-là, d’autant plus qu’à l’époque, en 2018, c’est un proche de Zoé qui était à l’Urbanisme et Habitat. Comment peut-il ajouter une villa qui n’existait pas avant ?

« Parce que toutes les pièces que nous détenons depuis l’indépendance montrent que cette villa a été identifiée et reprise de manière constante dans tous les répertoires du patrimoine de l’Etat. Depuis 1999, date à laquelle nous avons signé un procès-verbal de remise et reprise avec le ministère du Portefeuille qui s’occupait des biens de l’Etat avant et d’autres pièces qui sont venues par la suite, les Arrêtés de 2013, 2014 et 2015, … tous ces Arrêtés-là reprennent cette villa », affirme M. Jules Kidinda, qui s’interroge : qui peut croire aujourd’hui que l’ancien ministre de l’Urbanisme et Habitat, proche de Zoé, peut réinscrire par erreur cette villa ? Je crois que le camps de Zoé s’enfonce de plus en plus et devient ridicule, pense-t-il.

On ne peut pas céder une maison de l’Etat

Il y a trois jours, M. Jules Kidinda, Conseiller politique du ministre de l’Urbanisme et Habitat, Zoé Kabila ne devrait plus se retrouver dans la villa sise 2, avenue de Lilas, dans la commune de la Gombe, depuis octobre 2021, date à laquelle un déguerpissement lui a été notifié. Il s’y est manifestement maintenu par des subterfuges. Si aujourd’hui les autorités judiciaires, en particulier l’Auditorat militaire supérieur de Kinshasa/Gombe, ont décidé, à leur tour, de remettre l’Etat dans ses droits, toute la nation ne peut que s’en féliciter ».

Aucunement. Le certificat d’enregistrement et l’acte de vente auprès du Général Kundo sont  inopérants parce que dépourvus de force translative de droit de propriété sur un bien appartenant à l’Etat. Il aurait fallu une autorisation expresse du chef de l’Etat de l’époque, suivi d’un Arrêté de désaffectation du Ministre de l’Urbanisme. Il est pertinent important de relever qu’un arrêté du 12 décembre 2018 portant inventaire du patrimoine du domaine privé de l’Etat, signé par l’ancien ministre de l’Urbanisme, Joseph Kokonyangi, avait clairement identifié la villa querellée comme faisant partie des maisons de l’Etat.

Disons que cette maison était occupée par la famille du Général Kundo (ex Faz), qui a été chassée comme un chien en 2004 par Zoé Kabila. Par la suite, ce Général  est allé mourir malheureux à l’hôtel Phénix à Barumbu. Zoé, tout puissant à l’époque, est entré dans la villa de facto! Depuis,  il n’a jamais répondu à aucune invitation de la directrice de la gestion immobilière de l’époque; Il n’y a aucun dossier de lui  à l’Urbanisme et Habitat. C’est une villa de l’Etat. Et Zoé le sait. Plusieurs témoins rapportent qu’en 2016 et 2017, sa sœur, Janette Kabila, a crié à la fois  sur les ministres Egwake et Kokognangi qui avaient osé demander des informations sur l’occupation de ce bien de l’Etat.

« Cette villa était dans le quota Faz. Il était impossible qu’on puisse la vendre. C’est une villa de l’Etat. Et Zoé le sait », affirme Jules Kidinda.



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