Si Zoé Kabila état sincère, il ne s’attaquerait pas à sa bête, M. Pius Muabilu, ministre de l’urbanisme et Habitat, celui qui applique avec minutie l’instruction du président de la République pour la récupération des biens de l’Etat spoliés. L’ex-Gouverneur du Tanganyika se rendrait compte que le certificat d’enregistrement et l’acte de vente auprès du Général Kundo sont inopérants, parce que dépourvus de force translative de droit de propriété sur un bien appartenant à l’Etat. Il se rendrait aussi compte qu’un arrêté du 12 décembre 2018 portant inventaire du patrimoine du domaine privé de l’Etat, signé par l’ancien ministre de l’Urbanisme, Joseph Kokonyangi, avait clairement identifié la villa querellée comme faisant partie des maisons de l’Etat. Et Zoé sait très bien que cette villa était dans le quota Faz, donc appartenant à l’Etat et il était impossible qu’on puisse la vendre
Après des décennies de tergiversations devant une spoliation notoire, massive et organisée, il était temps que la République fasse prévaloir son autorité en récupérant toutes les maisons spoliées.
Les actions de fermeté, menées par Pius Muabilu, le ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat, sur instructions du Chef de l’Etat et l’encadrement du Premier ministre, ont fait grimper de plus de 115%, en 2021 et 2022 , le taux de réalisation des recettes budgétaires de ce département. Autre effet: Beaucoup de spoliateurs ont rendu sans conteste les maisons qu’ils avaient frauduleusement extraites des registres du patrimoine de l’Etat.
Pour le Conseiller politique du ministre de l’Urbanisme et Habitat, Zoé Kabila ne devrait plus se retrouver dans la villa sise 2, avenue de Lilas, dans la commune de la Gombe, depuis octobre 2021, date à laquelle un déguerpissement lui a été notifié. Il s’y est manifestement maintenu par des subterfuges. Si aujourd’hui les autorités judiciaires, en particulier l’auditorat militaire supérieur de Kinshasa/Gombe, ont décidé, à leur tour, de remettre l’Etat dans ses droits, toute la nation ne peut que s’en féliciter ».
Zoé Kabila, acquéreur de bonne foi?
Aucunement. Le certificat d’enregistrement et l’acte de vente auprès du Général Kundo sont inopérants parce que dépourvus de force translative de droit de propriété sur un bien appartenant à l’Etat. Il aurait fallu une autorisation expresse du chef de l’Etat de l’époque, suivi d’un arrêté de désaffectation du Ministre de l’Urbanisme. Il est pertinent important de relever qu’un arrêté du 12 décembre 2018 portant inventaire du patrimoine du domaine privé de l’Etat, signé par l’ancien ministre de l’Urbanisme, Joseph Kokonyangi, avait clairement identifié la villa querellée comme faisant partie des maisons de l’Etat.
« Petit rappel historique: Cette maison était occupée par la famille du Général Kundo (ex Faz), qui a été chassée comme un chien en 2004 par Zoé Kabila. Par la suite, ce Général est allé mourir malheureux à l’hôtel Phénix à Barumbu. Zoé, tout puissant à l’époque, est entré dans la villa de facto! Depuis, il n’a jamais répondu à aucune invitation de la directrice de la gestion immobilière de l’époque; Il n’y a aucun dossier de lui à l’Urbanisme et Habitat. C’est une villa de l’Etat. Et Zoé le sait. Plusieurs témoins rapportent qu’en 2016 et 2017, sa sœur, Janette Kabila, a crié à la fois sur les ministres Egwake et Kokognangi qui avaient osé demander des informations sur l’occupation de ce bien de l’Etat. « Cette villa était dans le quota Faz. Il était impossible qu’on puisse la vendre. C’est une villa de l’Etat. Et Zoé le sait », a argumenté Jules Kidinda, avant d’ajouter:
« Quelque chose nous dit que les autres maisons de l’Etat qui ont basculé illégalement dans le patrimoine de la même personne, à Lubumbashi, sur l’avenue Kimbangu et à Kalemie, seront récupérées, tôt ou tard ».