Les déplacés des affrontements Teke et Yaka, sur fond d’un conflit ethnique à Kwamouth vivent dans des conditions précaires, mieux un véritable calvaire dans le territoire de Bolobo, province du Mai-Ndombe. La réunion du comité locale de sécurité tenue le mardi 23 août 2022 révèle que plus de 5.000 d’entre eux ont fui les hostilités, pour trouver refuge dans les contrées avoisinantes. Le bilan fait état de 4 décès, 20 personnes sont admises en soins intensifs à l’hôpital secondaire de Lediba, et au moins 244 habitations brûlées.
Malgré la petite assistance en médicaments apportée par la Gouverneure de province la veille, ces populations sont sans provisions, possèdent une seule tenue chacun, vivent dans des écoles, églises, hôpital, familles d’accueil ou encore dans des hôtels de fortune,…
Si les organisations catholiques de Mai-Ndombe ont exprimé leur compassion et sollicité rien que la sécurité par la bouche de l’abbé Félicien Boduka présent dans cette contrée, le Comité laïc de coordination est allé jusqu’à exiger une enquête sérieuse pour sanctionner les auteurs de ces actes.
De son côté, le président du Congrès national africain pour le réveil du Congo, Aimé Pascal Mongo en appelle à la cohabitation pacifiques ; tandis que l’administrateur du territoire de Bolobo, Nestor Mbangi pense lui, qu’une aide humanitaire d’urgence est plus qu’une nécessité pour ses administrés.